Le Blanc, Eustace (…-…). Musician

Inscrit sur l’ordonnance de février 1474 comme fourier devant être compté en l’absence des deux fouriers ordinaires le 5.12.1474, en vertu de lettres patentes du 21.8 précédent. Première apparition sur l’escroe du 7.12.1476 à Gand, puis sur les escroes de la chapelle, d'abord en alternance avec Huchon de Saint-Léger et Jacotin de Furnes pendant l'année 1477, donc toujours au titre de fourrier à 8s. Le 5.8.1478 Maximilien lui accorde une pension de 4s / jour sur la recette générale "jusque a ce que icellui seigneur aura autrement pourveu dudit estat de fourier de sa chapelle” (1479R, f.92). A nouveau dans la chapelle à partir de son retour sur les escroes de l’hôtel en 1479, toujours à 8s, mais désormais avec Guillaume Steinsel au titre de sommelier, les deux fourriers en alternance à 8s étant désormais Jacotin de Furnes et Pierre Hedebault. En 1482, il est qualifié de sommelier de l'oratoire de la chappelle dommesticque et reçoit 4£ 16s “pour en recouvrer et rachecter ung livre appertenant a ladite chappelle appellé ung demy temps qui estoit desivavené [??] et perdu passé deux ans auparavant, et depuis recouvré et recongneu aux lombars audit Bruges.” En février 1482, qualifié de sommelier de la chapelle dommesticque, il est payé “pour avoir fait noter en deschant le Gloria laus”. Dernière mention sur un escroe le 7.7.1485, il ne fut pas retenu dans la nouvelle chapelle de Maximilien et se retira probablement à Valenciennes. Le compte d'éxécution testamentaire de Jean Du Sart, zangmeester de Ste-Gudule de Bruxelles, rendu le 12 octobre 1485, indique qu'il devait 14£ 18s. de Hainaut au défunt (Haggh 2001, p. 47). Affirmant qu’en 1501, il partage avec Gilles Reyngot l’office de sommelier de la chapelle du duc de Luxembourg, Georges van Doorslaer le confond avec Jean le Blanc.
A St-Pierre de Lille en 1473 (Inventaire sommaire F-AD 59, série G: 16G76). Rôle des bénéfices de 1481: prébendes de La Salle à Valenciennes (1/3), cures de Hainaut (3/5). Chanoine de N.D. de La Salle en juin 1483 au plus tard, il désigne Jean Molinet et le doyen pour le représenter dans ses affaires. Molinet est à nouveau mandaté par le chapitre pour le représenter en 1487 et 1492 (Servant1998, p.228). Le 5.5.1480, il semble perdre un procès contre Thomas Le Borgne devant le grand conseil de Malines, au sujet d’une prébende de Soignies (De Smidt&Al.1966, p.178), mais le 12.5.1480, par déclaration au greffe, Nicolas du Terne, chanoine de Soignies et de Leuze garantit à Eustache Leblanc, représenté par Alexandre de le Rue, l'exécution d'une sentence touchant sa prébende de Soignies, rendue par le grand conseil contre Thomas le Borgne, chanoine, neveu de Mathieu Leborgne, curé d'Oedeghien (Demeuldre1902, p.266). Un acte rendu contre Thomas le Borgne (1484Bén, 1) témoigne du retentissement de ces problèmes à la cour, ainsi que deux expectatives de 1487 et 1490, destinées à Mathieu et Thomas le Borgne (PrimariaePreces, f.3 & 17). Un don de 6£ fait en août 1482 à “Alexandre de la Ruie, prebstre” (1482R, f.227) pourrait également être une récompense des services rendus à Eustache le Blanc par son procureur.

Wegman BSCE
Blanc, Eustache le [Eustasse le Blancq]
fl. 1473-81. Cler. BurgundyDC
DoorM 31.