Surname
Pintot
Given Name
Jean
Variant Name
Pinto
Pingot
Nicodemus
Date of death
after 1517
Role
Musician
Active period
1461 - 1498
Workplace
Soignies
Institution
Chapelle ducale de Bourgogne
Collégiale Saint-Vincent de Soignies
Biography
Recruté comme clerc vers 1460, il est promu chapelain au terme de l’”année de grace” de Simon Le Breton, en septembre 1464. Qualifié de “chantre de mondit seigneur”, comme Busnoys, il reçoit un don de 20£ le 26 août 1467 (1467R, f. 258). Dernier chapelain jusqu’en mai 1466, il est 9e/13 en avril 1469 et est recensé entre le 4e et le 6e rang des chapelains au gré des absences sur les escroes jusqu’en février 1473. Suite à la réorganisation visible dès l’escroe suivant, de juillet 1473 à septembre 1474, il est momentanément retrogradé au 8e rang des chapelains, dépassé par Wautre Maes et Pasquier Desprez, mais reprend à partir d’octobre 1474, le 5e rang qui lui était attribué par l’ordonnance de février 1474, puis passe devant Robert Olivier en 1477, après le départ de Robert le Pelé, pour occuper le 3e ou 2e rang, qu’il conserve jusqu’en juin 1479. En août et septembre suivant, il est retrogradé derrière Wautre Maes, Philippe du Passage et Jean Cordier, occupant à nouveau le 5e rang, puis s’absente de la chapelle après le 8 et avant le 23 décembre, pour ne revenir qu’en janvier 1481, à nouveau au 2e rang juste derrière Pierre le Canonne. Il est rayé des escroes le 1.2.1481, fait une dernière réapparition en septembre-novembre 1481 (rayé le 8 décembre) et ne reparaît plus ensuite. Bien que son nom (comme celui de Pierre le Canonne) soit omis dans la liste des livrées pour la fête de la Toison d’Or en mai 1481 (1481R, f.282v), Jean Pintot ne semble pas pouvoir être l’individu désigné dans cette liste comme “doyen de Condé” qui est bien, selon toute probabilité, Pierre le Canonne (voir cette biographie pour les arguments).
Systématiquement mentionné sans aucun titre à la cour, ce chantre mena pourtant une longue et brillante carrière ecclésiastique, dans laquelle apparaissent ses titres de “messire”, dès 1473, et de “maître” dès 1479. Il pourrait être le “Johannes Pinte”, du diocèse de Cambrai, immatriculé à la faculté des arts de Louvain le 26.2.1467 (Wils1954, p.182, n°152). Le fait qu’il soit désigné par son seul surnom “Nicodemus” dans tous les escroes à l’exception de celui dressé par les maîtres d’hôtel de Marguerite d’York (7.12.1476) et de ceux en flamand de l’automne 1481 le situe à part, avec ‘Bunois”, “Constant”, “Coppin”, “L’Anglois”, “Pasquin”, “Gillet” et “Cordier”, parmi les chantres, apparemment d’une grande renommée, qui étaient désignés par un seul nom (avec l’exception de “Caron”).
Jean Pintot devint, à une date inconnue, chanoine de St-Vincent de Soignies, dont il hérita la dignité de trésorier, sans doute au trépas d’Antoine Mauret le 19.6.1473. Dans sa liste des trésoriers, Demeuldre1902, p.45, recense “Jean Puitôt” juste après Antoine Mauret et avant Guillaume Muttel (une “lettre de collation de la prebende de Soingnies”, inconnue de Demeuldre, est scellée “pour sire Guillaume Mutel, prebstre, vacant par permutation”, le 6.5.1490. AGR, CC 20385, 1490, f.6), et précise, p.324: Jean Pintot assista comme chanoine au chapitre général de l’église le 1.7.1487. Il était chanoine et trésorier à une date inconnue, mais antérieure à 1487 puisque le 5.9.1480, il constitue une rente sur sa maison de la rue du Noefpont, et que le cartulaire des pairies et églises de Hainaut de 1473 contient la mention "De la quelle tresorie est presentement possessant sire Jehan Pinttot dit Nicodemus, cappellain domesticq de l'ostel de mondit seigneur le duc". Il figure encore dans les comptes de 1498, année de son remplacement par Claude Pavonis (= Parvus, Claude Le Petit ??). Pour un canonicat à Arras dans la liste des annates à Rome en janvier 1477 (Annates1477). Il obtint ensuite une chapelle à Ste-Gudule de Bruxelles en novembre 1478 par permutation avec Busnoys (BénéficesBusnoys, 2) et figure sur le rôle de 1481 pour les prébendes de Louvain (1/4) et de Condé (2/3, juste après Busnoys). En 1489, il est exempté d’annates à Rome pour une pension sur une prébende de Condé et sur le monastère bénédiction d’Anchin (Brouette1963, p. 83-84, n°243, 5.9.1489, Cameracensis: “Die 5a septembris (1489) una bulla pro Johanne Pincot super admissione reservationis pensionis que assignari debet super fructibus canonic. et preb. Condatensium, Cameracencis dioc., et super monasterio Aquiscintensi, O.S.B., Ambianensis (= Atrebatensis) dioc. (12 ducat.). Restituat quia non excedebat summam. Sub dat. 4° kal. augusti anno 4° (= 29.7.1489)”).
Grijpink-Holtkamp, vol. 1, IV. Zuidbevelandia, p.81: parochia Kruiningen, ecclesia S. Johannis Baptistae [p. 87, altare B.M.V] 1478-79. Institutio honorabilis viri mri Johannis Picot ad perpetuam capellaniam B.M.V. sitam in par. eccl. de Cruninghen, vac. per lib. res. dni Walteri Maes, ult. poss. ej. 3 scuta. Act. 16 februarii. 1517-18. Institutio Laurentii filii Laurentii Spaernagel, clerici Traj. dioc. ad capellaniam BMV in par. eccl. de Cruninghen, vac. per lib. res. dni Johannis Picot, 3 scuta.
AGR, CC 163: 28.4.1511… Anthuenis Picot, canonick inder kerken van sinte Gomaers tot Liere, natuerlic soenen meester Jans Picot
Recruté comme clerc vers 1460, il est promu chapelain au terme de l’”année de grace” de Simon Le Breton, en septembre 1464. Qualifié de “chantre de mondit seigneur”, comme Busnoys, il reçoit un don de 20£ le 26 août 1467 (1467R, f. 258). Dernier chapelain jusqu’en mai 1466, il est 9e/13 en avril 1469 et est recensé entre le 4e et le 6e rang des chapelains au gré des absences sur les escroes jusqu’en février 1473. Suite à la réorganisation visible dès l’escroe suivant, de juillet 1473 à septembre 1474, il est retrogradé au 8e rang des chapelains, dépassé par Wautre Maes* et Pasquier Desprez*, mais reprend à partir d’octobre 1474, le 5e rang qui lui était attribué par l’ordonnance de février 1474, puis passe devant Robert Olivier en 1477, après le départ de Robert le Pelé, pour occuper le 3e ou 2e rang, qu’il conserve jusqu’en juin 1479. En août et septembre suivant, il est retrogradé derrière Wautre Maes, Philippe du Passage* et Jean Cordier*, occupant à nouveau le 5e rang, puis s’absente de la chapelle après le 8 et avant le 23 décembre, pour ne revenir qu’en janvier 1481, à nouveau au 2e rang juste derrière Pierre le Canonne*. Rayé des escroes le 1.2.1481, fait une dernière réapparition en septembre-novembre 1481 (rayé le 8 décembre). Absent de la liste des livrées pour la fête de la Toison d’Or en mai 1481 (1481R, f.282v). Jamais de titre mentionné à la cour, ce chantre mena pourtant une carrière ecclésiastique bien remplie, dans laquelle apparaissent ses titres de “messire”, dès 1473, et de “maître” dès 1479. Il pourrait être le “Johannes Pinte”, du diocèse de Cambrai, immatriculé à la faculté des arts de Louvain le 26.2.1467 (Wils1954, p.182, n°152).
Systématiquement mentionné sans aucun titre à la cour, ce chantre mena pourtant une longue et brillante carrière ecclésiastique, dans laquelle apparaissent ses titres de “messire”, dès 1473, et de “maître” dès 1479. Il pourrait être le “Johannes Pinte”, du diocèse de Cambrai, immatriculé à la faculté des arts de Louvain le 26.2.1467 (Wils1954, p.182, n°152). Le fait qu’il soit désigné par son seul surnom “Nicodemus” dans tous les escroes à l’exception de celui dressé par les maîtres d’hôtel de Marguerite d’York (7.12.1476) et de ceux en flamand de l’automne 1481 le situe à part, avec ‘Bunois”, “Constant”, “Coppin”, “L’Anglois”, “Pasquin”, “Gillet” et “Cordier”, parmi les chantres, apparemment d’une grande renommée, qui étaient désignés par un seul nom (avec l’exception de “Caron”).
Jean Pintot devint, à une date inconnue, chanoine de St-Vincent de Soignies, dont il hérita la dignité de trésorier, sans doute au trépas d’Antoine Mauret le 19.6.1473. Dans sa liste des trésoriers, Demeuldre1902, p.45, recense “Jean Puitôt” juste après Antoine Mauret et avant Guillaume Muttel (une “lettre de collation de la prebende de Soingnies”, inconnue de Demeuldre, est scellée “pour sire Guillaume Mutel, prebstre, vacant par permutation”, le 6.5.1490. AGR, CC 20385, 1490, f.6), et précise, p.324: Jean Pintot assista comme chanoine au chapitre général de l’église le 1.7.1487. Il était chanoine et trésorier à une date inconnue, mais antérieure à 1487 puisque le 5.9.1480, il constitue une rente sur sa maison de la rue du Noefpont, et que le cartulaire des pairies et églises de Hainaut de 1473 contient la mention "De la quelle tresorie est presentement possessant sire Jehan Pinttot dit Nicodemus, cappellain domesticq de l'ostel de mondit seigneur le duc". Il figure encore dans les comptes de 1498, année de son remplacement par Claude Pavonis (= Parvus, Claude Le Petit ??). Pour un canonicat à Arras dans la liste des annates à Rome en janvier 1477 (Annates1477). Il obtint ensuite une chapelle à Ste-Gudule de Bruxelles en novembre 1478 par permutation avec Busnoys (BénéficesBusnoys, 2) et figure sur le rôle de 1481 pour les prébendes de Louvain (1/4) et de Condé (2/3, juste après Busnoys). En 1489, il est exempté d’annates à Rome pour une pension sur une prébende de Condé et sur le monastère bénédiction d’Anchin (Brouette1963, p. 83-84, n°243, 5.9.1489, Cameracensis: “Die 5a septembris (1489) una bulla pro Johanne Pincot super admissione reservationis pensionis que assignari debet super fructibus canonic. et preb. Condatensium, Cameracencis dioc., et super monasterio Aquiscintensi, O.S.B., Ambianensis (= Atrebatensis) dioc. (12 ducat.). Restituat quia non excedebat summam. Sub dat. 4° kal. augusti anno 4° (= 29.7.1489)”).
Grijpink-Holtkamp, vol. 1, IV. Zuidbevelandia, p.81: parochia Kruiningen, ecclesia S. Johannis Baptistae [p. 87, altare B.M.V] 1478-79. Institutio honorabilis viri mri Johannis Picot ad perpetuam capellaniam B.M.V. sitam in par. eccl. de Cruninghen, vac. per lib. res. dni Walteri Maes, ult. poss. ej. 3 scuta. Act. 16 februarii. 1517-18. Institutio Laurentii filii Laurentii Spaernagel, clerici Traj. dioc. ad capellaniam BMV in par. eccl. de Cruninghen, vac. per lib. res. dni Johannis Picot, 3 scuta.
AGR, CC 163: 28.4.1511… Anthuenis Picot, canonick inder kerken van sinte Gomaers tot Liere, natuerlic soenen meester Jans Picot
Recruté comme clerc vers 1460, il est promu chapelain au terme de l’”année de grace” de Simon Le Breton, en septembre 1464. Qualifié de “chantre de mondit seigneur”, comme Busnoys, il reçoit un don de 20£ le 26 août 1467 (1467R, f. 258). Dernier chapelain jusqu’en mai 1466, il est 9e/13 en avril 1469 et est recensé entre le 4e et le 6e rang des chapelains au gré des absences sur les escroes jusqu’en février 1473. Suite à la réorganisation visible dès l’escroe suivant, de juillet 1473 à septembre 1474, il est retrogradé au 8e rang des chapelains, dépassé par Wautre Maes* et Pasquier Desprez*, mais reprend à partir d’octobre 1474, le 5e rang qui lui était attribué par l’ordonnance de février 1474, puis passe devant Robert Olivier en 1477, après le départ de Robert le Pelé, pour occuper le 3e ou 2e rang, qu’il conserve jusqu’en juin 1479. En août et septembre suivant, il est retrogradé derrière Wautre Maes, Philippe du Passage* et Jean Cordier*, occupant à nouveau le 5e rang, puis s’absente de la chapelle après le 8 et avant le 23 décembre, pour ne revenir qu’en janvier 1481, à nouveau au 2e rang juste derrière Pierre le Canonne*. Rayé des escroes le 1.2.1481, fait une dernière réapparition en septembre-novembre 1481 (rayé le 8 décembre). Absent de la liste des livrées pour la fête de la Toison d’Or en mai 1481 (1481R, f.282v). Jamais de titre mentionné à la cour, ce chantre mena pourtant une carrière ecclésiastique bien remplie, dans laquelle apparaissent ses titres de “messire”, dès 1473, et de “maître” dès 1479. Il pourrait être le “Johannes Pinte”, du diocèse de Cambrai, immatriculé à la faculté des arts de Louvain le 26.2.1467 (Wils1954, p.182, n°152).
Bibliography
Fiala 2002
Marix 1939