Le Pelé, Robert (30 Mar. 1415-17 Sep. 1478). Musician; Singer

Famille installée à Beauvais en 1419, où il est enfant de chœur dès 1422, puis à St-Michel de Rouen en 1424, où il est tonsuré. Adopté en juillet 1424 par Robert le Prêtre, riche marchand de Rouen, entre au service de John Bedford, régent d’Henry VI à Paris, puis de Louis de Luxembourg, archevêque de Rouen et chancelier de France du roi d’Angleterre, en tant que haute-contre. Le 1.8.1430, il prend l’habit religieux au couvent de La Magdeleine à Rouen, où il est ordonné le 18.10.1438 (d’où son surnom). Accompagne Louis de Luxembourg en Angleterre en 1433. A la mort de ce dernier, il rentre avec ses 3 collègues (Joh. de Lampellis, Joh. de La Haye et Joh. Guymer) qui semblent engagés par le duc de Bretagne, alors que lui suit Zanon de Castillon, évêque de Bayeux, qui le fait ensuite admettre au collège de Rouen à Caen. Part pour l’Italie le 31.8.1446 dans le groupe des 4 chantres de Jean de Castillon, neveu de Zanon, envoyé en ambassade vers le pape Nicolas V par le roi d’Angleterre. Un Rubinus est payé par la chapelle pontificale en avril-juin 1447 pour lui et l’entretien de deux enfants de chœur. Malade de la goutte, il rentre à Caen et reprend ses études (Pirro1933). Retenu après la chandeleur (2 février) 1448 par Philippe le Bon qui l’envoie chercher à Caen pour venir le rejoindre à Bruxelles, il apparaît sur la première liste suivante, en 1450. Le 10.2.1460, le comte de Charolais lui donne par lettres patentes une relique de Saint Barbe (AGR, AdL, céd. 911). Élu prince d’un concours de rhétorique “tenu en la chapelle ducale à Bruxelles” le 30.12.1460 (devise “paix et santé”), il est sans doute l’auteur de la 65e des 100 nouvelles nouvelles (attribuée au “prévôt de Watenes”; l’édition ancienne de X signale que ce personnage est évoqué comme serviteur attaché au comte de Charolais dans les Mémoires de Jacques Du Clerc). Au 1er rang des chapelains à partir de mars 1464, il est qualifié de maître. Présence intermittente jusqu’en juillet 1473 (absent 18 jours en décembre 1465-février 1466, 50 en mars-mai 1466, 6 en avril-juin, 62 juillet-décembre 1468, tout le mois de mars, puis de août à mi-novembre 1469, en mars-avril 1471, de juillet 1472 à février 1473), il est ensuite présent en continu jusqu’en décembre 1475 et semble alors se retirer (non mentionné à Gand auprès de Marguerite d’York, ni après). Cité dans la liste de musiciens d’Eloy d’Amerval (impr. 1508).
Nommé chanoine de l’abbaye de Chatillon par Philippe le Bon en 1459 contre la volonté du chapitre, il ne put remplir son office. Élu prévôt de Watten à l’automne 1462 avec le soutient du duc et du comte de Charolais (Pirro1933). Le 15.6.1463, à Rome, paiement des annates par Robert Pele, al. Magdalena, prévôt de Watten. Le 13.5.1467: vidimus d'une quittance donnée à Robert Pele, al. Magdalena, prévôt de ND de Watten, O.S.Aug., dioc Thérouanne, de 180 fl d'or pour lesquels il a composé avec la chambre pour les annates de cette prévôté (Berlière1904, n° 599, p.131 & n°637, p.137). Dans l’inventaire des livres du chancelier Guillaume Hugonet dressé en avril 1477, c’est un certain mess. Claude de Messey qui est qulifié de prévôt de Watenes (Corpus Catalogorum Belgii, IV, p.382).

Retenu après la chandeleur (2 février) 1448 par Philippe le Bon qui l’envoie chercher à Caen pour venir le rejoindre à Bruxelles, il apparaît sur la première liste suivante, en 1450. Le 10.2.1460, le comte de Charolais lui donne par lettres patentes une relique de Saint Barbe (AGR, AdL, céd. 911). Élu prince d’un concours de rhétorique “tenu en la chapelle ducale à Bruxelles” le 30.12.1460 (devise “paix et santé”), il est sans doute l’auteur de la 65e des 100 nouvelles nouvelles (attribuée au “prévôt de Watenes”; l’édition ancienne de X signale que ce personnage est évoqué comme serviteur attaché au comte de Charolais dans les Mémoires de Jacques Du Clerc). Au 1er rang des chapelains à partir de mars 1464, il est qualifié de maître. Présence intermittente jusqu’en juillet 1473 (absent 18 jours en décembre 1465-février 1466, 50 en mars-mai 1466, 6 en avril-juin, 62 juillet-décembre 1468, tout le mois de mars, puis de août à mi-novembre 1469, en mars-avril 1471, de juillet 1472 à février 1473), il est ensuite présent en continu jusqu’en décembre 1475 et semble alors se retirer (non mentionné à Gand auprès de Marguerite d’York, ni après). Cité dans la liste de musiciens d’Eloy d’Amerval (impr. 1508).

Pirro1933 ; Pirro1940, pp.95- ; Marix1939 ; Strohm1993, p. 239
Leroy, A., “Catalogue des prévôts du monastère de Watten”, Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, VI (1847-1850), pp. 261-300, à la page p.285.

Mignard, “Histoire des principales fondations religieuses du baillage de la Montagne”, Mémoire des antiquités de la Côte-d’Or, t.VI, p.324.