Joye, Gilles (between 1422 and 1425-31 Dec. 1483). Composer; Music copyist; Musician; Singer

Carrière désormais retracée très en détail par Hendrik Callewier (Callewier 2009)
Chapelain de St-Martin de Courtrai en 1439 où servait un chanoine appelé Olivier Joye, chanteur (indiscipliné) de St-Donatien de Bruges cité le 16.5.1449, chanoine en 1459, reçu le 25.7.1461 (Strohm1985, p.27-29, 155 & 257; New Grove 2, art. “Joye”).
Stro-1985 consacre une section entière à la carrière de ce musicien (pp.27-29). Il mentionne sa première apparition dans les actes du chapitre de St-Donatien le 15 mars 1451, pour une cause peu glorieuse: il est accusé d’avoir composé, avec ses amis Johannes Band et Jacobus Tayaert, pendant la messe de la veille de Noël des vers scabreux sur ses collègues qui ont été récités au dîner. Les anecdotes de ce type sont nombreuses dans les années suivantes et le succentor Cornelius Heyns ne semble pas en reste, malgré ses fonctions.
Dans ce texte, Strohm contredit ce qu’il indique en appendice, puisqu’il signale que Gilles Joye “passa la plupart de son temps à Bruges, à partir de 1462 en tant que chapelain ducal”.
Retenu en septembre 1462, chapelain en mars 1464 (Marix1939, p.213 & 255-61), il sert assez régulièrement jusqu’à la fin 1467. Par lettres patentes du 29.4.1468, Charles le Téméraire lui fait verser ses gages de janvier février 1468 “nonobstant que pendant ledit temps, ledit messire Gills Joye a esté absent de ladite chappelle et a ceste cause royé de sesdits gages et robe, attendu la maladie a lui lors survenue” (1468R, f.25v). Il n’est plus ensuite payé que pour 38 jours de service en juillet-septembre 1468 (1468R, f.29) et 16 jours en juillet 1469 (1469R, f.38). La liste de gages de janvier 1470 prévoit que, comme Étienne de La Motte* depuis le 1.7.1469, il reçevra sans être présent "de grace especiale… pour deux ans entiers commenchans le premier jour de janvier 69 la moittié des gaiges que prent ung chappellain servant" (1470R, f.48v). Il est compté conformément à cette décision par les escroes, jusqu’à celui du 20.6.1471 et ne repparaît pas sur le suivant, du 20.7.1472, ni sur la liste de livrée de cette année. L’étude de Van Molle sur le portrait de Joye par Memling, daté de 1472, met en doute l'affirmation de Foppens, historien brugeois du XVIIIe siècle, selon laquelle il aurait été un poète et théologien de grand renom (F. Van Molle, Les primitifs flamands, Bruxelles, 1960, chapitre III, iii: “Identification d’un portrait de Gilles Joye attribué à Memlinc”), mais il faut noter qu’un Egidius Joye fut bel et bien immatriculé à Louvain le 18.10.1471, sans autre précision (Wils1954, p.259, n°55).
Strohm1985, App.A, p.185 : Clericus chantre St-Donatien (cit. 16.5.1449. Cartulaire N.D.). Cappellanus St-Basile (3.11.1460). Chanoine St-Donatien (1459). Réception prébende 25.7.1461 (Actes, S.D.). Chapelain ducal à partir de 1462 (Doorslaer1934, p.23, Marix1939)
† 31.12.1483. p. 137: discussion des sources contenant des pièces attribuées à Gilles Joye, et notamment le chansonnier de Porto, peut-être copé à Ferrare en 1449-50, date à laquelle Strohm estime l’âge de Gilles Joye à 23 ou 24 ans. Il aurait fait son apparition à la cour vers 36 ans à peine et serait décédé à l’âge de 58 ans.Un Egidius Joye est immatriculé à Louvain ss autre précision le 18.10.1471.les listes qu’elle publie tendraient à indiquer qu’il fut retenu en septembre 1461, puisque les registres de ces années couvrent les mois d’octobre à septembre et recensent les gages (Marix1939, p.213 & 255-61