Surname
Leporis
Given Name
Thomas
Variant Name
Le Lièvre
Place of birth
Rouen
Role
Agent for recruitment of musicians
Employee of a court chapel (musician)
Musician
Singer
Active period
1444 - 1473
Workplace
Milano
Roma
Rouen
Institution
Capella pontificalis
Cappella ducale di Milano
Cathédrale de Rouen
Chapelle ducale d'Anjou
Chapelle ducale de Bourgogne
Biography
Chapelle de Bourgogne, 1444-1453. Le 20 juin 1444, Thomas le Lièvre, chantre de Rouen, reçoit 10 florins “pour don d’être venu de son pays devers monseigneur”. Il figure ensuite sur les listes de la chapelle de Philippe le Bon de 1447 à 1453, au rang de sommelier (Marix 1939, p. 202 et 249-252).
• Chapelle d’Anjou, été 1454. En juin 1454, “Thomas Leheure”, manifestement une lecture fautive de “Lelievre”, est un des deux “nouveaulx chantres venuz” (il voyage avec Philippe des Hayes*) dans la chapelle de René d’Anjou ; il perçoit 6 écus de gages mensuels jusqu’en octobre (Allinson 1993, p. 77 & 86, d’après F-AN, KK 245, f. 93v : “A maistre Thomas Leheure et Phelippes Deshanes, nouveaulx chantres venuz a ladite chappelle, pour leurs gaiges des moys de juign et juillet m cccc liiii la somme de vingt quatre escus a raison de six escus par moys pour chacun”).
• Chapelle pontificale, 1458-1472. Il apparaît en novembre 1458 au sein de la chapelle pontificale, avec un groupe de chanteurs nouvellement recrutés comprenant Monstreuil, Cernier et Beaunnoir, et sert sans interruption jusqu’à l’automne 1472. En mai 1460, il demande un congé pour entreprendre le pélerinage de Jérusalem, qu’il semble effectivement avoir réalisé durant l’été 1466. Son emploi romain lui permit d’obtenir des canonicats à Lisieux, Rouen et Laon. Dans un document de la curie pontificale du 23.7.1468, il se décrit comme “de nobili genere procreatus” (Starr 1987, p. 191-196 & Starr 1998, p. 182).
• Rencontre avec Cornuel*. Dans sa lettre en vers à Nicolas Rembert (Droz 1926, p. 186), le petit vicaire de Cambrai Jean Cornuel évoque “Michault and Leporis”. Cette allusion renvoie sans doute à la présence, à Rome, au début des années 1470, de Cornuel, Rembert et Leporis (et contrairement à l’affirmation de Reynolds 1995, p. 128, Michaut est probablement Michaut du Ris*, qui voyage avec Cornuel vers Milan en 1473-1474 — et non Michault Sauvage dit le Lutin*).
• Chapelle de Milan, 1472-1474. Dès octobre 1472, une lettre d’un ambassadeur milanais qui rappelle sa carrière et son talent, présente “magister Thomas” comme le principal recruteur de la nouvelle chapelle du duc de Milan (Merkley & Merkley 1999, p. 84). Le 3.11.1472, Galeazzo Maria Sforza envoie en France ses deux chantres normands, Cardin et Leporis, pour recruter des chanteurs, avec une lettre de recommandation pour Ockeghem (id., p. 79-80). En janvier 1473, de nouveaux chanteurs en provenance de Normandie sont attendus (id., p. 43). En mars 1473, Leporis, clerc et chanoine du diocèse de Rouen, s’est plaint d’avoir été pris à parti à Verceil par des musiciens de la cour de Savoie qui reprochent à Milan de voler les chanteurs de la duchesse Yolande (id., p. 38-39). Dernière mention à Milan en 1474.
• Canonicat à la cathédrale de Rouen, 1469-1475. D’abord mentionné comme curé de Saint-Laurent de Rouen (1464-1467), puis chanoine de Laon en 1467, il fut chanoine de Rouen, par collation apostolique, de 1469 à 1475, qualifié de licencié en droit canon et chantre de la chapelle de Paul II (Tabbagh 1998, p. 378, n° 295).
• Cour de Savoie, ca. 1481 ? La date de sa mort étant inconnue, et son lien avec la Savoie attesté, il pourrait être le Thomas Leporis rémunéré pour une mission en 1481 (Ménabréa 1859, p. 230, doc. n° 233 [section “Comptes”]) : “Diète concernant le retour du duc (1481 [sans autre précision]): Item libravit Thome Leporis servienti misso cum litteris clausis magnifici consilii ducalis dominis ecclesiasticis nobilibus et egregiis communitatibus ad causam conferendo de modo tenendo ut illustrissimus dominus noster ad partes suas veniat.”
• Chapelle d’Anjou, été 1454. En juin 1454, “Thomas Leheure”, manifestement une lecture fautive de “Lelievre”, est un des deux “nouveaulx chantres venuz” (il voyage avec Philippe des Hayes*) dans la chapelle de René d’Anjou ; il perçoit 6 écus de gages mensuels jusqu’en octobre (Allinson 1993, p. 77 & 86, d’après F-AN, KK 245, f. 93v : “A maistre Thomas Leheure et Phelippes Deshanes, nouveaulx chantres venuz a ladite chappelle, pour leurs gaiges des moys de juign et juillet m cccc liiii la somme de vingt quatre escus a raison de six escus par moys pour chacun”).
• Chapelle pontificale, 1458-1472. Il apparaît en novembre 1458 au sein de la chapelle pontificale, avec un groupe de chanteurs nouvellement recrutés comprenant Monstreuil, Cernier et Beaunnoir, et sert sans interruption jusqu’à l’automne 1472. En mai 1460, il demande un congé pour entreprendre le pélerinage de Jérusalem, qu’il semble effectivement avoir réalisé durant l’été 1466. Son emploi romain lui permit d’obtenir des canonicats à Lisieux, Rouen et Laon. Dans un document de la curie pontificale du 23.7.1468, il se décrit comme “de nobili genere procreatus” (Starr 1987, p. 191-196 & Starr 1998, p. 182).
• Rencontre avec Cornuel*. Dans sa lettre en vers à Nicolas Rembert (Droz 1926, p. 186), le petit vicaire de Cambrai Jean Cornuel évoque “Michault and Leporis”. Cette allusion renvoie sans doute à la présence, à Rome, au début des années 1470, de Cornuel, Rembert et Leporis (et contrairement à l’affirmation de Reynolds 1995, p. 128, Michaut est probablement Michaut du Ris*, qui voyage avec Cornuel vers Milan en 1473-1474 — et non Michault Sauvage dit le Lutin*).
• Chapelle de Milan, 1472-1474. Dès octobre 1472, une lettre d’un ambassadeur milanais qui rappelle sa carrière et son talent, présente “magister Thomas” comme le principal recruteur de la nouvelle chapelle du duc de Milan (Merkley & Merkley 1999, p. 84). Le 3.11.1472, Galeazzo Maria Sforza envoie en France ses deux chantres normands, Cardin et Leporis, pour recruter des chanteurs, avec une lettre de recommandation pour Ockeghem (id., p. 79-80). En janvier 1473, de nouveaux chanteurs en provenance de Normandie sont attendus (id., p. 43). En mars 1473, Leporis, clerc et chanoine du diocèse de Rouen, s’est plaint d’avoir été pris à parti à Verceil par des musiciens de la cour de Savoie qui reprochent à Milan de voler les chanteurs de la duchesse Yolande (id., p. 38-39). Dernière mention à Milan en 1474.
• Canonicat à la cathédrale de Rouen, 1469-1475. D’abord mentionné comme curé de Saint-Laurent de Rouen (1464-1467), puis chanoine de Laon en 1467, il fut chanoine de Rouen, par collation apostolique, de 1469 à 1475, qualifié de licencié en droit canon et chantre de la chapelle de Paul II (Tabbagh 1998, p. 378, n° 295).
• Cour de Savoie, ca. 1481 ? La date de sa mort étant inconnue, et son lien avec la Savoie attesté, il pourrait être le Thomas Leporis rémunéré pour une mission en 1481 (Ménabréa 1859, p. 230, doc. n° 233 [section “Comptes”]) : “Diète concernant le retour du duc (1481 [sans autre précision]): Item libravit Thome Leporis servienti misso cum litteris clausis magnifici consilii ducalis dominis ecclesiasticis nobilibus et egregiis communitatibus ad causam conferendo de modo tenendo ut illustrissimus dominus noster ad partes suas veniat.”
Bibliography
Allinson 1993
Droz 1926
Marix 1939
Ménabréa 1859
Merkley & Merkley 1999
Reynolds 1995
Starr 1987
Starr 1998
Tabbagh 1998