Surname
Remiger
Given Name
Conrad
Variant Name
Reiniger
Reinger
Renyer
Remigier
Renuger
Reinger
Role
Altus
Altus
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Haute contre
Known voice range
Musician
Singer
Active period
1508 - 1547
Workplace
Blois
Dijon
Institution
Chapelle royale de France
Collégiale Saint-Sauveur de Blois
Sainte-Chapelle de Dijon
Biography
Voir notice Cazaux 2002
• Dumitrescu Blois: Conrad Reiniger (voir Notice pour les documents)
1508/9 Jan 23 60 Appointment of procurators for collation of benefice in diocese of Le Mans
1524/5 Feb 7 76 Document relating to lands supporting treasury
1533 77 Documents relating to lands supporting treasury
[1540s] 71 Lease and documents relating to lands supporting treasury
1547 Oct 21 78 Epitaph on tomb in St. Sauveur, Blois
Collection des ordonnances des rois de France: Supplément, 1527-1547
Académie des sciences morales et politiques (France) - 1894 - Extraits
Reinger, chantre de la chapelle du roi, des droits féodaux par lui dus à cause de certaines acquisitions de fiefs. Villers-Cotterets, 3 octobre 1 538. Enreg. à la Clwmbre des Comptes de Blois, le 23 octobre 15UU. Arch. nat., KK. ...
books.google.fr - Autres éditions
• Réception à la Sainte-Chapelle de Dijon en 1509-1510 (F-AD21, G 1521)
• Un État des finances royales de 1523 enregistre une pension de 200 l.t. à son profit (“A Conrat, chantre” ; Doucet 1920, p. 140, d’après F-BnF, ms. coll. Dupuy 486, f. 137-241).
REMIGER Conrad [av. 1510 - ap. 1547] Chantre de la chapelle de Louis XII et d’Anne de Bretagne, puis de François Ier (haute-contre). La longue carrière de Conrad Remiger, ainsi que les faveurs dont il jouit sous François Ier laissent penser qu’il était très estimé. Il entra à la chapelle royale avant 1510 : une supplique le dit cette année-là chantre de Louis XII et archiprêtre de L’Ile-Bouchard, dans le diocèse de Tours . Trois ans plus tard, c’est comme membre de la chapelle d’Anne de Bretagne qu’il demanda une dispense l’autorisant à conserver quatre bénéfices situés dans la vallée de la Loire : outre celui précédemment nommé, il détenait en effet un canonicat à l’église Saint-Sauveur de Blois, l’église paroissiale de Manthelan et le prieuré de Saint-Médard à Tours . Il y a tout lieu de penser que Remiger est le musicien qui est cité juste après le maître de Chapelle, sous son seul prénom (Conrad), dans le compte des obsèques de Louis XII . En plus de ces prébendes, diverses faveurs lui furent octroyées par François Ier. À la mort d’Étienne Guillot, dit Verjust, en 1518, le roi lui versa à titre de don 120 L. t. de gages normalement dus au défunt . En 1533, avec 500 L. t. de gages annuels, Conrad Remiger était le chanteur le mieux rétribué de la Chapelle. Des lettres patentes d’octobre 1538, mentionnées dans un rôle d’acquit sur l’Épargne, révèlent qu’il possédait des biens à Blois : Don a me Conrrat Reneigere de tous et chacun les lotz et ventes qu’il peult devoir au roy pour raison des acquisitions par luy faictes de plusieurs personnes de certain heritage situez au fausbourgs de la Bretonniere aud. Bloys pour l’accroissement et aysance de sa maison assise aud. lieu et du jardins et appartenances d’icelle non obstant comme dessus . En mai 1539, le roi lui accorda des lettres de légitimation pour ses deux enfants, Conrad et Françoise, nés d’une relation avec une femme mariée, alors qu’il était prêtre . En août 1538, il avait déjà obtenu des lettres de naturalité pour son neveu, Thomas Grasset : Nous avoir receu l’umble (sic) supplication de notre cher et bien amé Thomas Grasset, prestre, natif du duché de Bavyeres ou pays d’Alemaigne, nepveu de notre cher et bien amé chantre et chanoine ordinaire de notre Chappelle maistre Conrard Renyer, contenant que led. suppliant onze ou douze ans ce sont, ou environ, partit dudit duché de Bavyere et s’en vint demourer en cestuy notre royaulme [...]. » Ce document confirme ce que son nom pouvait indiquer : Conrad Remiger était originaire d’Allemagne. Pour cette raison, J. T. Brobeck a proposé de l’identifier avec le compositeur bavarois connu sous le nom de Conrad Rein, né vers 1475, auteur de quelques œuvres religieuses . La biographie et la date de la mort de ce dernier sont assez mal connues, mais il est peu probable qu’un musicien dont l’activité semble s’être déroulée essentiellement à Nüremberg (1502-1515) et à Erfurt, et dont les compositions apparaissent presque uniquement dans des sources allemandes, ait eu un rapport quelconque avec la Chapelle des rois de France. L’interprétation de J. T. Brobeck se fonde sur le fait que l’un des motets attribués à ce compositeur figure (sans nom d’auteur) dans un recueil des Motetti de la Corona publiés par Petrucci, où se trouvent certes des œuvres de Févin, de Mouton et d’autres musiciens actifs à la cour de France dans les années 1500 à 1520, mais aussi de musiciens n’ayant sans doute jamais été au service des Valois . Enfin, contrairement à ce qu’affirme J. T. Brobeck , la forme « Rein » est absente des documents royaux .
. L’Ile-Bouchard, Indre-et-Loire, arr. Chinon.
. R. SHERR, op. cit., p. 69.
. Manthelan, Indre-et-Loire, arr. Loches, cant. Ligueil.
. Prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine de Villeloin, Indre-et-Loire, arr. Loches, cant. Montrésor.
. R. Sherr en a déduit par erreur qu’il était maître de la Chapelle en janvier 1515. Voir l’article sur Hilaire Bernonneau.
. AN KK 289, f. 385v-386, DOC. 2. J. T. Brobeck a pris ce simple don pour le témoignage du recrutement de Conrad Remiger comme chantre de la Chapelle, en remplacement de Verjust, plaçant ainsi son arrivée à la cour de France en 1517, date d’ailleurs fausse puisque le don vaut visiblement pour une demi année allant d’avril à septembre 1518.
. AN J 962 (15), n° 28 ; voir aussi la demande d’entérinement de ces lettres du 23 octobre 1538 à la Chambre des comptes de Blois, AN KK 902, f. 224.
. AN JJ 254, f. 58, n° 303, ACTE 17.
. Ibidem, f. 40, n°193. Aucune trace archivistique n’a été conservée, à notre connaissance, d’un tel document pour Conrad Remiger lui-même.
. F. KRAUTWURST, « Rein, Conrad », dans Grove.
. J. T. BROBECK, op. cit., p. 238-239.
. Ibidem, p. 599.
. La forme varie entre « Reinger », « Renyer » et « Remigier » ; celle donnée par R. SHERR (op. cit., p. 69), « Renuger », est sans doute à corriger en « Remiger » ou « Reinger », en interprétant différemment les jambages.
• Dumitrescu Blois: Conrad Reiniger (voir Notice pour les documents)
1508/9 Jan 23 60 Appointment of procurators for collation of benefice in diocese of Le Mans
1524/5 Feb 7 76 Document relating to lands supporting treasury
1533 77 Documents relating to lands supporting treasury
[1540s] 71 Lease and documents relating to lands supporting treasury
1547 Oct 21 78 Epitaph on tomb in St. Sauveur, Blois
Collection des ordonnances des rois de France: Supplément, 1527-1547
Académie des sciences morales et politiques (France) - 1894 - Extraits
Reinger, chantre de la chapelle du roi, des droits féodaux par lui dus à cause de certaines acquisitions de fiefs. Villers-Cotterets, 3 octobre 1 538. Enreg. à la Clwmbre des Comptes de Blois, le 23 octobre 15UU. Arch. nat., KK. ...
books.google.fr - Autres éditions
• Réception à la Sainte-Chapelle de Dijon en 1509-1510 (F-AD21, G 1521)
• Un État des finances royales de 1523 enregistre une pension de 200 l.t. à son profit (“A Conrat, chantre” ; Doucet 1920, p. 140, d’après F-BnF, ms. coll. Dupuy 486, f. 137-241).
REMIGER Conrad [av. 1510 - ap. 1547] Chantre de la chapelle de Louis XII et d’Anne de Bretagne, puis de François Ier (haute-contre). La longue carrière de Conrad Remiger, ainsi que les faveurs dont il jouit sous François Ier laissent penser qu’il était très estimé. Il entra à la chapelle royale avant 1510 : une supplique le dit cette année-là chantre de Louis XII et archiprêtre de L’Ile-Bouchard, dans le diocèse de Tours . Trois ans plus tard, c’est comme membre de la chapelle d’Anne de Bretagne qu’il demanda une dispense l’autorisant à conserver quatre bénéfices situés dans la vallée de la Loire : outre celui précédemment nommé, il détenait en effet un canonicat à l’église Saint-Sauveur de Blois, l’église paroissiale de Manthelan et le prieuré de Saint-Médard à Tours . Il y a tout lieu de penser que Remiger est le musicien qui est cité juste après le maître de Chapelle, sous son seul prénom (Conrad), dans le compte des obsèques de Louis XII . En plus de ces prébendes, diverses faveurs lui furent octroyées par François Ier. À la mort d’Étienne Guillot, dit Verjust, en 1518, le roi lui versa à titre de don 120 L. t. de gages normalement dus au défunt . En 1533, avec 500 L. t. de gages annuels, Conrad Remiger était le chanteur le mieux rétribué de la Chapelle. Des lettres patentes d’octobre 1538, mentionnées dans un rôle d’acquit sur l’Épargne, révèlent qu’il possédait des biens à Blois : Don a me Conrrat Reneigere de tous et chacun les lotz et ventes qu’il peult devoir au roy pour raison des acquisitions par luy faictes de plusieurs personnes de certain heritage situez au fausbourgs de la Bretonniere aud. Bloys pour l’accroissement et aysance de sa maison assise aud. lieu et du jardins et appartenances d’icelle non obstant comme dessus . En mai 1539, le roi lui accorda des lettres de légitimation pour ses deux enfants, Conrad et Françoise, nés d’une relation avec une femme mariée, alors qu’il était prêtre . En août 1538, il avait déjà obtenu des lettres de naturalité pour son neveu, Thomas Grasset : Nous avoir receu l’umble (sic) supplication de notre cher et bien amé Thomas Grasset, prestre, natif du duché de Bavyeres ou pays d’Alemaigne, nepveu de notre cher et bien amé chantre et chanoine ordinaire de notre Chappelle maistre Conrard Renyer, contenant que led. suppliant onze ou douze ans ce sont, ou environ, partit dudit duché de Bavyere et s’en vint demourer en cestuy notre royaulme [...]. » Ce document confirme ce que son nom pouvait indiquer : Conrad Remiger était originaire d’Allemagne. Pour cette raison, J. T. Brobeck a proposé de l’identifier avec le compositeur bavarois connu sous le nom de Conrad Rein, né vers 1475, auteur de quelques œuvres religieuses . La biographie et la date de la mort de ce dernier sont assez mal connues, mais il est peu probable qu’un musicien dont l’activité semble s’être déroulée essentiellement à Nüremberg (1502-1515) et à Erfurt, et dont les compositions apparaissent presque uniquement dans des sources allemandes, ait eu un rapport quelconque avec la Chapelle des rois de France. L’interprétation de J. T. Brobeck se fonde sur le fait que l’un des motets attribués à ce compositeur figure (sans nom d’auteur) dans un recueil des Motetti de la Corona publiés par Petrucci, où se trouvent certes des œuvres de Févin, de Mouton et d’autres musiciens actifs à la cour de France dans les années 1500 à 1520, mais aussi de musiciens n’ayant sans doute jamais été au service des Valois . Enfin, contrairement à ce qu’affirme J. T. Brobeck , la forme « Rein » est absente des documents royaux .
. L’Ile-Bouchard, Indre-et-Loire, arr. Chinon.
. R. SHERR, op. cit., p. 69.
. Manthelan, Indre-et-Loire, arr. Loches, cant. Ligueil.
. Prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine de Villeloin, Indre-et-Loire, arr. Loches, cant. Montrésor.
. R. Sherr en a déduit par erreur qu’il était maître de la Chapelle en janvier 1515. Voir l’article sur Hilaire Bernonneau.
. AN KK 289, f. 385v-386, DOC. 2. J. T. Brobeck a pris ce simple don pour le témoignage du recrutement de Conrad Remiger comme chantre de la Chapelle, en remplacement de Verjust, plaçant ainsi son arrivée à la cour de France en 1517, date d’ailleurs fausse puisque le don vaut visiblement pour une demi année allant d’avril à septembre 1518.
. AN J 962 (15), n° 28 ; voir aussi la demande d’entérinement de ces lettres du 23 octobre 1538 à la Chambre des comptes de Blois, AN KK 902, f. 224.
. AN JJ 254, f. 58, n° 303, ACTE 17.
. Ibidem, f. 40, n°193. Aucune trace archivistique n’a été conservée, à notre connaissance, d’un tel document pour Conrad Remiger lui-même.
. F. KRAUTWURST, « Rein, Conrad », dans Grove.
. J. T. BROBECK, op. cit., p. 238-239.
. Ibidem, p. 599.
. La forme varie entre « Reinger », « Renyer » et « Remigier » ; celle donnée par R. SHERR (op. cit., p. 69), « Renuger », est sans doute à corriger en « Remiger » ou « Reinger », en interprétant différemment les jambages.