Surname
Champgilbert (de)
Given Name
Pierre
Variant Name
Auxerre (d')
Place of birth
Auxerre
Role
Chapelmaster
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Master of choirboys
Musician
Singer
Active period
1529 - 1572
Institution
Chapelle royale de France
Biography
F-AD28, E. 2973. (Registre in-4°, papier, 302 feuillets : 1553 (1er juill.).-1553 (31 janv.).—Laumer Leber. Parmi les contractants : Pierre du Camp-Guillebert, dit d'Auxerre, chantre et valet de chambre ordinaire du Roi, et Marie Lefebvre. sa femme ; André Huet, argentier de la maison de Longueville, etc.
Il figure dans la seconde liste des (33) musiciens célèbres insérée dans le prologue du Quart livre de Rabelais, paru en 1552 (RabelaisQL 1552, f. B8 : “Neuf Olympiades, & un an intercalare après […] ie ouy Adrian Villart, Gombert, [etc.], Manchicourt, Auxerre, Villiers […] & aultres ioyeulx musiciens en un iardin secret soubz belle feuillade au tour d'un rampart de flaccons, iambons, pastez, & diverses Cailles coyphées mignonnement chantans : ‘S’il est ainsi que coingnée sans manche…’”).
Brooks 2000, p. 419
Cazaux 2002, p. 000
AUXERRE (Pierre de Champgilbert, dit Pierre d’) [av. janv. 1529 - ap. 1572] Pierre d’Auxerre constitue un cas particulier parmi les musiciens de la cour de François Ier. Il est en effet le seul exemple de musicien ayant été à la fois joueur d’instruments à l’Écurie et chantre à la Chapelle. De 1529 à 1534, Pierre de Champgilbert (ou Campguillebert) est présenté par les documents comme l’un des violons de l’Écurie. En 1529, lors de la conclusion de la Paix des Dames, le roi l’envoya à Cambrai, avec d’autres musiciens, pour agrémenter le festin de Louise de Savoie et de Marguerite d’Autriche . En 1533, il bénéficia d’un don lui permettant de s’acheter un cheval . Le musicien apparaît sous son pseudonyme de Pierre d’Auxerre à partir de 1535 . Il obtint une partie des biens d’aubaine du joueur de cornet Marc de Vérone, mort en 1535 . En mars 1537, il conclut avec ses collègues Jean Fourcade, Nicolas de Lucques et Claude Pironet, un accord qui n’était d’ailleurs pas sans rapport avec les biens de Marc de Vérone . Il réapparaît ensuite dans un compte de l’Argenterie de l’année 1541, toujours en compagnie d’instrumentistes de l’Écurie : A Guillaume Pymont, chaussetier du roy, la somme de 27 L. t. pour neuf paires de chausses de drap viollet, jaulne et incarnat, dont ledict seigneur a faict don a neufz haulxboys nommez Grant Jehan Boute, Jehan Belac, Jehan de Vauquere, Olyvier Hue, Nicolas de Lucques, Berthelomeo Bourillet, Gregoire le Vacher, Pierre d’Auxerre et Guyon Hue . De 1540 à 1545, Pierre d’Auxerre dirigea le groupe de musiciens de la Maison de Charles d’Orléans, le troisième fils de François Ier. Il est successivement appelé « maistre des chantres », en 1540, « maître des enfants chantres » en 1541 et « maître de la chapelle » les années suivantes, percevant 240 L. t. de gages, alors que ses collègues au service du jeune prince n’avaient que 150 L. t. . À la même époque, en 1543, le Discours de la court de Claude Chappuys confirme ses fonctions de chantre : Ou bien du fort sçavant Pierre Dauxerre Chantre du Roy digne de lierre Ou le couronne, a fin de l’honorer Pour les doux chants, qu’il sçait mesurer Soit de motets composez par Le Gendre [...] . En 1544, Attaingnant fit paraître une chanson d’un « Pierre Dauxerre » que l’on pense pouvoir identifier comme étant notre musicien . Chantre du duc d’Orléans, le musicien continua à faire partie de l’Écurie de François Ier : le 31 juillet 1546, le roi lui accorda, ainsi qu’à son collègue Jean Bellac, l’office de sergent royal au bailliage de Blois . À partir de 1547, tous deux furent promus au rang de musiciens de la Chambre ; ils figurent dans les états des officiers domestiques comme « joueurs de violles » . Pierre d’Auxerre y poursuivit sa carrière sous les règnes suivants, côtoyant les compositeurs Guillaume Belin et Jacques Arcadelt . À partir de 1552, il devint valet de chambre , ce que confirme un document mentionné par Léopold Delisle et daté de 1561 . Le musicien figure encore sur les états de 1559-1560 et de 1572 .
. AN KK 100, f. 76. (juillet 1529). Des mentions semblables se trouvent au f. 84v.
. AN J 960 (6), f. 95v. (Rôle d’acquits sur l’Épargne daté du 23 juin 1533).
. BNF ms. F 15632, f. 180, n° 617.
. AN PP 119, Mémorial 2G, f. 249 (sans date).
. MC Étude XXXVI, liasse 2, 21 mars 1537 n. st., ACTE 16.
. AN KK 92, f. 277-277v.
. BSG ms. 848, f. 124, 125v, 127v, 130, 132.
. C. CHAPPUYS, Le Discours de la court, Paris, 1543. (Cité par D. HEARTZ, Pierre Attaingnant..., op. cit., p. 337).
. D. HEARTZ, Pierre Attaingnant..., op. cit., p. 326-327.
. BNF ms. F 5127, f. 20. Les deux musiciens sont dits « joueurs de hautbois ».
. Pierre d’Auxerre figure dans le compte des obsèques de François Ier sous son véritable patronyme, Pierre de Champgilbert, parmi les musiciens de l’Écurie ; il apparaît dans l’état des officiers domestiques dressé par Henri II dès la première année du règne de ce roi (1547).
. F. LESURE, « Clément Janequin... », op. cit., p. 185.
. BNF Clair 835, p. 189.
. Léopold Delisle (Les Collections du Bastard d’Estang à la Bibliothèque Nationale, Nogent-le-Rotrou, 1885, p. 168) parle d’une procuration du 19 mars 1561 où il est question de « noble home Pierre d’Auxerre, chantre et valet de chambre du roi, demeurant à Châteaudun ». Néanmoins, dans l’état de 1559, Pierre d’Auxerre fait partie des « joueurs d’instruments » et non des valets de chambre (AN KK 129, f. 47).
. AN KK 129, f. 47 (état pour juil. 1559-déc. 1560).
. AN KK 134, f. 51.
Il figure dans la seconde liste des (33) musiciens célèbres insérée dans le prologue du Quart livre de Rabelais, paru en 1552 (RabelaisQL 1552, f. B8 : “Neuf Olympiades, & un an intercalare après […] ie ouy Adrian Villart, Gombert, [etc.], Manchicourt, Auxerre, Villiers […] & aultres ioyeulx musiciens en un iardin secret soubz belle feuillade au tour d'un rampart de flaccons, iambons, pastez, & diverses Cailles coyphées mignonnement chantans : ‘S’il est ainsi que coingnée sans manche…’”).
Brooks 2000, p. 419
Cazaux 2002, p. 000
AUXERRE (Pierre de Champgilbert, dit Pierre d’) [av. janv. 1529 - ap. 1572] Pierre d’Auxerre constitue un cas particulier parmi les musiciens de la cour de François Ier. Il est en effet le seul exemple de musicien ayant été à la fois joueur d’instruments à l’Écurie et chantre à la Chapelle. De 1529 à 1534, Pierre de Champgilbert (ou Campguillebert) est présenté par les documents comme l’un des violons de l’Écurie. En 1529, lors de la conclusion de la Paix des Dames, le roi l’envoya à Cambrai, avec d’autres musiciens, pour agrémenter le festin de Louise de Savoie et de Marguerite d’Autriche . En 1533, il bénéficia d’un don lui permettant de s’acheter un cheval . Le musicien apparaît sous son pseudonyme de Pierre d’Auxerre à partir de 1535 . Il obtint une partie des biens d’aubaine du joueur de cornet Marc de Vérone, mort en 1535 . En mars 1537, il conclut avec ses collègues Jean Fourcade, Nicolas de Lucques et Claude Pironet, un accord qui n’était d’ailleurs pas sans rapport avec les biens de Marc de Vérone . Il réapparaît ensuite dans un compte de l’Argenterie de l’année 1541, toujours en compagnie d’instrumentistes de l’Écurie : A Guillaume Pymont, chaussetier du roy, la somme de 27 L. t. pour neuf paires de chausses de drap viollet, jaulne et incarnat, dont ledict seigneur a faict don a neufz haulxboys nommez Grant Jehan Boute, Jehan Belac, Jehan de Vauquere, Olyvier Hue, Nicolas de Lucques, Berthelomeo Bourillet, Gregoire le Vacher, Pierre d’Auxerre et Guyon Hue . De 1540 à 1545, Pierre d’Auxerre dirigea le groupe de musiciens de la Maison de Charles d’Orléans, le troisième fils de François Ier. Il est successivement appelé « maistre des chantres », en 1540, « maître des enfants chantres » en 1541 et « maître de la chapelle » les années suivantes, percevant 240 L. t. de gages, alors que ses collègues au service du jeune prince n’avaient que 150 L. t. . À la même époque, en 1543, le Discours de la court de Claude Chappuys confirme ses fonctions de chantre : Ou bien du fort sçavant Pierre Dauxerre Chantre du Roy digne de lierre Ou le couronne, a fin de l’honorer Pour les doux chants, qu’il sçait mesurer Soit de motets composez par Le Gendre [...] . En 1544, Attaingnant fit paraître une chanson d’un « Pierre Dauxerre » que l’on pense pouvoir identifier comme étant notre musicien . Chantre du duc d’Orléans, le musicien continua à faire partie de l’Écurie de François Ier : le 31 juillet 1546, le roi lui accorda, ainsi qu’à son collègue Jean Bellac, l’office de sergent royal au bailliage de Blois . À partir de 1547, tous deux furent promus au rang de musiciens de la Chambre ; ils figurent dans les états des officiers domestiques comme « joueurs de violles » . Pierre d’Auxerre y poursuivit sa carrière sous les règnes suivants, côtoyant les compositeurs Guillaume Belin et Jacques Arcadelt . À partir de 1552, il devint valet de chambre , ce que confirme un document mentionné par Léopold Delisle et daté de 1561 . Le musicien figure encore sur les états de 1559-1560 et de 1572 .
. AN KK 100, f. 76. (juillet 1529). Des mentions semblables se trouvent au f. 84v.
. AN J 960 (6), f. 95v. (Rôle d’acquits sur l’Épargne daté du 23 juin 1533).
. BNF ms. F 15632, f. 180, n° 617.
. AN PP 119, Mémorial 2G, f. 249 (sans date).
. MC Étude XXXVI, liasse 2, 21 mars 1537 n. st., ACTE 16.
. AN KK 92, f. 277-277v.
. BSG ms. 848, f. 124, 125v, 127v, 130, 132.
. C. CHAPPUYS, Le Discours de la court, Paris, 1543. (Cité par D. HEARTZ, Pierre Attaingnant..., op. cit., p. 337).
. D. HEARTZ, Pierre Attaingnant..., op. cit., p. 326-327.
. BNF ms. F 5127, f. 20. Les deux musiciens sont dits « joueurs de hautbois ».
. Pierre d’Auxerre figure dans le compte des obsèques de François Ier sous son véritable patronyme, Pierre de Champgilbert, parmi les musiciens de l’Écurie ; il apparaît dans l’état des officiers domestiques dressé par Henri II dès la première année du règne de ce roi (1547).
. F. LESURE, « Clément Janequin... », op. cit., p. 185.
. BNF Clair 835, p. 189.
. Léopold Delisle (Les Collections du Bastard d’Estang à la Bibliothèque Nationale, Nogent-le-Rotrou, 1885, p. 168) parle d’une procuration du 19 mars 1561 où il est question de « noble home Pierre d’Auxerre, chantre et valet de chambre du roi, demeurant à Châteaudun ». Néanmoins, dans l’état de 1559, Pierre d’Auxerre fait partie des « joueurs d’instruments » et non des valets de chambre (AN KK 129, f. 47).
. AN KK 129, f. 47 (état pour juil. 1559-déc. 1560).
. AN KK 134, f. 51.