Turbelin, Jacques (…-…). Musician

Collégiale Saint-Amé de Douai, 1473-1496. En 1476, Jacques Turbelin reçoit 22 s. “comme courtoisie aux vicaires et compaignons, qui l'aidèrent à chanter le jour des innocens”. Il avait déjà reçu 33 s. en 1473 “pour faire faire le ju des innocens”. Au sujet de ces festivités, on sait qu'en 1479 y “estaient la plupart de messieurs”, et que, l'année précédente, 12 s. avaient été accordés “pour le louage des chevaulx des compaignons qui chantèrent avec les enffans, le jour des innocens” (La Fons-Mélicocq 1855, p. 174). Un “Turbelin” (sans prénom) figure en effet parmi les vicaires dans les quatre comptes des vicaires de Saint-Amé conservés entre 1462 et 1479 (Bouckaert PCR, d'après F-AD 59, 1G 2223 à 1 G 2226, comptes des années 1462-1463, 1466-1467, 1468-1469 et 1478-1479). Il devint chanoine de l'église, et son testament en date du 21 juillet 1496, indique qu'il donna à l'église “pour mettre au coer, ung livre nomé Rationale divinorum officiorum” et à “Mathieu Turbelin, son frère, ung livre en franchois sur les Propriétés des choses” (Deshaisnes 1866, p. 47). Un inventaire des livres de l'église dressé en 1496 confirme qu'elle était bien en possession d'“Ung livre maulé [imprimé] nomé rationale divinorum oficiorum, enchaîné que donna Jaquin Turbelin, chanoine” (Id., p. 44).
• Maître de Jacques Lefèvre d'Étaples ? Le mathématicien et théologien humaniste Jacques Lefèvre d’Étaples insère une épître dédicatoire à “Jacques Labin et Jacques Turbelin, musiciens, ses chers précepteurs” (“Jacobo Labinio et Jacobo Turbelino musicis, suis charissimis praeceptoribus”) au début de son traité de théorie musicale intitulé Musica libris quatuor demonstrata, publié à Paris en 1496 avec son traité d’arithmétique.