Surname
Regnault
Given Name
—
Role
Master of choirboys
Musician
Active period
1597 - 1597
Workplace
Dijon
Institution
Sainte-Chapelle de Dijon
Biography
Garnier 1864 Joseph Garnier (éd.), « Journal de Gabriel Breunot, conseiller au Parlement de Dijon, précédé du Livre de souvenance de Pepin, Chanoine de la Sainte-Chapelle de cette ville », Analecta divionensia. Documents inédits pour servir à l’histoire de France et particulièrement à celle de Bourgogne tirés des archives et de la bibliothèque de Dijon, 3 vol., Dijon, Rabutot, 1864.
M. Christophe Paris, chanoine de la Saincte-Chapelle et curé d'Epagny voulut aller à sa cure le 18, où on se portoit très mal du danger d'épidémie; estant là, par la fréquentation d'aulcuns, en rapporta la peste, de laquelle on ne l'a sçu prévenir ni garder, mais est mort en son logis au couvent de Sainct Estienne, et est enterré au préau de la Saincte-Chapelle.
Le 2 septembre, fut malade en danger de peste la tante de M. Regnaut, maistre des enfans (1), laquelle se céloit et n'osoit se découvrir, dont advint que le plus grand des enfants de chœur fut atteint et frappé de ladicte maladie : on remédia aussitost faire retirer le reste des enfans, lesquels furent envoyés avec le maistre en une maison de louage au faubourg Sainct-Nicolas, et demeura ladicte tante et ledict enfant, nommé Jean Pignorey, en la maistrise, lesquels on fit soigner au mieux qu'on put. Les aultres enfans et le maistre partant de ladicte maison furent revestus tous à neuf et dépouillés de tous leurs habits ; laissé le tout en ladicte maistrise pour les nettoyer et esventer. Ledict Jean Pignorey mourut le 6, et fut enterré au préau du cloistre.
En octobre, ayant esté asssurément advertis de la reddition de la ville d'Amiens entre les mains du Roy nostre Sire, on a tresellé et chanté le Te Deum à la Saincte-Chapelle, après la fondation de M. l'Amiral, où ont assisté MM. de la Cour, des Comptes et de la ville, attendant le lendemain faire la procession générale ou tirer l'artillerie, et fit-on les
(1) Enfants de chœur ou de la maîtrise de la Sainte-Chapelle.
feux de joye par la ville. La reddition d'Amiens fut le 26 septembre.
Le 20 octobre, mourut tout soudainement M. Bénigne de Requeleyne, maire de Dijon, frappé d'une apoplexie, à ce qu'on tient, car il estoit en bonne santé environ les trois ou quatre heures après midi, où il fut mandé d'aller parlementer quelques affaires avec M. de Parequon (1), capitaine du chasteau, et M. le baron de Lux, gouverneur pour le Roy au duché. Advint qu'au retour du chasteau ledict maire, estant en son logis, se mit au lit, et rendit l'âme environ les six heures du soir. Tout aussitost la Chambre de ville fut assemblée, et donna-t-on les clefs et charge de maire à M. Bernard Coussin, avocat.
M. Christophe Paris, chanoine de la Saincte-Chapelle et curé d'Epagny voulut aller à sa cure le 18, où on se portoit très mal du danger d'épidémie; estant là, par la fréquentation d'aulcuns, en rapporta la peste, de laquelle on ne l'a sçu prévenir ni garder, mais est mort en son logis au couvent de Sainct Estienne, et est enterré au préau de la Saincte-Chapelle.
Le 2 septembre, fut malade en danger de peste la tante de M. Regnaut, maistre des enfans (1), laquelle se céloit et n'osoit se découvrir, dont advint que le plus grand des enfants de chœur fut atteint et frappé de ladicte maladie : on remédia aussitost faire retirer le reste des enfans, lesquels furent envoyés avec le maistre en une maison de louage au faubourg Sainct-Nicolas, et demeura ladicte tante et ledict enfant, nommé Jean Pignorey, en la maistrise, lesquels on fit soigner au mieux qu'on put. Les aultres enfans et le maistre partant de ladicte maison furent revestus tous à neuf et dépouillés de tous leurs habits ; laissé le tout en ladicte maistrise pour les nettoyer et esventer. Ledict Jean Pignorey mourut le 6, et fut enterré au préau du cloistre.
En octobre, ayant esté asssurément advertis de la reddition de la ville d'Amiens entre les mains du Roy nostre Sire, on a tresellé et chanté le Te Deum à la Saincte-Chapelle, après la fondation de M. l'Amiral, où ont assisté MM. de la Cour, des Comptes et de la ville, attendant le lendemain faire la procession générale ou tirer l'artillerie, et fit-on les
(1) Enfants de chœur ou de la maîtrise de la Sainte-Chapelle.
feux de joye par la ville. La reddition d'Amiens fut le 26 septembre.
Le 20 octobre, mourut tout soudainement M. Bénigne de Requeleyne, maire de Dijon, frappé d'une apoplexie, à ce qu'on tient, car il estoit en bonne santé environ les trois ou quatre heures après midi, où il fut mandé d'aller parlementer quelques affaires avec M. de Parequon (1), capitaine du chasteau, et M. le baron de Lux, gouverneur pour le Roy au duché. Advint qu'au retour du chasteau ledict maire, estant en son logis, se mit au lit, et rendit l'âme environ les six heures du soir. Tout aussitost la Chambre de ville fut assemblée, et donna-t-on les clefs et charge de maire à M. Bernard Coussin, avocat.