Beaufilz, Martin (…-…). Musician; Singer

Sainte-Chapelle de Paris, 1567-1571. Martin Beaufilz est cité comme clerc le 10 mai 1567 sur un procès-verbal de délibération. Il est qualifié de chapelain le 11 avril 1571 « sur la remonstrance faicte par monsieur le Chantre que maistres Martin Beaufilz chapellain, Jehan Gueniart et Pierre Morillon, clercs ordinaires de ladite chapelle (qu'on dict estre receuz à la chapelle de la Royne Mère), ne continuent à présent le service de l’église et s’occupent au service de ladite Dame, monsieur le Thresorier a ordonné qu’il leur sera dict que s’ils n’assistent continuellement ces jours prochains et festes de Pasques au service de l'église de céans, dès maintenant il les prive de leurs places attendu la nécessité du service et solennité des jours et ce pour ce que leur absence ne admenera scandale a l'église. Ledit jour et en ladite ordonnance de Monsieur le thresorier a esté signifiée à Maistre Martin Beaufilz, parlant à sa personne, ou giste de la Saincte-Chapelle, présent Maistre Denis Tabart, chapelain ordinaire de la Sainte-Chapelle, et à Maistre Jehan Gueniart au chœur d’icelle Sainte-Chapelle, presents maistres Jehan Barbachon et Henry Levelu, aussi chapelains ordinaires de l’église, lesquelz Beaufilz et Gueniart m’ont requis copie de ladite ordonnance qui leur a esté respectivement baillée par moy, Guynois ». Le 25 avril 1571, « Maistre Martin Beaufilz a supplié messieurs, disant qu’à cause qu’il prend le party de la Royne Mere, il leur plaise luy laisser sa chambre en laquelle il demeure pour y laisser ses meubles jusques à la sainct Jehan Baptiste prochain. Comme aussi a supplié maistre Pierre de Romanelles de luy donner six sepmaines de congé ce que messieurs ont remis pour en délibérer ». Le 23 juin 1571, la compagnie députe le chantre [Lhuillier] et le chanoine de Molins « pour aller vers Monseigneur [l’évêque] de Paris le prier de faire remonstrance à la Royne Mere du Roy sur les lettres que ladite dame a escriptes à messieurs en faveur de Maistres Martin Beaufilz et Pierre de Romanelles ». Il disparaît des registres de la Sainte-Chapelle après cette date (Brenet 1910 p. 111, 119, 120 d’après F-AN, LL 599, f. 12, f. 77-77v, f. 80v).
• Chapelle royale de France (Charles IX, Henri III) et chapelle de la reine mère (Catherine de Médicis), 1571-1587. Au 1er avril 1572, dans les comptes du Trésor de Charles IX, il reçoit pour son service de juillet 1571, une gratification de 30 livres pour avoir servi en juillet comme « chapelain ordinaire des hautes messes en sa chapelle de musique » et pour l’aider à pousuivre le service de sa Majesté (BrooksJ p. 420 d’après F-BnF, Clair. 233, p. 3358). Il figure dans l’état de chapelle de Henri III de 1578 comme chappellains de haultes messes pour 80 écus (BrooksJ 2000 p. 401 d’après F-BnF, Cinq cents de Colbert 54, f. 364v). Il figure dans les états de chapelle de Catherine de Médicis pour 1585 et 1587 (BrooksJ 2000 p. 408, 409 d’après F-BnF, KK 116 f. 50v et KK 117 f. 10) comme chapellain pour 66 écus 2 tiers. Autour de 1586, il figure dans la liste des chanteurs de la chapelle de Henri III (BrooksJ 2000 p. 411, 420 d’après F-BnF, Cinq cents de Colbert 10, f. 10v-11). Le 7 juin 1587, comme chapelain de la chapelle de musique, il dépose une requête pour une prébende et un canonicat de la Sainte-Chapelle de Dijon, avec un avis favorable (Brooks 2000 p. 420 d’après F-BnF ms. fr. 21480, f. 106). Toutes les informations à part cette dernière sont reprises dans (Handy 2008 p. 451, 511). Enfin, Martin Beaufilz reçoit des gages annuels de 200 livres tournois comme chapelain des hautes messes en 1589 (Handy 2008 p. 451 d’après F-BnF, ms. Clair. 1216, f. 64), mais il faut noter que dans le livre de Jeanice Brooks cet état est non daté entre 1580 et 1585, choix que je ferai.