Surname
Boucher
Given Name
Hector
Variant Name
L'Enfant
Lenfant
Role
Altus
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Haute contre
Known voice range
Musician
Singer
Active period
1519 - 1533
Workplace
Paris
Institution
Chapelle royale de France
Église Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Sainte-Chapelle de Paris
Sainte-Chapelle du château du Vivier
Biography
Cette biographie est largement empruntée à Christelle Cazaux (Cazaux 2002 p. 346). Hector Boucher est chantre haute-contre et compositeur.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1519-1522. Hector Boucher est cité comme clerc le 21 décembre 1519, au sujet d’une absence de deux semaines lesquelles, puis à nouveau pour une distribution de sel le 15 février 1522 (Brenet 1910 p. 72, 76 d’après F-AN, LL 624, f. 7 et 40v).
• Chapelle royale de la cour de France (François 1er), 1525 ?-1533. Toutes les références sont prises ici dans (Cazaux 2002 p. 346). Hector Boucher entre probablement peu après son départ de la Sainte-Chapelle au service de François 1er, dont il était certainement l’un des chantres lorsqu’il résigne, le 17 février 1525, une chapellenie de l’église Saint-Étienne de Troyes (Robertet 1888 n° 283) dont tous les bénéfices étaient à la collation du roi (Brobeck 1995 p. 591). A la même époque,vers 1525-1530, Jean Du Four lui dédie une épître qui se trouve à la suite d’un manuscrit des Chroniques de France envers de Guillaume Crétin et qui cite quelques musiciens de la cour, dont les noms se retrouvent dans le compte de 1533 (F-BnF ms. F 17276, f. 95). Cette pièce avraisemblablement été copiée avant la reliure du manuscrit, datée de septembre 1530 (Brobeck 1995 p. 588, note 29.). Dans la dédicace, Hector Boucher est qualifié de « chantre du roy nostre sire François premier de ce nom, aussy chantre et chanoine de Nostre Dame de Meheun ». En 1533, il figure parmi les hautes-contre de la Chapelle de musique avec 360 livres tournois de gages annuels (Cazaux 2002 p. 311 d’après F-BnF, ms. fr. 10389, f. 8).
• Autres bénéfices. Hector Boucher résigne sa chapellenie de Saint-Etienne de Troyes le 17 février 1525. Vers 1530, il est chanoine de l’église Notre-Dame de Mehun sur Yèvre. (voir ci-avant). Sa présence à Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre est confirmée par une copie des lettres lui octroyant le doyenné de cette église, que l’on trouve dans un formulaire de rédaction des provisions de charges, mais dont la date a été coupée.vers 1530 encore, Hector Boucher est mentionné comme chanoine de la Sainte-Chapelle du Vivier. Ces deux derniers bénéfices peuvent être trouvés dans le même document de la BnF (Cazaux 2002 p. 346 d’après F-BnF, Dupuy 273, f. 305v à 306v, acte 34 et f. 306v à 307v, acte 35).
• Œuvres. D’après Christelle Cazeaux, les compositions de Hector Boucher ne sont pas nombreuses. On peut lui attribuer un motet Inpace, contenu, sous le nom de Lenfant, dans le recueil de Passions imprimé par Attaingnant en 1534. Fétis a proposé de l’assimiler à l’« Infantis » ayant composé une pièce éditée par Petrucci en 1503. Cette hypothèse a néanmoins été remise en cause (Brobeck 1995 p. 592), non seulement en raison de la distance chronologique qui sépare l’édition vénitienne des recueils parisiens, mais également parce qu’un surnom comme l’Enfant devait être assez répandu parmi les jeunes chanteurs sortant des maîtrises (Fétis BUM2 p. 282).
Espitre envoyé [sic] a maistre Boucher dit lenfant chanteur du Roy n[os]tre cher françois premier de ce nom aussy chanteur et chanoine de nostre dame de Melleun
Petit enfan mon frere et mon amy
Vostre grand pere en son four enfour[n]é
Engendra luy quasi tout endormy
Ceste chanson et motet nouveau né .
Voyez sil est fascheux mon filz aisné
Pour festier a ma devotion[.]
De trois acordz et bien assaisoné
La belle dame a son assumption
Sil n’est de mise et en perfection
Vous sçavez bien l’excuse du facteur
Faictes qu’il soit receu a caution
Et le chanter aux despens de l’acteur.
Samande y gist, comme maistre et recteur
Claudin sera commys pour l’amender
Ou Jacotin en sçavant correcteur
Corrigera. Il sen sçait bien aider.
Vermond entend le train pour les guyder
Sur le b mol en lut de f fa ut ;
Mais vous sçavez qu’à telz proces vuyder
Il ne fust onc en chantant quon ne beust
Maistre noel et Turpin ont le but
Et le liegeoys baille son gant pour gaige ;
Tout est commun en payant le tribut
A qui se veult ruer sur le bagaige.
Conclusion sans perte de langaige
L’hoste du four pour garir vostre tout
Se recommende un homme de villaige
D’ung cueur gaillard et frisque a vous trestous
Remercyant principalement vous
De leschiner avec les poix pillés
D’une arrousée ensemble compillés.
Vostre bon frere et amy en tous lieux
Jouant du four gros et enflé jusqu’aux yeux.
Contrairement aux musiciens cités par Aaron, ceux-ci, parmi lesquels figure « Jacotin »,
partagent un point commun : comme Le Boucher, ils étaient tous au service de la couronne de
France au moment où le poète, qui gravitait vraisemblablement dans l’entourage des musiciens de
la cour, couchait leurs noms sur le papier.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1519-1522. Hector Boucher est cité comme clerc le 21 décembre 1519, au sujet d’une absence de deux semaines lesquelles, puis à nouveau pour une distribution de sel le 15 février 1522 (Brenet 1910 p. 72, 76 d’après F-AN, LL 624, f. 7 et 40v).
• Chapelle royale de la cour de France (François 1er), 1525 ?-1533. Toutes les références sont prises ici dans (Cazaux 2002 p. 346). Hector Boucher entre probablement peu après son départ de la Sainte-Chapelle au service de François 1er, dont il était certainement l’un des chantres lorsqu’il résigne, le 17 février 1525, une chapellenie de l’église Saint-Étienne de Troyes (Robertet 1888 n° 283) dont tous les bénéfices étaient à la collation du roi (Brobeck 1995 p. 591). A la même époque,vers 1525-1530, Jean Du Four lui dédie une épître qui se trouve à la suite d’un manuscrit des Chroniques de France envers de Guillaume Crétin et qui cite quelques musiciens de la cour, dont les noms se retrouvent dans le compte de 1533 (F-BnF ms. F 17276, f. 95). Cette pièce avraisemblablement été copiée avant la reliure du manuscrit, datée de septembre 1530 (Brobeck 1995 p. 588, note 29.). Dans la dédicace, Hector Boucher est qualifié de « chantre du roy nostre sire François premier de ce nom, aussy chantre et chanoine de Nostre Dame de Meheun ». En 1533, il figure parmi les hautes-contre de la Chapelle de musique avec 360 livres tournois de gages annuels (Cazaux 2002 p. 311 d’après F-BnF, ms. fr. 10389, f. 8).
• Autres bénéfices. Hector Boucher résigne sa chapellenie de Saint-Etienne de Troyes le 17 février 1525. Vers 1530, il est chanoine de l’église Notre-Dame de Mehun sur Yèvre. (voir ci-avant). Sa présence à Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre est confirmée par une copie des lettres lui octroyant le doyenné de cette église, que l’on trouve dans un formulaire de rédaction des provisions de charges, mais dont la date a été coupée.vers 1530 encore, Hector Boucher est mentionné comme chanoine de la Sainte-Chapelle du Vivier. Ces deux derniers bénéfices peuvent être trouvés dans le même document de la BnF (Cazaux 2002 p. 346 d’après F-BnF, Dupuy 273, f. 305v à 306v, acte 34 et f. 306v à 307v, acte 35).
• Œuvres. D’après Christelle Cazeaux, les compositions de Hector Boucher ne sont pas nombreuses. On peut lui attribuer un motet Inpace, contenu, sous le nom de Lenfant, dans le recueil de Passions imprimé par Attaingnant en 1534. Fétis a proposé de l’assimiler à l’« Infantis » ayant composé une pièce éditée par Petrucci en 1503. Cette hypothèse a néanmoins été remise en cause (Brobeck 1995 p. 592), non seulement en raison de la distance chronologique qui sépare l’édition vénitienne des recueils parisiens, mais également parce qu’un surnom comme l’Enfant devait être assez répandu parmi les jeunes chanteurs sortant des maîtrises (Fétis BUM2 p. 282).
Espitre envoyé [sic] a maistre Boucher dit lenfant chanteur du Roy n[os]tre cher françois premier de ce nom aussy chanteur et chanoine de nostre dame de Melleun
Petit enfan mon frere et mon amy
Vostre grand pere en son four enfour[n]é
Engendra luy quasi tout endormy
Ceste chanson et motet nouveau né .
Voyez sil est fascheux mon filz aisné
Pour festier a ma devotion[.]
De trois acordz et bien assaisoné
La belle dame a son assumption
Sil n’est de mise et en perfection
Vous sçavez bien l’excuse du facteur
Faictes qu’il soit receu a caution
Et le chanter aux despens de l’acteur.
Samande y gist, comme maistre et recteur
Claudin sera commys pour l’amender
Ou Jacotin en sçavant correcteur
Corrigera. Il sen sçait bien aider.
Vermond entend le train pour les guyder
Sur le b mol en lut de f fa ut ;
Mais vous sçavez qu’à telz proces vuyder
Il ne fust onc en chantant quon ne beust
Maistre noel et Turpin ont le but
Et le liegeoys baille son gant pour gaige ;
Tout est commun en payant le tribut
A qui se veult ruer sur le bagaige.
Conclusion sans perte de langaige
L’hoste du four pour garir vostre tout
Se recommende un homme de villaige
D’ung cueur gaillard et frisque a vous trestous
Remercyant principalement vous
De leschiner avec les poix pillés
D’une arrousée ensemble compillés.
Vostre bon frere et amy en tous lieux
Jouant du four gros et enflé jusqu’aux yeux.
Contrairement aux musiciens cités par Aaron, ceux-ci, parmi lesquels figure « Jacotin »,
partagent un point commun : comme Le Boucher, ils étaient tous au service de la couronne de
France au moment où le poète, qui gravitait vraisemblablement dans l’entourage des musiciens de
la cour, couchait leurs noms sur le papier.
Bibliography
Brenet 1910
Brobeck 1995
Cazaux 2002
Fétis BUM2
Robertet 1888