Surname
Certon
Given Name
Pierre
Date of birth
circa 1510
Date of death
1572-2-13
Role
Composer
Master of choirboys
Master of Music
Musician
Singer
Active period
1529 - 1572
Workplace
Melun
Paris
Institution
Cathédrale Notre-Dame de Paris
Chapelle royale de France ?
Collégiale Notre-Dame de Melun
Sainte-Chapelle de Paris
Biography
Nous utilisons les biographies de Brenet (Brenet 1910 p. 333-334), de Christelle Cazaux (Cazaux 2002 p. 347-348) et la notice « Pierre Certon » du New Grove d’Aimé Agnel et Richard Freedman (NG2). Pierre Certon est né vers 1510 et mort le 13 février 1572.
• Cathédrale de Paris, 1529. La carrière de Pierre Certon commençe à la cathédrale Notre-Dame de Paris, où il entre comme clerc des matines en 1529 (Wright 1989 p. 314).
• Sainte-Chapelle de Paris, 1532-1572. Pierre Certon apparaît pour la première fois le 8 mai 1532 en qualité de « clerc sous la prébende de M. de Colligny ». En 1542, il porte, au titre de son Second Livre de motets, le titre de Maître des enfants de la Sainte-Chapelle, qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1572. (Christelle Cazaux écrit qu’il est nommé maître de musique des enfants de chœur le 15 novembre 1536). Il devient chapelain perpétuel, remplaçant maistre Marc Henry, chapelain perpétuel, décédé le 28 mars 1548.
Pierre Certon est cité le 5 août 1550 dans les registres de la Sainte-Chapelle de Bourges sous le nom de Serton : messieurs ont « octroyé a messire Jehan Regnault ce requerant ses distributions pour 5 journées quil est allé avec monsieur Serton maistre des enffans de la Sainte-Chapelle de Paris » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1518, f. 141).
Pierre Certon est mentionné le 21 mars 1561 pour la signification de l’ordonnance relative aux absences irrégulières et le 20 février 1566 (n. st.) pour l’installation de Guillaume Belin comme Chantre (p. 97, Bibl. Nat. (Brenet 1910 p. 87, 97, 105, 109 d’après F-AN, LL 625, f. 142v, F-BnF, ms. lat. 17741, f. 50v et LL 626, f. 141, f. 178v et 179). Le 2 octobre 1566, Pierre Certon est mentionné pour l’acceptation de la fondation d’un obit dont le texte est à la Bibliothèque mazarine. Il est dans la liste de distribution d’un procès verbal du 10 mai 1567. En outre, il fait une donation à l’hôtel Dieu de Paris le 3 octobre 1567 : « de venerable et discrete personne maistre Pierre Certon prebtre et chantre de la chappelle du Roy nostre sire et chappelin de la saincte Chappelle du Palais Royal a Paris la somme de MXL livres tournois par ledict Certon » (Brenet 1910 p. 333 et Inventaire-sommaire des Archives hospitalières antérieures à 1790 : volume 2, Administration générale de l'assistance publique à Paris - 1884 – Extraits). Le 22 mars 1570, les chanoines ordonnent qu’il soit payé pour son absence aux champs pour une semaine. Le 23 mai 1571, le Chantre se plaint aux chanoines que Pierre Certon l’aurait injurié. Pierre Certon décède le 23 février 1572, le même jour que Jehan Barbachon. Il est remplacé comme maître de musique des enfants par Jehan Bareau (Brenet 1910 p. 110, 111, 116, 120, 121 d’après F-AN, LL 599, f. 4v, 12, 58, 79v, d’après Bibl. Maz. ms. 3339, f. 53, 61v, F-BnF ms. lat. 11741, f. 51v et F-AN, LL 599, f. 157v).
• Notre-Dame de Melun, 1560. Il obtient sans doute avant 1560, une prébende de chanoine à Notre-Dame de Melun, vraisemblablement son pays d'origine (Lhuillier 1868 p. 3). Sa fondation en cette église d'un salut annuel, qui se chantait tous les ans le jour et fête de l'Annonciation au mois de mars, le 25, à l'heure du couvre-feu, in hora ignis legii, comme parle le Martyrologe et selon qu'il était contenu en la pierre, pour ce attachée au pilier proche la chaire du prédicateur (Rouillard, p. 293). M. Certon avait pour devise pour allusion à son nom : Tene certum, dimitte incertum (La Fortelle 1845, p. 44).
• Chapelle royale de France (François 1er, Henri II, François II, Charles IX) ??. Certon ne fait pas partie de la chapelle royale sous François Ier. Cependant, il figure comme chantre de la Chappelle du feu Roy dans le compte des obsèques de Henri II du quartier de Juillet 1559 au titre des clercs et officiers de ladite Chappelle de musicque pour « sept aulnes et demye ». (Handy 2008 p. 571 d’après F-AN, KK 125 f. 1394v).
Un document de 1567 le dit « chantre de la Chapelle du roy ». En 1570, une édition de chansons, Les Meslanges, le qualifie de « compositeur de musique de la Chapelle du roy », titre qui jusqu’à cette date n’avait été porté que par Sandrin, en 1547, et par Janequin, en 1557. Il semble donc que Pierre Certon ait été menbre de la Chapelle royale sous Henri II, éventuellement François II et Charles IX. Il est certain en tout cas que sa position à la Sainte-Chapelle le mit en contact avec la cour de France dès l’époque de François Ier. Il semble avoir été particulièrement lié à Claudin de Sermisy : en 1538, Certon publia une « fricassée » faite d’incipit de chansons du sous-maître de la chapelle royale ; en 1542, il lui dédia son second livre de motets ; enfin, lors de sa mort, en 1562, il composa une déploration. Il entretenait des relations avec d’autres musiciens de la cour de France, puisqu’en 1554, par exemple, il devient parrain du fils de Thomas Champion, organiste et joueur d’épinette de la Chapelle et de la Chambre (F. Lesure, « Pierre Certon » in MGG).
Œuvres.
Compositeur le plus prolifique du XVIe siècle, Pierre Certon connait une renommée comparable à celle de Clément Janequin ou Claudin de Sermisy. Comme eux, il est célébré par nombre de poètes du XVIe siècle : par exemple, Guy Le Fèvre de La Boderie, dans la Galliade (1582), le cite en exemple, en compagnie d’Albert de Rippe et de Janequin, lorsqu’il parle de la musique à l’époque du « grand roy François, le premier de son nom et le premier des rois favorisant les arts » :
Certon en bons accords et harmonieux sons
Meist des ailes auxvers, et une ame aux chansons.
L’œuvre profane de Pierre Certon comprend plus de deux cents chansons sur des poèmes de Saint-Gelais, Marot, Scève, Chappuys, dont les premières, publiées de 1533 aux années 1540, révèlent l’influence de Claudin de Sermisy et de Sandrin. Deux livres de motets, le premier est perdu, le second parait en 1542, ainsi que d’autres motets isolés ont été imprimés par Attaingnant de 1533 à 1565, une cinquantaine en tout. Sa musique religieuse comprend en outre huit messes complètes, la plupart postérieures à 1550, sauf deux, parues en 1540. Enfin, bien que resté toute sa vie catholique, il a laissé quinze chansons spirituelles et mis en musique des psaumes en français. D’un premier recueil publié en 1545, il reste l’arrangement de Guillaume Morlaye pour voix et luth paru en 1554. En 1555, vit le jour un autre recueil de cinquante psaumes sur des paraphrases de Marot (F. Lesure, « Pierre Certon » in MGG).
• Cathédrale de Paris, 1529. La carrière de Pierre Certon commençe à la cathédrale Notre-Dame de Paris, où il entre comme clerc des matines en 1529 (Wright 1989 p. 314).
• Sainte-Chapelle de Paris, 1532-1572. Pierre Certon apparaît pour la première fois le 8 mai 1532 en qualité de « clerc sous la prébende de M. de Colligny ». En 1542, il porte, au titre de son Second Livre de motets, le titre de Maître des enfants de la Sainte-Chapelle, qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1572. (Christelle Cazaux écrit qu’il est nommé maître de musique des enfants de chœur le 15 novembre 1536). Il devient chapelain perpétuel, remplaçant maistre Marc Henry, chapelain perpétuel, décédé le 28 mars 1548.
Pierre Certon est cité le 5 août 1550 dans les registres de la Sainte-Chapelle de Bourges sous le nom de Serton : messieurs ont « octroyé a messire Jehan Regnault ce requerant ses distributions pour 5 journées quil est allé avec monsieur Serton maistre des enffans de la Sainte-Chapelle de Paris » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1518, f. 141).
Pierre Certon est mentionné le 21 mars 1561 pour la signification de l’ordonnance relative aux absences irrégulières et le 20 février 1566 (n. st.) pour l’installation de Guillaume Belin comme Chantre (p. 97, Bibl. Nat. (Brenet 1910 p. 87, 97, 105, 109 d’après F-AN, LL 625, f. 142v, F-BnF, ms. lat. 17741, f. 50v et LL 626, f. 141, f. 178v et 179). Le 2 octobre 1566, Pierre Certon est mentionné pour l’acceptation de la fondation d’un obit dont le texte est à la Bibliothèque mazarine. Il est dans la liste de distribution d’un procès verbal du 10 mai 1567. En outre, il fait une donation à l’hôtel Dieu de Paris le 3 octobre 1567 : « de venerable et discrete personne maistre Pierre Certon prebtre et chantre de la chappelle du Roy nostre sire et chappelin de la saincte Chappelle du Palais Royal a Paris la somme de MXL livres tournois par ledict Certon » (Brenet 1910 p. 333 et Inventaire-sommaire des Archives hospitalières antérieures à 1790 : volume 2, Administration générale de l'assistance publique à Paris - 1884 – Extraits). Le 22 mars 1570, les chanoines ordonnent qu’il soit payé pour son absence aux champs pour une semaine. Le 23 mai 1571, le Chantre se plaint aux chanoines que Pierre Certon l’aurait injurié. Pierre Certon décède le 23 février 1572, le même jour que Jehan Barbachon. Il est remplacé comme maître de musique des enfants par Jehan Bareau (Brenet 1910 p. 110, 111, 116, 120, 121 d’après F-AN, LL 599, f. 4v, 12, 58, 79v, d’après Bibl. Maz. ms. 3339, f. 53, 61v, F-BnF ms. lat. 11741, f. 51v et F-AN, LL 599, f. 157v).
• Notre-Dame de Melun, 1560. Il obtient sans doute avant 1560, une prébende de chanoine à Notre-Dame de Melun, vraisemblablement son pays d'origine (Lhuillier 1868 p. 3). Sa fondation en cette église d'un salut annuel, qui se chantait tous les ans le jour et fête de l'Annonciation au mois de mars, le 25, à l'heure du couvre-feu, in hora ignis legii, comme parle le Martyrologe et selon qu'il était contenu en la pierre, pour ce attachée au pilier proche la chaire du prédicateur (Rouillard, p. 293). M. Certon avait pour devise pour allusion à son nom : Tene certum, dimitte incertum (La Fortelle 1845, p. 44).
• Chapelle royale de France (François 1er, Henri II, François II, Charles IX) ??. Certon ne fait pas partie de la chapelle royale sous François Ier. Cependant, il figure comme chantre de la Chappelle du feu Roy dans le compte des obsèques de Henri II du quartier de Juillet 1559 au titre des clercs et officiers de ladite Chappelle de musicque pour « sept aulnes et demye ». (Handy 2008 p. 571 d’après F-AN, KK 125 f. 1394v).
Un document de 1567 le dit « chantre de la Chapelle du roy ». En 1570, une édition de chansons, Les Meslanges, le qualifie de « compositeur de musique de la Chapelle du roy », titre qui jusqu’à cette date n’avait été porté que par Sandrin, en 1547, et par Janequin, en 1557. Il semble donc que Pierre Certon ait été menbre de la Chapelle royale sous Henri II, éventuellement François II et Charles IX. Il est certain en tout cas que sa position à la Sainte-Chapelle le mit en contact avec la cour de France dès l’époque de François Ier. Il semble avoir été particulièrement lié à Claudin de Sermisy : en 1538, Certon publia une « fricassée » faite d’incipit de chansons du sous-maître de la chapelle royale ; en 1542, il lui dédia son second livre de motets ; enfin, lors de sa mort, en 1562, il composa une déploration. Il entretenait des relations avec d’autres musiciens de la cour de France, puisqu’en 1554, par exemple, il devient parrain du fils de Thomas Champion, organiste et joueur d’épinette de la Chapelle et de la Chambre (F. Lesure, « Pierre Certon » in MGG).
Œuvres.
Compositeur le plus prolifique du XVIe siècle, Pierre Certon connait une renommée comparable à celle de Clément Janequin ou Claudin de Sermisy. Comme eux, il est célébré par nombre de poètes du XVIe siècle : par exemple, Guy Le Fèvre de La Boderie, dans la Galliade (1582), le cite en exemple, en compagnie d’Albert de Rippe et de Janequin, lorsqu’il parle de la musique à l’époque du « grand roy François, le premier de son nom et le premier des rois favorisant les arts » :
Certon en bons accords et harmonieux sons
Meist des ailes auxvers, et une ame aux chansons.
L’œuvre profane de Pierre Certon comprend plus de deux cents chansons sur des poèmes de Saint-Gelais, Marot, Scève, Chappuys, dont les premières, publiées de 1533 aux années 1540, révèlent l’influence de Claudin de Sermisy et de Sandrin. Deux livres de motets, le premier est perdu, le second parait en 1542, ainsi que d’autres motets isolés ont été imprimés par Attaingnant de 1533 à 1565, une cinquantaine en tout. Sa musique religieuse comprend en outre huit messes complètes, la plupart postérieures à 1550, sauf deux, parues en 1540. Enfin, bien que resté toute sa vie catholique, il a laissé quinze chansons spirituelles et mis en musique des psaumes en français. D’un premier recueil publié en 1545, il reste l’arrangement de Guillaume Morlaye pour voix et luth paru en 1554. En 1555, vit le jour un autre recueil de cinquante psaumes sur des paraphrases de Marot (F. Lesure, « Pierre Certon » in MGG).
Bibliography
Brenet 1910
Cazaux 2002
Handy 2008
La Fortelle 1845
MGG
NG2
Pilleboue PCR
Wright 1989