Surname
Charo
Given Name
Jacques
Variant Name
Charro
Role
Basse contre
Bassus
Employee of a court chapel (musician)
Known voice range
Musician
Singer
Active period
1571 - 1590
Workplace
Paris
Institution
Chapelle royale de France
Sainte-Chapelle de Paris
Biography
Sainte-Chapelle de Paris, 1571-1590. Le 2 mai 1571, Jacques Charo, chantre basse-contre, est recu clerc à l'essai pour trois mois. Il est définitivement reçu comme chapelain ordinaire le 13 juin 1571. Le 15 octobre 1572, il reçoit un don de 8 livres tournois « pour lui avoir une chappe et affin qu'il continue de bien en mieulx le service de l'eglise, et à la charge que s'il laisse la Saincte Chapelle il la rendra ou luy sera rabatu sur ce qu'il aura gaigné et lui sera deu » Le 7 septembre 1577, il reçoit la permission « d'aller faire son quartier de chappelain et chantre en la chappe lie du Roy ». Le 5 juillet 1581, il reçoit une augmentation, à condition « qu'il fera meilleure résidence et debvoir ». Enfin, le 12 juillet 1586, la Compagnie lui paye des arrérages de son augmentation qui lui avaient été retenus en punition de ses « faultes », c’est-à-dire ses absences. On voit donc que la Sainte-Chapelle supporte de plus en plus mal les absences de Jacques Charo pour son service sans doute à la chapelle du roi depuis sa réception. Le 14 juillet 1590, il subit une réprimande collective (Brenet 1910 p. 120, 124, 129, 132, 139, 144 d’après F-AN, LL 599, f. 9, 78, 80, f. 102-102v, f. 177 et LL 600, f. 74v, f. 126). Après cette date, nous perdons la trace de Jacques Charro.
• Chapelle royale de France (Henri III), 1576-1587. Jacques Charo figure sur l’état de chapelle de Henri III en 1578 comme basse contre pour 100 écus de gages annuels. Il est mentionné dans la liste des chanteurs de la chapelle et des officiers domestiques de Henri III autour de 1586. Il est cité 5 fois dans la liste des requêtes à Henri III, le 15 novembre 1586 pour une prébende de fidélité due par l’évêque de Choissons (avis favorable) et pour la chapelle Saint-Martin d’Alteville (rejetée), le 2 mai 1587, comme chantre de la chappelle de musicque, pour la cure de Saint-Nicolas d’Azeuille (avis favorable) et le 28 février 1587, la première avec une note en marge à la requête de M Dru pour la cure de Saint-Martin de Pierreval, « expedié au nom de Jacques Charro » et la seconde pour Saint-Spire de Corbeil (rejetée). On ne sait si l’une de ces requêtes a abouti (BrooksJ 2000 p. 400, 440, 441 d’après F-BnF, Cinq cents Colbert 54 f. 164, Cinq cents Colbert 10 f. 10v-11 et F-BnF, fr. 21480 f. 16, 72, 38v, 40v). Isabelle Handy reprend ces informations et ajoute que d’après Yolande de Brossard, il est chantre de 1576 à 1584 et qu’en 1587, il est récompensé avec Estienne Le Roy, d’une somme de 100 écus à se partager entre eux deux et treize autres chantres (Handy 2008 p. 458 citant BrossardY 1965 p. 18 et d’après F-BnF, n. acq. fr. 1441, f. 40).
Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais. Volume de périodique en mode image et en mode texte, recherche plein texte disponible. 1890 (T8), p. 125-126
Nombreuses sont les pétitions relatives à des résignations, à des permutations de bénéfices je n'en retiendrai que les plus particulièrement édifiantes. En février 1587, Guillaume Levasseur, chantre et chanoine de l'église de Notre-Dame de Melun, demande à permuter avec Jean Valet, curé de« Rhieu-en-Bretagne »; il permute' puis, trois ans après, en octobre 1590, il se fait attribuer une prébende de chanoine vacante en la même église Notre-Dame de Melun par la mort de Pierre Tisserand, et ce, bien entendu, sans abandonner sa cure'. Une prébende à Saint-Spire de Corbeil vacante par le décès de Nicolas Dubois est l'objet d'une compétition acharnée. Elle est demandée à la fois par Denis Robert, en faveur duquel Dubois l'avait résignée, mais trop tard sans doute'; par Antoine Pissebeuf, clerc de la chapelle du Roi5; par Aubin Duchemin, aumônier de la duchesse de Joyeuse'; par Jean Pillet, chapelain de la chapelle de musique'; par Jean Picard, prêtre"; par Jean Debrie, prêtre, clerc de la chapelle de musique'; par Savinien Moureux, chapelain ordinaire de l'Oratoire"; celui-ci insinue modestement qu'il doit être préféré « à tous aultres »; par Jacques Charro, chantre ordinaire"; par Claude Baliffre, aussi chantre ordinaire'; et par Martin Hiel, basse-contre de la chapelle*. Si nous comptons bien, cela fait dix concurrents c'est Jean Picard qui l'emporte'; ne me demandez pas pourquoi. L'un des dix, Jean Debrie, meurt peu de temps après, et sa place de clerc de la chapelle est aussi vivement disputée, mais cela n'est pas de notre sujet. Henri III, pour consoler Jean Pillet, candidat évincé, lui promet la dignité de doyen en ladite église Saint-Spire justement le titulaire, Claude Bertrand, meurt; tout de suite Pillet rappelle au Roi sa promesse en lui précisant le jour, i5 août, le lieu, Vincennes, où elle lui fut faite'. Je ne pourrais dire ce qu'il en advint, car je trouve le même Jean Pillet chantre à Notre-Dame de Melun à une date qui, dans le livre de l'abbé Delaforge, est évidemment une coquille: 1700 et tant.
3. B. N., ms. fr. 15643 (rôle du 29 octobre îSqo).
4. B. N., ms. fr. 21480, fo 15 vo (rôle du 15 novembre 1586).
5-6-7-a.g-ioii. Ibid., fo 40 (rôle du 28 février 1587).
• Chapelle royale de France (Henri III), 1576-1587. Jacques Charo figure sur l’état de chapelle de Henri III en 1578 comme basse contre pour 100 écus de gages annuels. Il est mentionné dans la liste des chanteurs de la chapelle et des officiers domestiques de Henri III autour de 1586. Il est cité 5 fois dans la liste des requêtes à Henri III, le 15 novembre 1586 pour une prébende de fidélité due par l’évêque de Choissons (avis favorable) et pour la chapelle Saint-Martin d’Alteville (rejetée), le 2 mai 1587, comme chantre de la chappelle de musicque, pour la cure de Saint-Nicolas d’Azeuille (avis favorable) et le 28 février 1587, la première avec une note en marge à la requête de M Dru pour la cure de Saint-Martin de Pierreval, « expedié au nom de Jacques Charro » et la seconde pour Saint-Spire de Corbeil (rejetée). On ne sait si l’une de ces requêtes a abouti (BrooksJ 2000 p. 400, 440, 441 d’après F-BnF, Cinq cents Colbert 54 f. 164, Cinq cents Colbert 10 f. 10v-11 et F-BnF, fr. 21480 f. 16, 72, 38v, 40v). Isabelle Handy reprend ces informations et ajoute que d’après Yolande de Brossard, il est chantre de 1576 à 1584 et qu’en 1587, il est récompensé avec Estienne Le Roy, d’une somme de 100 écus à se partager entre eux deux et treize autres chantres (Handy 2008 p. 458 citant BrossardY 1965 p. 18 et d’après F-BnF, n. acq. fr. 1441, f. 40).
Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais. Volume de périodique en mode image et en mode texte, recherche plein texte disponible. 1890 (T8), p. 125-126
Nombreuses sont les pétitions relatives à des résignations, à des permutations de bénéfices je n'en retiendrai que les plus particulièrement édifiantes. En février 1587, Guillaume Levasseur, chantre et chanoine de l'église de Notre-Dame de Melun, demande à permuter avec Jean Valet, curé de« Rhieu-en-Bretagne »; il permute' puis, trois ans après, en octobre 1590, il se fait attribuer une prébende de chanoine vacante en la même église Notre-Dame de Melun par la mort de Pierre Tisserand, et ce, bien entendu, sans abandonner sa cure'. Une prébende à Saint-Spire de Corbeil vacante par le décès de Nicolas Dubois est l'objet d'une compétition acharnée. Elle est demandée à la fois par Denis Robert, en faveur duquel Dubois l'avait résignée, mais trop tard sans doute'; par Antoine Pissebeuf, clerc de la chapelle du Roi5; par Aubin Duchemin, aumônier de la duchesse de Joyeuse'; par Jean Pillet, chapelain de la chapelle de musique'; par Jean Picard, prêtre"; par Jean Debrie, prêtre, clerc de la chapelle de musique'; par Savinien Moureux, chapelain ordinaire de l'Oratoire"; celui-ci insinue modestement qu'il doit être préféré « à tous aultres »; par Jacques Charro, chantre ordinaire"; par Claude Baliffre, aussi chantre ordinaire'; et par Martin Hiel, basse-contre de la chapelle*. Si nous comptons bien, cela fait dix concurrents c'est Jean Picard qui l'emporte'; ne me demandez pas pourquoi. L'un des dix, Jean Debrie, meurt peu de temps après, et sa place de clerc de la chapelle est aussi vivement disputée, mais cela n'est pas de notre sujet. Henri III, pour consoler Jean Pillet, candidat évincé, lui promet la dignité de doyen en ladite église Saint-Spire justement le titulaire, Claude Bertrand, meurt; tout de suite Pillet rappelle au Roi sa promesse en lui précisant le jour, i5 août, le lieu, Vincennes, où elle lui fut faite'. Je ne pourrais dire ce qu'il en advint, car je trouve le même Jean Pillet chantre à Notre-Dame de Melun à une date qui, dans le livre de l'abbé Delaforge, est évidemment une coquille: 1700 et tant.
3. B. N., ms. fr. 15643 (rôle du 29 octobre îSqo).
4. B. N., ms. fr. 21480, fo 15 vo (rôle du 15 novembre 1586).
5-6-7-a.g-ioii. Ibid., fo 40 (rôle du 28 février 1587).
Bibliography
Brenet 1910
BrooksJ 2000
BrossardY 1965
Handy 2008