Surname
Formé
Given Name
Nicolas
Date of birth
1567-4-26
Date of death
1638-5-27
Role
Altus
Chapelmaster
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Haute contre
Known voice range
Musician
Singer
Active period
1567 - 1638
Workplace
Paris
Troyes
Institution
Abbaye de Notre-dame du Reclus de Troyes
Chapelle royale de France
Sainte-Chapelle de Paris
Biography
Cette note est directement tirée de la biographie (Brenet 1910, p. 335-337) et de la notice du New Grove de Denise Launay et James R. Anthony (NG2). Nicolas Formé s'intitulait lui-même « parisien », dans l’épitaphe de Du Caurroy : « Nic. Formé, parisinus, eidem regio muneri succedens »). Il est né d’après son acte de baptême qui figure parmi les papiers cités dans son inventaire après décès : « Le samedy XXVIe jour du mois d’avril mil VCLVII, fut né à cinq heures du matin et fut baptisé à cinq heures du soir, le dit jour qui estoit le jour des Martirs, à St Jehan le Rond par Mr Pierre Chiverny curé de ladite église, qui fut nommé sur le fond Nicolas Formé » (Le Moël 1966 p. 19 d’après F-AN, MC, XLI, 136, p. 25).
• Sainte-Chapelle de Paris, 1587-1592 et 1626-1638.
1587-1592 : Nicolas Formé est reçu comme clerc le 4 juillet 1587. Le « Chantre a faict son rapport de sa capacité tant de musique que de lettres ». Les 15 avril 1589, 16 mai 1590, 14 juillet 1590, il subit des remontrances tant individuelles que collectives, par exemple en mai : « Ledict jour sur les remonstrances faictes à Formé sur des faultes qu'il est coutumier de faire au service divin et peu de debvoir qu'il a toujours faict depuis qu'il est receu en l'eglise, estant present en la congregation desd. Sieurs » (Brenet 1910 p. 141, 142, 143, 144 d’après F-AN, LL 600, f. 29v, 89r, 125r et 126r). Il passe alors au service du roi et ne reviendra à la Sainte-Chapelle, qu’en tant que chanoine et en 1626.
1626-1638 : La prébende de chanoine de la Sainte-Chapelle, dont il prend possession le 11 novembre 1626 est une preuve de la faveur royale. La maison canoniale assignée pour demeure à Formé, en la cour du Palais, est une de celles dont la démolition, pour percement d'un « passage à carrosses » avait été accordée au président Le Jay par brevet du roi, en 1624. Les chanoines de la Sainte-Chapelle réclament contre cette démolition, ordonnée par arrêt du 25 juin 1624. Le 7 octobre 1628, MM. Mareschal et Formé, chanoines, sont payés pour les frais de voyage qu'ils ont fait à La Rochelle auprès du roi « touchant l'ouverture d'une porte que Mr le president Le Jay prétendoit faire en leurs maisons, pour empescher lad. ouverture ». Ils ne réussissent point, et un nouvel arrêt du 21 juin 1630 ordonne la démolition et la construction de nouveaux logis pour les deux titulaires des maisons expropriées. Les 23 et 27 août 1636, sa maison étant depuis longtemps terminée, Formé est sommé par les chanoines de venir l'habiter. Il refuse et continue de faire sa résidence dans une maison de la rue Bertin-Poirée où, selon SauvaI, il mène depuis longtemps une vie irrégulière, et où il décéde le 27 mai 1638. Le 9 juin 1638, Denis Sanguin est reçu chanoine en la prébende de feu Nicolas Formé (Brenet 1910 p. 167, 171, 182, 183, 185 d’après F-AN, LL 630, p. 246, LL 602, f. 32r et v, f. 247r, 289r, Stein 1912 p. 135). Concernant la requête au roi, (voir une requête imprimée s. 1. n. d. Au Roy, 4 p. in 4, Brenet 1910 p. 336 d’après F-BnF, Fm 23976 ; Morand Usus t. l pièces 175 à 178 ; Félibien 1725 t. V. p. 78 et 79)
• Chapelle royale de France (Henri IV, Louis XIII), 1592-1638. En 1592, il passe au service du roi, comme chanteur de la chapelle. Sa voix de haute-contre était d'une « justesse admirable ». Le jour même de la mort d'Eustache Du Caurroy, le 7 août 1609, il lui succéde comme sous-maître et compositeur de la chapelle du Roi ; il conserve cette double charge jusqu'à sa mort, le 27 mai 1638 (Brenet 1910 p. 335 d’après F-BnF, ms. Clair. 837, p. 3249, F-AN, Nat. KK 152, Z1a, 486, et F-BnF, ms. Clair. 808, p. 83 et JAL Dict. Crit., art. Formé).
En 1595, il figure sur l’état de la chapelle de musicque du Roy comme haute contre pour le semestre de janvier aux gages de 150 livres. En 1609, quand il succède à Eustache Du Caurroy, il avait été préféré à Etienne Le Roy qui figure encore sur un document de 1610. Enfin, il figure sur une pétition en faveur de Fiacre de Mortière le 13 février 1617 (Le Moël 1966 p. 20, 24 d’après F-BnF, ms. fr. 3994, f. 226-228, ms. fr. 18512, f. 205r et F-AN, MC, XXIV, 258).
Un acte de donation d'une maison sise à Juvisy, qu'il fait le 28 mars 1624, l'intitule « Noble homme Nicolas Formé, soubz maître de la chapelle du Roy et compositeur en la musique d'icelle, demeurant à Paris, au cloistre et parroisse Saint-Germain-l'Auxerrois » (Ecorcheville 1907 p. 39).
• Abbaye de Notre-dame de Reclus. 1624-1634 : En la même année 1624, le Roi récompense ses services en le nommant abbé commendataire de l'abbaye de Notre-Dame de Reclus, au diocèse de Troyes ; il en est le 36e possesseur, et résigne ce bénéfice en 1634, en faveur de son neveu Jean Formé (Gallia Christiana, t. XII p. 601).
Son acte mortuaire, résumé par JAL, le qualifie « Messire Nicolas Formé, vivant prebtre et chanoine de la Sainte-Chapelle, maistre et compositeur de la musique du Roy » (JAL, Dict. crit., art. Formé). Il est inhumé à Saint-Germain-l'Auxerrois, sa paroisse, avec pour épitaphe, sur une plaque de marbre, contre un pilier, devant la chapelle Saint-Jean : « Cy gist Nicolas Formé, vivant abbé de Notre-Dame de Recluz et chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris, lequel a servy tres dignement Henry le grand et Louis XIIIe l'espace de vingt-huit années en la charge de soubz maistre et compositeur de la musique de la chapelle. L'advantage qu'il a eu sur tous les autres de sa profession luy a fait mériter non-seulement l'approbation publique mais encore une estime si particuliere de S. M. qu'elle a voulu luy faire l'honneur de garder elle mesme ses œuvres. Il a rendu son ame à Dieu le 27e may 1638 en la 71e année un mois et un jour de son age » (Brenet 1910 p. 336 d’après F-BnF, ms. fr. 8219, p. 947)… Par un testament passé par-devant notaires le 15 décembre 163l, Nicolas Formé a institué, pour légataire universelle, sa sœur « Elisabeth Formé, vefve de honorable homme Anthoyne de La Croix, vivant marchand et bourgeois de Paris », laquelle résidait chez lui ; quelques jours après le décès de Formé, le 13 ou 14 juin 1638, elle fit donation de tous les biens et créances de la succession, « la maison size à Passy » exceptée, à Paul Auget, surintendant de la musique du Roi et sa femme Marie Le Camus, moyennant une pension viagère de 1600 l. t. et l'engagement d'acquitter certains legs à la mort de la donatrice (Ecorcheville 1907 p. 39 et suiv.). Les œuvres de Formé furent, ainsi qu'en témoignent son épitaphe et le récit de Sauval, recueillies par Louis XIII, qui les fit « enlever par un exempt de ses gardes » ; après la mort du roi, elles « tombèrent entre les mains de Jean Villot, sous-maître de la chapelle, qui en fit son profit » (Sauval 1724 t. l p. 36).
• Œuvres. (NG 2)
Aeternae Henrici magni … missam hanc duobus choris, 4/5vv (Paris, 1638); San et Ag, ed. A. Gastoué (Paris, n.d.) ; contient aussi 2 motets : Domine salvum fac Regem ; Ecce tu pulchra es, amica mea, ed. D. Launay, Anthologie du motet latin polyphonique en France au début au XVIIe siècle (Paris, 1963)
Messe en contrepoint simple, par b mol, 4vv (Paris, avant 1707), perdue.
8 Magnificats sur les 8 tons, 4vv, F-BnF.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1587-1592 et 1626-1638.
1587-1592 : Nicolas Formé est reçu comme clerc le 4 juillet 1587. Le « Chantre a faict son rapport de sa capacité tant de musique que de lettres ». Les 15 avril 1589, 16 mai 1590, 14 juillet 1590, il subit des remontrances tant individuelles que collectives, par exemple en mai : « Ledict jour sur les remonstrances faictes à Formé sur des faultes qu'il est coutumier de faire au service divin et peu de debvoir qu'il a toujours faict depuis qu'il est receu en l'eglise, estant present en la congregation desd. Sieurs » (Brenet 1910 p. 141, 142, 143, 144 d’après F-AN, LL 600, f. 29v, 89r, 125r et 126r). Il passe alors au service du roi et ne reviendra à la Sainte-Chapelle, qu’en tant que chanoine et en 1626.
1626-1638 : La prébende de chanoine de la Sainte-Chapelle, dont il prend possession le 11 novembre 1626 est une preuve de la faveur royale. La maison canoniale assignée pour demeure à Formé, en la cour du Palais, est une de celles dont la démolition, pour percement d'un « passage à carrosses » avait été accordée au président Le Jay par brevet du roi, en 1624. Les chanoines de la Sainte-Chapelle réclament contre cette démolition, ordonnée par arrêt du 25 juin 1624. Le 7 octobre 1628, MM. Mareschal et Formé, chanoines, sont payés pour les frais de voyage qu'ils ont fait à La Rochelle auprès du roi « touchant l'ouverture d'une porte que Mr le president Le Jay prétendoit faire en leurs maisons, pour empescher lad. ouverture ». Ils ne réussissent point, et un nouvel arrêt du 21 juin 1630 ordonne la démolition et la construction de nouveaux logis pour les deux titulaires des maisons expropriées. Les 23 et 27 août 1636, sa maison étant depuis longtemps terminée, Formé est sommé par les chanoines de venir l'habiter. Il refuse et continue de faire sa résidence dans une maison de la rue Bertin-Poirée où, selon SauvaI, il mène depuis longtemps une vie irrégulière, et où il décéde le 27 mai 1638. Le 9 juin 1638, Denis Sanguin est reçu chanoine en la prébende de feu Nicolas Formé (Brenet 1910 p. 167, 171, 182, 183, 185 d’après F-AN, LL 630, p. 246, LL 602, f. 32r et v, f. 247r, 289r, Stein 1912 p. 135). Concernant la requête au roi, (voir une requête imprimée s. 1. n. d. Au Roy, 4 p. in 4, Brenet 1910 p. 336 d’après F-BnF, Fm 23976 ; Morand Usus t. l pièces 175 à 178 ; Félibien 1725 t. V. p. 78 et 79)
• Chapelle royale de France (Henri IV, Louis XIII), 1592-1638. En 1592, il passe au service du roi, comme chanteur de la chapelle. Sa voix de haute-contre était d'une « justesse admirable ». Le jour même de la mort d'Eustache Du Caurroy, le 7 août 1609, il lui succéde comme sous-maître et compositeur de la chapelle du Roi ; il conserve cette double charge jusqu'à sa mort, le 27 mai 1638 (Brenet 1910 p. 335 d’après F-BnF, ms. Clair. 837, p. 3249, F-AN, Nat. KK 152, Z1a, 486, et F-BnF, ms. Clair. 808, p. 83 et JAL Dict. Crit., art. Formé).
En 1595, il figure sur l’état de la chapelle de musicque du Roy comme haute contre pour le semestre de janvier aux gages de 150 livres. En 1609, quand il succède à Eustache Du Caurroy, il avait été préféré à Etienne Le Roy qui figure encore sur un document de 1610. Enfin, il figure sur une pétition en faveur de Fiacre de Mortière le 13 février 1617 (Le Moël 1966 p. 20, 24 d’après F-BnF, ms. fr. 3994, f. 226-228, ms. fr. 18512, f. 205r et F-AN, MC, XXIV, 258).
Un acte de donation d'une maison sise à Juvisy, qu'il fait le 28 mars 1624, l'intitule « Noble homme Nicolas Formé, soubz maître de la chapelle du Roy et compositeur en la musique d'icelle, demeurant à Paris, au cloistre et parroisse Saint-Germain-l'Auxerrois » (Ecorcheville 1907 p. 39).
• Abbaye de Notre-dame de Reclus. 1624-1634 : En la même année 1624, le Roi récompense ses services en le nommant abbé commendataire de l'abbaye de Notre-Dame de Reclus, au diocèse de Troyes ; il en est le 36e possesseur, et résigne ce bénéfice en 1634, en faveur de son neveu Jean Formé (Gallia Christiana, t. XII p. 601).
Son acte mortuaire, résumé par JAL, le qualifie « Messire Nicolas Formé, vivant prebtre et chanoine de la Sainte-Chapelle, maistre et compositeur de la musique du Roy » (JAL, Dict. crit., art. Formé). Il est inhumé à Saint-Germain-l'Auxerrois, sa paroisse, avec pour épitaphe, sur une plaque de marbre, contre un pilier, devant la chapelle Saint-Jean : « Cy gist Nicolas Formé, vivant abbé de Notre-Dame de Recluz et chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris, lequel a servy tres dignement Henry le grand et Louis XIIIe l'espace de vingt-huit années en la charge de soubz maistre et compositeur de la musique de la chapelle. L'advantage qu'il a eu sur tous les autres de sa profession luy a fait mériter non-seulement l'approbation publique mais encore une estime si particuliere de S. M. qu'elle a voulu luy faire l'honneur de garder elle mesme ses œuvres. Il a rendu son ame à Dieu le 27e may 1638 en la 71e année un mois et un jour de son age » (Brenet 1910 p. 336 d’après F-BnF, ms. fr. 8219, p. 947)… Par un testament passé par-devant notaires le 15 décembre 163l, Nicolas Formé a institué, pour légataire universelle, sa sœur « Elisabeth Formé, vefve de honorable homme Anthoyne de La Croix, vivant marchand et bourgeois de Paris », laquelle résidait chez lui ; quelques jours après le décès de Formé, le 13 ou 14 juin 1638, elle fit donation de tous les biens et créances de la succession, « la maison size à Passy » exceptée, à Paul Auget, surintendant de la musique du Roi et sa femme Marie Le Camus, moyennant une pension viagère de 1600 l. t. et l'engagement d'acquitter certains legs à la mort de la donatrice (Ecorcheville 1907 p. 39 et suiv.). Les œuvres de Formé furent, ainsi qu'en témoignent son épitaphe et le récit de Sauval, recueillies par Louis XIII, qui les fit « enlever par un exempt de ses gardes » ; après la mort du roi, elles « tombèrent entre les mains de Jean Villot, sous-maître de la chapelle, qui en fit son profit » (Sauval 1724 t. l p. 36).
• Œuvres. (NG 2)
Aeternae Henrici magni … missam hanc duobus choris, 4/5vv (Paris, 1638); San et Ag, ed. A. Gastoué (Paris, n.d.) ; contient aussi 2 motets : Domine salvum fac Regem ; Ecce tu pulchra es, amica mea, ed. D. Launay, Anthologie du motet latin polyphonique en France au début au XVIIe siècle (Paris, 1963)
Messe en contrepoint simple, par b mol, 4vv (Paris, avant 1707), perdue.
8 Magnificats sur les 8 tons, 4vv, F-BnF.
Bibliography
Brenet 1910
Ecorcheville 1907
Sauval 1724