Surname
Gascogne
Given Name
Mathieu
Variant Name
Matthieu
Matheus
Gascongne
Role
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Musician
Singer
Active period
1517 - 1518
Workplace
Tours
Institution
Cathédrale Saint-Gatien de Tours
Chapelle royale de France
Biography
Voir Dictionnaire : Cazaux 2002, p. 000
Sherr 1988, p 81
Mathieu Gascongne
To my knowledge, this is the only document yet uncovered linking Gascongne with the French royal chapel.
RS 1 635,fol. 58r: supplicationd ated 17December,1 518. Gascongne,d escribed as a priest of the diocese of Meaux, as chaplain of the chaplainry of Ste-Marie-Magdalene in the cathedral of Tours, and as a singer in the king's chapel,97 asks for a dispensation allowing him to hold three incompatible benefices
BIO JACQUES
Matthieu ou Matheus GASCONGNE :
Nous reprenons largement la biographie de Christelle Cazaux (Cazeaux 2002 p. 355-356) et l’article du New Grove de Peter Gram Swing (NG2).
• Chapelle royale de France (François 1er), 1517-1518. Matthieu Gascongne est compositeur et chantre de la chapelle de François Ier. La biographie de Matthieu Gascongne est mal connue. Les musicologues ont longtemps supposé qu’il avait été chantre du roi de France, notamment à cause de la présence, dans les éditions d’Attaingnant, de dix-sept pièces de lui, dont plusieurs célèbrent des événements touchant la cour (Heartz 1969 p. 98 et NG2). Son nom figure dans un procès-verbal de la visite de la maison des enfants de chœur de la Sainte-Chapelle, daté du 16 février 1518, où il est mentionné comme « prêtre du diocèse de Cambrai », à côté d’Antoine de Longueval, alors maître de la Chapelle (Brenet 1910 p. 69 d’après F-AN, L 62 J, pièce n° 10). Mais cela ne résout pas le problème de ses rapports réels avec la cour.
Récemment, les recherches de R. Sherr ont permis de confirmer ce qui n’était qu’une hypothèse : en effet, dans une supplique adressée à Léon X, le 17 décembre 1518, Matthieu Gascongne est qualifié de prêtre du diocèse de Meaux, chapelain perpétuel de la chapelle Sainte-Marie-Madeleine de la cathédrale de Tours, et chantre ordinaire de la chapelle royale (Sherr 1988 p. 88). Il y demande une dispense pour tenir deux bénéfices incompatibles. Enfin, on retrouve son nom dans le compte de la Chapelle de musique pour 1517-1518 et pour des gages de 240 l. t. (Cazaux 2002 p. 310 d’après KK 289, f. 359-362). Ainsi, tous les documents actuellement connus à son sujet se placent chronologiquement autour de l’année 1518.
• Cathédrale de Tours, 1518. Chapelain perpétuel de la chapelle Sainte-Marie-Madeleine de la cathédrale.
Gascongne est l’auteur de huit messes, ainsi que de quinze chansons, essentiellement dans le style rustique à trois voix. De ses vingt motets, écrits pour la plupart avant 1522 (Brobeck 1991 p. 467), beaucoup sont des œuvres de circonstance. Mais la plupart du temps il est difficile de savoir à quel événement précis ils se rattachent. Certains datent du règne de Louis XII (NG2), d’autres semblent devoir se rapporter à celui de son successeur. Christus vincit (NG2), une pièce dont le texte, tiré des Laudes Regiae, fut adapté aux circonstances du sacre de François Ier, implore la protection du Christ sur le roi « couronné par Dieu ». Selon P. G. Swing, Non nobis Domine, un contrafactum de celui de Jean Mouton, fut écrit pour la même occasion. Par ses paroles invitant à chanter les louanges du fils de François Ier et affirmant que « Dieu donnerait l’Empire au roi de France » (NG2), Cantemus et laetemur pourrait avoir été composé au cours des premiers mois de l’année 1519. Cette période correspond en effet à la fois à la naissance d’Henri, le 31 mars, et à la vacance du trône impérial, entre le 12 janvier, jour de la mort de Maximilien Ier, et le 28 juin, date de l’élection de Charles de Habsbourg. Or François Ier espérait fermement être élu roi des Romains (Dunning 1970 p. 324).
Il est moins facile de faire des conjectures sur Deus regnorum et christianissimi maxime protector regni, motet dont A. Dunning situait la composition vers la fin des années 1520, à un moment où la guerre s’éternisait et où les négociations de paix entre Charles Quint et François Ier semblaient ne jamais devoir aboutir (Dunning 1970 p. 323). Toutefois, J. T. Brobeck le situe au moment des préparatifs de l’expédition en Italie de septembre 1515 (Brobeck 1991 p. 485). Cela paraît peu vraisemblable, car le texte implore la victoire sur les ennemis du roi et le retour de la paix, ce qui correspondrait plus à une période où la guerre sévissait déjà qu’à l’atmosphère idyllique qui baigna les premiers mois du règne de François Ier et la reconquête du Milanais.
Après 1518, Gascongne n’a pas, semble-t-il, laissé de traces dans les archives royales.
Sherr 1988, p 81
Mathieu Gascongne
To my knowledge, this is the only document yet uncovered linking Gascongne with the French royal chapel.
RS 1 635,fol. 58r: supplicationd ated 17December,1 518. Gascongne,d escribed as a priest of the diocese of Meaux, as chaplain of the chaplainry of Ste-Marie-Magdalene in the cathedral of Tours, and as a singer in the king's chapel,97 asks for a dispensation allowing him to hold three incompatible benefices
BIO JACQUES
Matthieu ou Matheus GASCONGNE :
Nous reprenons largement la biographie de Christelle Cazaux (Cazeaux 2002 p. 355-356) et l’article du New Grove de Peter Gram Swing (NG2).
• Chapelle royale de France (François 1er), 1517-1518. Matthieu Gascongne est compositeur et chantre de la chapelle de François Ier. La biographie de Matthieu Gascongne est mal connue. Les musicologues ont longtemps supposé qu’il avait été chantre du roi de France, notamment à cause de la présence, dans les éditions d’Attaingnant, de dix-sept pièces de lui, dont plusieurs célèbrent des événements touchant la cour (Heartz 1969 p. 98 et NG2). Son nom figure dans un procès-verbal de la visite de la maison des enfants de chœur de la Sainte-Chapelle, daté du 16 février 1518, où il est mentionné comme « prêtre du diocèse de Cambrai », à côté d’Antoine de Longueval, alors maître de la Chapelle (Brenet 1910 p. 69 d’après F-AN, L 62 J, pièce n° 10). Mais cela ne résout pas le problème de ses rapports réels avec la cour.
Récemment, les recherches de R. Sherr ont permis de confirmer ce qui n’était qu’une hypothèse : en effet, dans une supplique adressée à Léon X, le 17 décembre 1518, Matthieu Gascongne est qualifié de prêtre du diocèse de Meaux, chapelain perpétuel de la chapelle Sainte-Marie-Madeleine de la cathédrale de Tours, et chantre ordinaire de la chapelle royale (Sherr 1988 p. 88). Il y demande une dispense pour tenir deux bénéfices incompatibles. Enfin, on retrouve son nom dans le compte de la Chapelle de musique pour 1517-1518 et pour des gages de 240 l. t. (Cazaux 2002 p. 310 d’après KK 289, f. 359-362). Ainsi, tous les documents actuellement connus à son sujet se placent chronologiquement autour de l’année 1518.
• Cathédrale de Tours, 1518. Chapelain perpétuel de la chapelle Sainte-Marie-Madeleine de la cathédrale.
Gascongne est l’auteur de huit messes, ainsi que de quinze chansons, essentiellement dans le style rustique à trois voix. De ses vingt motets, écrits pour la plupart avant 1522 (Brobeck 1991 p. 467), beaucoup sont des œuvres de circonstance. Mais la plupart du temps il est difficile de savoir à quel événement précis ils se rattachent. Certains datent du règne de Louis XII (NG2), d’autres semblent devoir se rapporter à celui de son successeur. Christus vincit (NG2), une pièce dont le texte, tiré des Laudes Regiae, fut adapté aux circonstances du sacre de François Ier, implore la protection du Christ sur le roi « couronné par Dieu ». Selon P. G. Swing, Non nobis Domine, un contrafactum de celui de Jean Mouton, fut écrit pour la même occasion. Par ses paroles invitant à chanter les louanges du fils de François Ier et affirmant que « Dieu donnerait l’Empire au roi de France » (NG2), Cantemus et laetemur pourrait avoir été composé au cours des premiers mois de l’année 1519. Cette période correspond en effet à la fois à la naissance d’Henri, le 31 mars, et à la vacance du trône impérial, entre le 12 janvier, jour de la mort de Maximilien Ier, et le 28 juin, date de l’élection de Charles de Habsbourg. Or François Ier espérait fermement être élu roi des Romains (Dunning 1970 p. 324).
Il est moins facile de faire des conjectures sur Deus regnorum et christianissimi maxime protector regni, motet dont A. Dunning situait la composition vers la fin des années 1520, à un moment où la guerre s’éternisait et où les négociations de paix entre Charles Quint et François Ier semblaient ne jamais devoir aboutir (Dunning 1970 p. 323). Toutefois, J. T. Brobeck le situe au moment des préparatifs de l’expédition en Italie de septembre 1515 (Brobeck 1991 p. 485). Cela paraît peu vraisemblable, car le texte implore la victoire sur les ennemis du roi et le retour de la paix, ce qui correspondrait plus à une période où la guerre sévissait déjà qu’à l’atmosphère idyllique qui baigna les premiers mois du règne de François Ier et la reconquête du Milanais.
Après 1518, Gascongne n’a pas, semble-t-il, laissé de traces dans les archives royales.
Bibliography
Brenet 1910
Brobeck 1991
Cazaux 2002
Dunning 1970
Heartz 1969
NG2
Sherr 1988