Le Dru, Jean (…-…). Musician; Singer

Sainte-Chapelle de Paris, 1541-1556. Le 18 mars 1541, les chanoines accordent « par forme de don pitoiable », 25 1ivres tournois à Jehan Le Dru, « enfant en muance de voix ». Il revient comme clerc à l’essai le 18 juillet 1543. Le 25 juin 1555, « sur ce que les chapelains et clercs se sont plaints que Jehan Le Dru, chantre de la Chapelle du Roy, entreprenoit contre les privilèges de la Saincte-Chapelle », les chanoines décident qu'il sera rayé du livre des distributions, ainsi que tous ceux qui sont dans sa situation. Le 30 septembre 1556, les chanoines reviennent sur le problème de la double appartenance à la Sainte-Chapelle et à la chapelle royale comme incompatible avec les « anciens statuz et chartres reformatrices de lad. Eglise » (Brenet 1910, p. 91, 92, 101 d’après F-AN, LL 626, f. 41, 51v, 108v et 109v).
• Chapelle royale de France (Henri II, François II, Charles IX, Henri III), 1555-1578. Cité à la Sainte-Chapelle comme chantre de la chapelle royale dès 1555 (voir ci-dessus), il y servit pendant près de 25 ans. Il est d'abord cité dans le compte des obsèques de Henri II, quartier de juillet 1559, comme chantre de la chapelle (Handy 2008, p. 475, 582 d’après F-AN, KK 125, f. 197v) puis, toujours comme chantre de la chapelle de musique, reçoit un don de 41 livres 8 sols tournois à partager avec R. Blasset (qui appartint aussi à la Sainte-Chapelle) et P. Bordin, le 16 mai 1560 (BrooksJ 2000, p. 493 d’après F-AN, KK 127, f. 2075 — Comptes du Trésor de François II). Il figure ensuite dans les Comptes de l’Argenterie de Charles IX de 1565 comme chantre de la chapelle pour l’achat d’habits pour les fêtes de Bayonne et au sein de la liste des chanteurs de la chapelle pour l’achat d’habits de deuil, probablement pour les funérailles de Charles IX en 1574 (BrooksJ 2000, p. 494, d’après F-AN, KK 130, f. 298 et F-BnF, fr. 26171, f. 169v). En 1568, il est condamné pour ne pas s’être acquitté d’une amende de 120 l.p. (Handy 2008, p. 475 d’après F-APP [Archives de la Préfecture de Police de Paris], AB2, 1568, f. 229v). Il est mentionné une dernière fois dans l’état de chapelle de Henri III de 1578, comme haute contre aux gages annuels de 100 écus (BrooksJ 2000, p. 399, 494, d’après F-BnF Cinq cents Colbert 54, f. 364).