Moreau, Guillaume (…-after Aug. 1428). Musician; Singer

Guillaume Moreau, est chapelain de la chapelle de Bourgogne, sous-aumônier du duc de Bourgogne, chapelain de la Sainte-Chapelle de Paris et procureur de deux chanoines de la Sainte-Chapelle de Bourges. Son testament a été enregistré le 12 août 1428 (Wright 1979, p. 72-73 d’après F-AD 59, 16 G 68, No. 675 et partiellement dans Hautcoeur 1894, II, 944-945). On peut donc penser qu’il est mort peu après. Guillaume Moreau est abondamment cité dans le livre de Craig Wright sur la chapelle de Bourgogne (Wright 1979, 57, 57n, 59, 68n, 69n, 72n, 73n, 212-220; docs. 73, 86). Il est possible de rajouter à sa biographie essentiellement résumée dans la note 134 des pages 72-73 de cet ouvrage de Wright, ses deux mentions dans les registres de la Sainte-Chapelle de Bourges.
• Chapelle du duc de Bourgogne, 1384-1394. Guillaume Moreau et Jean Ondanch ont été recrutés et ajoutés aux effectifs de la chapelle en juillet 1384, chapelle qui comprenait 7 chapelains dont Jehan de Chartres premier chapelain, Jean Abidon, Toussains Prier, Jean d’Ambrun, Symon le Corier, Jacques Fescamp, Jean de Coulommiers et Guillaume Moreau et 7 clercs dont Jean Grosseteste, Jean Martin, Jean de Hamencourt, Henri de Zuren driesch, Henri Potage, Nicole de Hamencourt et Jean Ondanch (Wright 1979, p. 57, 59 d’après F-AD 21, B 1463, f. 61 et doc 49). Guillaume est dans la liste des personnels de la Chapelle ducale de Bourgogne comme chapelain de 1384 à 1389, 1391-1392 et 1394 (Wright 1979, p. 212-220 d’après F-AD 21, B 1461, f. 35v-38v, B 1463, f. 43-45v, B 1465, f. 37-38v, B 1467, f. 18-19v, B 1469, f. 24-25v, B 1479, f. 27-28, B 1486, f. 23, B 1495, f. 66, B 1500, f. 34-36 et F-BnF, CB 23, f. 154v, CB 98, f. 681).
Le 9 août 1389, Guillaume Moreau est mentionné dans le document 73 de Wright : « A lui [Symon de Lengres, pelletier et bourgeois de Paris] deuz lui estoient pour les causes et partiez qui s'ensuivent. C'est assavoir : pour la vendue et delivrance de LX pennes de gros vair au pris de VII fr. la penne, IIIIcIIIIxx fr., lesquelles pennes mon dit seigneur donna à ses XII chapellains, c'est assavoir : messire Jehan de Chartres, messire Toussainz Perier, messire Jehan Abidon, messire Jehan Ambrun, messire Symon Corier, messire Jehan de Colomiers, messire Jaques de Fescamps, messire Guillaume Moreau, messire Jehan Grosseteste, messire Jehan Martin, messire Jehan de Hamencourt et Henry Potage, à chascun V pennes de gros vair pour fourrer la robe que lors [f. 29v] mon dit seigneur leur avoit donnee pour leur robe de pasques1389. Item, pour XIIc de menu vair au pris de V frans le cent, valent LX franz, lequel menu vair mon dit seigneur donna à ses dis chappellains pour fourrer les chapperons de leurs dites robez, à chascun d'eulz, Ic. Item, pour une penne et demie de cuissettes d'aingniaux noirs et pour IIII pennes d'aingniaux blanz que mon dit seigneur donna semblablement à frere Robert Souvent, moisne son chapellain, pour la fourrure de la robe que semblablement il li donna, XV fr. Item, pour II petites pennes d'aingniaux noires pour fourrer les chaperons de sa dite robe, II fr. Item, pour XV pennes d'aingniaux blanz pour fourrer la robe que semblablement il donna à ses V clercs de chapelle, à chascun d'eulx III pennes au pris de I franc la penne, valent XV franz, c'est assavoir: Hanequin Ontdanc, Colinet de Ha- mencourt, Jaquet de Templeuve, Jehan Haussant et Thevenin des Mares. Item, pour X pennez d'aingniaux blanz pour fourrer leurs chaperonz, VII franz demj. Item, pour Vc dos d'escureulz noirs pour la fourrure de la robe que pareillement mondit seigneur donna à Casin Hulin, son valet de chambre et clerc de chapelle, au pris de VI fr. le cent, XXX fr. Pour tout paié à luy par mandement de mondit seigneur.... donné le IXe jour d'aoust 1389, et avec certifficacion dudit messire Jehan de Chartres, premier chapellain de mon dit seigneur, donnee Ie VII jour dudit mois audit an.... VIcXX frans de Paris » (Wright 1979, p. 192, doc 73 d’après F-AD 21, B 1476, f. 29-29v).
Le 4 juillet 1391, il est encore mentionné dans le document 86 de Wright : « A luj [Philipot des Harnaps, marchand demourant à Paris] qui deuz li estoient en parties qui s'ensuivent. C'est assavoir : pour VI draps et demi entiers sanghins de Bruxelles de grant moison à tondre d'une sorte pour le XIII chapellains de mon dit seigneur, à chascun d'eulz demi drap ; premierement messire Jehan de Chartres, messire Toussains Perier, messire Jehan Ambrun, messire Jehan de Colomiers, messire Jaques de Fescamps, messire Guillaume Moreau, messire Jehan Martin, messire Jehan de Hamencourt, Hanry Potage, Nicole de Hamencourt, Jaquet de Templeuve, messire Nicole Faisant et Ynart le Fevre au pris de LXVI fr. par le drap, IIIIc fr. Item, pour VI aunes de brunette de liere et IIII aunes de drap blanc prest, à l'aune de Paris, pour frere Robert Souvent, moisne chappellain de mondit seigneur, à II fr. l'aune, XXfr. Item, pour I demi drap de Bruxelles roze de grant moison pour Tasin Hulin, clerc de chapelle et varlet de chambre de mon dit seigneur, XXXIII fr. Item, et pour deux draps et demy sanghins dudit Bruxelles de courte moison contenant le drap XX aunes, à ladit aune, pour V clercs de chapelle de mon dit seigneur, c'est assavoir : Jehan Ontanc, Jehan Haussant, Jehan Bacquere, Thevenin des Mares et Henriet le Fevre, à chascun demy drap au pris de XL fr. le drap, C fr. Paie par mandement de mon dit seigneur et quictance donnee IIII de juillet 1391 et sur ce certifficacion du dessus dit messire Jehan de Chartres.... VcIIIIxxII fr. » (Wright 1979, p. 194, doc 86 d’après F-AD 21, B 1486, f. 23).
Guillaume Moreau est en 1393 à la fois chapelain et sous-aumônier du duc de Bourgogne.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1385. Guillaume Moreau est cité comme chapelain ou clerc en 1385, dans le « Compte de l'exécution du feu messire Jehan Roussel, chapelain perpétuel de la Sainte-Chapelle du Palais-Royal à Paris ». Il a célébré « quinze messes basses chantées pour ledict defunct en ladicte Saincte-Chapelle et en la chapelle S. Michiel le jour des dictes exeques et landemain... , pour chacune messe 2 s. 8 d. » (Brenet 1910 p. 22 d’après F-AN, L 621, pièce n° 43).
• Eglise collégiale Saint-Pierre de Lille, 1394-1428. Guillaume Moreau est chanoine à l’église collégiale Saint-Pierre de Lille à partir de 1404, et sans doute à partir de son départ de la chapelle ducale de Bourgogne en 1394. En 1404, il compile un registre de cette église (Wright 1979, p. 69, 72-73 citant Tits-Dieuaide 1960, p. 89 et F-AN, 16 G 1429). Le duc Philippe le Bon obtient à Guillaume Moreau une exemption qui lui permet, en novembre 1422, de se doter de la chapelle de Saint-Thomas de Canterbury dans l’église Saint-Pierre de Lille avec des revenus annuels de 12 livres pour célébrer chaque année des messes et donner du blé aux pauvres. Pour financer cette dotation, Guillaume donne à Saint-Pierre une maison qu’il possédait « rue des Vieux-Murs » à Lille et els revenus des taxes levées sur la ville voisine de Deulemont. Le testament de Guillaume Moreau a été enregistré le 12 août 1428, et à cette date il vivait dans le cloître de Saint-Pierre (Wright 1979, p. 72-73 d’après F-AD 59, 16 G 68, No. 675 et partiellement dans Hautcoeur 1894, II, 944-945).
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1409 et 1415. Guillaume Moreau est mentionné deux fois dans les registres de la Sainte-Chapelle, à laquelle il n’appartient peut-être pas. Une première fois le 8 mai 1409, il est le procureur de Jehan Jonis pour sa réception comme chanoine. Une seconde fois, le 19 mai 1415, il est le témoin du don du bout de la vraie croix. Le chapitre lui donne 200 livres tournois pour Symon Aligret, chanoine de la Sainte-Chapelle de Bourges bien que non résident, physicien du duc de Berry (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1509).
• Autres bénéfices. En 1412, Guillaume est mentionné comme curé de Saint-Etienne de Lille, charge qu’il résigne en 1422 (Wright 1979, p. 72-73 d’après F-AD 59, B 1900, No. 53900 et citant Baix 1960, t. 1 p. 41). Les lettres d’exemption de Philippe le Bon mentionnent que Guillaume, chanoine de Saint-Pierre de Lille, est aussi chanoine des églises Notre Dame de Lille et Courtrai (Wright 1979, p. 72-73 d’après AN, 16 G 103, No. 1116 et citant Hautcoeur 1894, II, 920-921 et Hautcoeur 1895, p. 282).