Morin, Antoine (…-1609). Musician; Singer

Eglise Saint-Germain l’Auxerrois de Paris, 1570. Antoine Morin est cité comme clerc.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1570-1609. Le 2 septembre 1570, « M. Durantel a presenté pour son clerc Mre Anthoine Morin pour estre receu sitost qu'il aura pris congé de St Germain de l'Ausserrois où il est a present clerc, au lieu de Mre Jacques Passart ». Le 18 juillet 1571, Antoine Morin, clerc, est reçu chapelain. Le 1 juillet 1572, Antoine Morin est réprimandé et défense à lui signifiée « de n'aller à l'église, sauf que selon qu'on voira qu'il sera pénitent luy fera grace ». Le 2 juillet 1572, l’affaire s’envenime : « Après que ce jour d'hui Mre Antoine Morin a esté veu en l'église et porte sa chappe nonobstant les défenses à luy faictes ... , MM. ont mandé ung huissier de lad. Saincte Chappelle pour lui faire itératif commandement d'aller en prison..., et luy ont interdit de plus porter l'habit de lad. église». Le 15 novembre 1572, les parties s’arrangent à l’amiable ; Antoine Morin reçoit une somme (en blanc) « pour luy ayder à vivre et donner meilleure application de servir à l'église », comme il a été réglé « par ung arrest d'entre MM. et luy par lequel les parties seront mises hors de court et de proces sans despens... ».
Antoine Morin est mentionné le 22 février 1581, pour une attribution de chambre. Le 25 mai 1590, Antoine Morin est qualifié de maître de grammaire des enfants de chœur. Il présente trois enfants, qui sont reçus provisoirement, et que leurs parents « ont faict offre nourir et entretenir lesd. enfans pendant et durant la calamitté et misere de ce temps, s'il plaisoit auxd. sieurs leur donner place ». Le 20 juin 1609, Antoine Morin, chapelain, maître de grammaire des enfants, pourvu de la chapelle perpétuelle vacante par le décès de Léonard Boursault, engage un procès contre de La Haye pour la possession de ce bénéfice. On apprend par Michel Brenet que Jacques Renvoyré maître de musique des enfant a été pourvu en 1609 de la chapelle perpétuelle auparavant possédée par Antoine Morin. Ce qui veut dire qu’Antoine Morin a gagné son procès, mais qu’il est mort peu de temps après la même année (Brenet 1910 p. 117, 120, 124, 125, 131, 143, 156, 157 d’après F-AN, LL 599 f. 66v, f. 82-82v, f. 96-96v, f. 97-97v, f. 104, LL 600, f. 3, 125, LL 601, f. 80v, 94 et citant Dongois d’après F-AN, LL 630, p. 328).
Anthoine Morin est encore mentionné le 10 juillet 1589 dans le Minutier Central pour un acte passé en l’étude de Laurent Haultdesens (Handy 2008, p. 250, 629 d’après F-AN, VIII, 349).