Renvoyré, Jacques (…-Aug. 1628). Master of Music; Musician; Singer

Enfant de chœur sortant de la Sainte-Chapelle de Paris en 1568, il est reçu comme clerc de la Sainte-Chapelle en 1573, comme chapelain avant 1590 et maître de musique des enfants avant 1594. Devant les plaintes des enfants de chœur, leur entretien est confié au maître de grammaire. Congédié le 13 juillet 1603, il obtient de conserver son emploi et prend part, en 1607, au travail de revision du chant liturgique. Chapelain perpétuel en 1609, il est remplacé, dans ses fonctions de maître de musique par Antoine Blesinard. Il meurt fin août 1628.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1568-1628. Le 18 septembre 1568, les chanoines « ont ordonné au recepveur paier à Jacques Renvoiré nagueres enfant de chœur en la Saincte Chapelle la somme de trente livres tournois chacune des trois années prochaines ». Le 25 juillet 1573, Jacques Renvoiré est reçu comme clerc. Le 14 juillet 1590, il est mentionné comme chapelain dans une réprimande collective aux chapelains et clercs chantres (Brenet 1910 p. 112, 126, 144 d’après F-AN, LL 599, f. 2, f. 114-114v et LL 600, f. 126).
Le 9 juillet 1594, « Maistre Jacques Renvoyré, Mre de musicque en icelle Saincte Chappelle » reçoit trois enfants de chœur. Le 8 novembre 1598, le « sieur Thesaurier auroit faict plusieurs remonstrances sur les plainctes qu'il auroit entendues, tant de plusieurs desd. Sieurs, et Chantre, que desd. enfans, de la mauvaise nourriture, en viande, pain, vin et feu, linge, civilitez à la table et peu de soing qu'il avoit de les instruire et enseigner de son art de musique, et qu'il étoit plus occupé à son mesnage et à son prouffict, que de leur faire leçon, n'estant savocation de faire l'œconomye qui a accoustumé estre faicte en la maistrise ». « Led. Sieur Thesaurier et lesd. Sieurs desirant remettre et restablir lad. maistrise comme elle estoit le temps passé, ont ordonné que à l'advenir ce sera le maistre de grammaire qui aura le soin de lad. œconomie et nourriture desd. Enfans ». Le 13 juillet 1603, « monsieur le Thésaurier a donné congé à Maistre Jacques Renvoyré, maistre de musique de la Sainte-Chapelle, pour les plaintes que luy ont faictes les peres et meres des enfans à cause de la rudesse qu'il leur faisoit en leur enseignant leur lesson ». Ce renvoi ne se fera pas. Les 14 février 1607 et 2 juillet 1608, Jacques Revoyré est chargé de travailler en tant que maître de musique à la révision des chants lithurgiques (Brenet 1910 p. 146, 147, 148, 151, 153, 155 d’après F-AN, LL 600, f. 144v, 164v et LL 601, f. 1v, 32v, 72v).
Le 18 juillet 1609, « Maistre Jacques Renvoyré, Maistre de musicque et chappellain perpétuel de ladite eglise, lequel pour son indisposition et antiquité en quoy il est retenu à présent, supplye lesdits sieurs devoulloir avoir pour agreable que Maistre Anthoine Blesinart, prebtre, a présent chappellain ordinaire de ladite eglise le puisse soullasger et luy ayder à instruire et enseigner et moriginer lesdits enfans de chœur de ladite église et pour la conduitte d'iceulx, ce qui a esté accordé par lesdits sieurs audit Renvoyré suivant l'accord et transaction faicte entre eulx ». Jacques Renvoyré avait été pourvu en 1609 de la chapelle perpétuelle auparavant possédée par Anthoine Morin (Brenet 1910 p. 157 d’après F-AN, LL 601, f. 96v, 97 et citant Dongois F-AN, LL 630, p. 328).
Le 2 septembre 1628, certains des chanoines font « remonstrance… que la compaignie n'avoit point esté advertie des funerailles de feu Maistre Jacques Renvoyré chappelain perpétuel de la Sainte Chappelle, qui furent hier faictes ». Jacques Renvoyré est donc mort fin août 1628. Par contrat du 15 janvier 1622, il fait fondation à la Sainte-Chapelle d'une messe des cinq plaies, précédée du chant du Stabat mater… . Une seconde fondation, du 15 mai 1626, oblige les chapelains perpétuels à célébrer chaque année deux messes hautes des trépassés, pour le repos des âmes de Renvoyré et de ses parents et bienfaiteurs. Une inscription française, sur une table de marbre noir, placée dans la Sainte-Chapelle, rappelle ces deux fondations (Brenet 1910 p. 170 d’après F-AN, LL 602, f. 29, Bibl. Maz. ms. 3339, f. 39v à 40v et citant Raunié 1890 t. II, p. 482, d'après le ms. 4621 de la Bibl. de l'Arsenal).