Surname
Vermont
Given Name
Pierre
Variant Name
Vermond (de)
Veremont (de)
l'aisné
l'aîné
Date of birth
circa 1495
Date of death
before 1533-1-20
Role
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Master of choirboys
Musician
Singer
Active period
1510 - 1533
Workplace
Paris
Institution
Chapelle royale de France
Sainte-Chapelle de Paris
Biography
Sainte-Chapelle de Paris, 1510-1527. Pierre Vermont l’aîné est enfant de chœur de la Sainte-Chapelle de Paris, le 1er janvier 1510 (n. st.), lors de la seconde visite du trésorier de la Sainte-Chapelle, Gilles de Pontbriant, à la maison des enfants. « Et paulo post interrogavit pueros chori,videlicet Petrum Vermond seniorem, Germanum Charron, Gaulfridum Alexandre, Danjoie, Guillermum Dauret et Johannem Conseil super administratione expensarum victualium prius, et deinde super lecturis seu lectionibus ». La mention de senior dans le compte-rendu latin indique vraisemblablement que Pierre Vermont le jeune était déjà dans les murs de la Sainte-Chapelle comme enfant de chœur. Le 12 novembre 1511, les chanoines « ont donné de grace especial à Germain Charron et Pierre de Veremont nagueres enffans de cueur lesquelz s'en alloient estudier au college, la somme de quatre livres parisis qui est a chascun 40 sols parisis pour achetter des livres ». Le 3 mars 1512 (n. st.), Pierre Vermond sert « de marglier » et en a « les distributions et pain de chappitre ». Le 2 juin 1512, les chanoines donnent « de grace special et pour cette foiz seulement » le vivre d'un « terme » à Jehan Fabry et à Pierre de Vermont. De même, le 4 décembre 1512, les chanoines accordent à Pierre Vermont « à présent à la marglierie », le vivre du terme de Noël, « de grace special et pour cette fois seulement ».
Vermont l’aîné est mentionné comme maître des enfants de 1525 à 1527. Cependant il a pu, comme le suggère Michel Brenet, prendre cette fonction plus tôt en 1521 à la mort de Dreux Prieur, qui s’était maintenu maître des enfants, pendant son procès contre la Sainte-Chapelle, malgré la nomination en 1513 à cette même charge de Jean Macien, chantre ténor. Vermont l’aîné n’apparaît donc dans les registres de la Sainte-Chapelle comme maître des enfants que le 28 octobre 1525, quand Vermont l’aîné doit récupérer un enfant de chœur « quy estoit de Corbeil dont les chanoynes de Corbeil voulloient faire poursuite ». Le 11 novembre 1525, Vermont l'aîné est « excussé d'aller à matines ». Le 7 mars 1526 (n. st.), le chanoines ordonnent à Vermont l'aîné d'envoyer, aux frais de l'église, un messager à Chartres, avec lettres « pour veoir si il seroit possible par bonnes parolles ravoir » un enfant nommé Michel. Le 17 novembre 1526, Vermont, maître des enfants de chœur, présente Symon Girout, qui a longtemps servi comme enfant de chœur et qui est « trop grand pour desservir doresenavant » ; Vermont demande aux chanoines de « luy donner quelque chose pour l'entretenir au college ». Les chanoines acceptent. Le 23 octobre 1527, Pierre Vermont réclame en vain le remboursement des sommes qu'il a dépensées pour réparations de sa chambre (Brenet 1910 p. 52, 59, 61, 62, 74, 81, 83, 84 d’après F-AN, L 621, pièce 10 bis, LL 623, f. 91v, f. 99-99v, f. 104, 111 et LL 625, f. 11v, 13, 31, 54v, 79).
• Chapelle royale de France (François 1er), 1525-1533. Pierre Vermont l’aîné fait partie de la chapelle royale dès 1525, car il est mentionné comme tel, sans plus de précision, dans sa nomination le 23 janvier 1525, par Louise de Savoie à la chantrerie de l’église Saint-Quiriace à Provins que Jean Baillet avait résignée (Cazaux 2002 p. 378 citant Robertet 1888 n° 238). Ce document aurait pu concerner Pierre Vermont le jeune, mais ce dernier n’entrera à la chapelle royale qu’après la mort de Vermont l’aîné en 1533, mort qui est attestée par un rôle d’acquits sur l’Épargne du 20 janvier 1533, date à laquelle le roi ordonne de payer 80 l. t. « aux heritiers feu maître Pierre Vermont, chantre » (Cazaux 2002 p. 378 d’après F-AN, J 960 (6), f. 12).
• Œuvres
Pierre Vermont l’aîné est presque certainement l’auteur des douze œuvres qui nous sont parvenus sous le nom de « Vermont ». Huit motets sont attribués à « Vermont Primus » et sont parus en 1534 et 1535 dans la série de recueils de motets sortis des presses d’Attaingnant. Cinq chansons sont attribuées à Vermont l’aîné, l’une explicitement attribuée à « Vermont Primus » et les quatre autres à « Vermont » sans autre qualification. Ces 5 chansons ont été publiées avant avril 1533, juste après la mort de Vermont l’aîné, mais 25 ans avant celle de Vermont le jeune, en 1528, 1529 et 1533 par le même Attaingnant. D’après Brobeck, l’homogénéité de leur style ne permet pas d’en attribuer à Vermont le jeune. Un motet a été faussement attribué à Vermont l’aîné : Ave virgo gloriosa O clemens o pia à 6 voix de 1534, qui doit aujourd’hui être attribué à Jacquet de Mantua d’après Brobeck (NG2).
Adest namque beati Dionysii Gaude prole, 5vv ; Adorna thalamum tuum Syon, 4vv ; Benedicat nos Deus noster, 4vv ; In Domino confido quomodo dicitis, 4vv ; Recordare Domine testamenti tui, 4vv ; Regina caeli laetare, 5vv ; Virgo flagellatur Virgo sancta Katherina, 5vv édités dans Treize livres de motets parus chez Pierre Attaingnant en 1534 et 1535, ed. A. Smijers and A.T. Merritt (Paris and Monaco, 1934–63)
Ce n’est pas trop que d’avoir ung amy, 4vv, 1529, ed. in Les maîtres musiciens de la Renaissance française, v (1897/R) ; Hayne et amour dedans mon cueur se tiennent, 4vv, 1533 ; Las voulez vous que une personne chante, 4vv, 1528, ed. in CMM, xx (1961), kbd in tabulation in 1531, ed. ibid. ; Les yeulx bendez de triste congnoissance, 4vv, 1533 ; On dit qu’amour luy mesmes l’aymera, 4vv, 1533.
Pierre ou Petrus (de) VERMONT ou VEREMONT l’aîné est né autour de 1495 et mort avant le 20 janvier 1533. Il est certainement un proche parent de Pierre Vermont le jeune qui aura une carrière équivalente à la Sainte-Chapelle et à la Chapelle royale. Nous nous inspirons fortement de Michel Brenet, de la biographie de Christelle Cazaux et de la notice du New Grove de John T. Brobeck (Brenet 1910, Cazaux 2002 p. 378, 379 et NG2).
Vermont l’aîné est mentionné comme maître des enfants de 1525 à 1527. Cependant il a pu, comme le suggère Michel Brenet, prendre cette fonction plus tôt en 1521 à la mort de Dreux Prieur, qui s’était maintenu maître des enfants, pendant son procès contre la Sainte-Chapelle, malgré la nomination en 1513 à cette même charge de Jean Macien, chantre ténor. Vermont l’aîné n’apparaît donc dans les registres de la Sainte-Chapelle comme maître des enfants que le 28 octobre 1525, quand Vermont l’aîné doit récupérer un enfant de chœur « quy estoit de Corbeil dont les chanoynes de Corbeil voulloient faire poursuite ». Le 11 novembre 1525, Vermont l'aîné est « excussé d'aller à matines ». Le 7 mars 1526 (n. st.), le chanoines ordonnent à Vermont l'aîné d'envoyer, aux frais de l'église, un messager à Chartres, avec lettres « pour veoir si il seroit possible par bonnes parolles ravoir » un enfant nommé Michel. Le 17 novembre 1526, Vermont, maître des enfants de chœur, présente Symon Girout, qui a longtemps servi comme enfant de chœur et qui est « trop grand pour desservir doresenavant » ; Vermont demande aux chanoines de « luy donner quelque chose pour l'entretenir au college ». Les chanoines acceptent. Le 23 octobre 1527, Pierre Vermont réclame en vain le remboursement des sommes qu'il a dépensées pour réparations de sa chambre (Brenet 1910 p. 52, 59, 61, 62, 74, 81, 83, 84 d’après F-AN, L 621, pièce 10 bis, LL 623, f. 91v, f. 99-99v, f. 104, 111 et LL 625, f. 11v, 13, 31, 54v, 79).
• Chapelle royale de France (François 1er), 1525-1533. Pierre Vermont l’aîné fait partie de la chapelle royale dès 1525, car il est mentionné comme tel, sans plus de précision, dans sa nomination le 23 janvier 1525, par Louise de Savoie à la chantrerie de l’église Saint-Quiriace à Provins que Jean Baillet avait résignée (Cazaux 2002 p. 378 citant Robertet 1888 n° 238). Ce document aurait pu concerner Pierre Vermont le jeune, mais ce dernier n’entrera à la chapelle royale qu’après la mort de Vermont l’aîné en 1533, mort qui est attestée par un rôle d’acquits sur l’Épargne du 20 janvier 1533, date à laquelle le roi ordonne de payer 80 l. t. « aux heritiers feu maître Pierre Vermont, chantre » (Cazaux 2002 p. 378 d’après F-AN, J 960 (6), f. 12).
• Œuvres
Pierre Vermont l’aîné est presque certainement l’auteur des douze œuvres qui nous sont parvenus sous le nom de « Vermont ». Huit motets sont attribués à « Vermont Primus » et sont parus en 1534 et 1535 dans la série de recueils de motets sortis des presses d’Attaingnant. Cinq chansons sont attribuées à Vermont l’aîné, l’une explicitement attribuée à « Vermont Primus » et les quatre autres à « Vermont » sans autre qualification. Ces 5 chansons ont été publiées avant avril 1533, juste après la mort de Vermont l’aîné, mais 25 ans avant celle de Vermont le jeune, en 1528, 1529 et 1533 par le même Attaingnant. D’après Brobeck, l’homogénéité de leur style ne permet pas d’en attribuer à Vermont le jeune. Un motet a été faussement attribué à Vermont l’aîné : Ave virgo gloriosa O clemens o pia à 6 voix de 1534, qui doit aujourd’hui être attribué à Jacquet de Mantua d’après Brobeck (NG2).
Adest namque beati Dionysii Gaude prole, 5vv ; Adorna thalamum tuum Syon, 4vv ; Benedicat nos Deus noster, 4vv ; In Domino confido quomodo dicitis, 4vv ; Recordare Domine testamenti tui, 4vv ; Regina caeli laetare, 5vv ; Virgo flagellatur Virgo sancta Katherina, 5vv édités dans Treize livres de motets parus chez Pierre Attaingnant en 1534 et 1535, ed. A. Smijers and A.T. Merritt (Paris and Monaco, 1934–63)
Ce n’est pas trop que d’avoir ung amy, 4vv, 1529, ed. in Les maîtres musiciens de la Renaissance française, v (1897/R) ; Hayne et amour dedans mon cueur se tiennent, 4vv, 1533 ; Las voulez vous que une personne chante, 4vv, 1528, ed. in CMM, xx (1961), kbd in tabulation in 1531, ed. ibid. ; Les yeulx bendez de triste congnoissance, 4vv, 1533 ; On dit qu’amour luy mesmes l’aymera, 4vv, 1533.
Pierre ou Petrus (de) VERMONT ou VEREMONT l’aîné est né autour de 1495 et mort avant le 20 janvier 1533. Il est certainement un proche parent de Pierre Vermont le jeune qui aura une carrière équivalente à la Sainte-Chapelle et à la Chapelle royale. Nous nous inspirons fortement de Michel Brenet, de la biographie de Christelle Cazaux et de la notice du New Grove de John T. Brobeck (Brenet 1910, Cazaux 2002 p. 378, 379 et NG2).
Bibliography
Brenet 1910
Brobeck 1991
Cazaux 2002
NG2
Robertet 1888