Surname
Bernonneau
Given Name
Hilaire
Date of death
before 1524
Role
Chapelmaster
Musician
Active period
1510 - 1521
Institution
Chapelle royale de France
Biography
Je reprends la biographie de Christelle Cazaux (Cazaux 2002 p. 342, 343). Hilaire Bernonneau n’intervient à la Sainte-Chapelle que dans la certification sans doute au titre de la Chapelle royale aux côtés de Mathurin Bouhier procureur de Dreux Prieur d’une copie de visites de la Sainte-Chapelle les 3 novembre 1508, 1er janvier 1510 (n. st.) et 22 juillet 1510, copie effectuée le 17 janvier 1512 (Brenet 1910 p. 52 d’après F-AN, L. 621, pièce 10 bis). Cette certification ne prouve pas que Bernonneau était présent à ces visites.
• Chapelle royale de France (Louis XII, François 1er), 1510-1520. R. Sherr a retrouvé aux archives du Vatican trois suppliques datées de février et mars 1510, dans lesquelles Hilaire Bernonneau apparaît avec le titre de maître de la Chapelle du roi de France. Il est alors titulaire de bénéfices au Mesnil-Patry, dans le diocèse de Bayeux, et à l’église Saint-Denis d’Amboise, qu’il demande à conserver sans avoir à devenir prêtre. En outre, il est trésorier de l’église Saint-Sauveur de Blois. Il succède à Johannes Prioris, qui exerçait les fonctions de maître de la Chapelle dans les années 1503-1507, à une date incertaine. En effet, la déploration composée par Guillaume Crétin sur la mort de Lourdault, en 1512, semble considérer que la charge était encore tenue par Prioris (Cazaux 2002 p. 342 citant Sherr 1988 p. 61, 62, 64). Ce n’est pas incompatible avec la date de janvier 1512 pour la certification des copies des compte-rendu de visites de la maîtrise de la Sainte-Chapelle par Hilaire Bernonneau, au titre de maître de la chapelle royale. Le 16 février 1518 (n. st.), c’est Antoine de Longueval, maître de la chapelle royale qui fait une nouvelle visite à la maîtrise de la Sainte-Chapelle, toujours dns le cadre du procès de Dreux Prieur contre la Sainte-Chapelle (Brenet 1910 p. 68, 69 d’après F-AN, L 621, pièce n° 10).
Hilaire Bernonneau est toujours d’après Christelle Cazaux maître de la Chapelle royale pour les obsèques du roi Louis XII en janvier 1515, contrairement à ce qu’affirme R. Sherr (Sherr 1988 p. 62). R. Sherr a interprété l’énumération du personnel de la Chapelle de Louis XII à ses funérailles (F-AN KK 89, f. 88) en faisant du « maistre de la Chapelle Conrart [Remiger] » une seule personne au lieu de deux, et donc de Conrad [Remiger] le maître, ce qui réduit le nombre de personnes à vingt-deux, au lieu des vingt-trois annoncées par le secrétaire. Son prénom figure dans le compte rédigé à cette occasion :
« A lui pour avoir faict de [?] aulnes de fin drap noir cinq robbes et cinq chapperons de dueil pour cinq des petitz chantres de la chappelle dud. feu sr estans soubs maistre Hillaire qui est pour chacun robbe et chapperon au feur de 20 st vallent la somme de 100 s. t. » (Cazaux 2002 p. 342 d’après F-AN KK 89, f. 59).
Christelle Cazaux cite un extrait de compte et d’état de la Chapelle pour avril à Septembre 1515, copié dans un formulaire servant à rédiger les documents comptables, compilé vers les premières années du règne de François 1er (Cazaux 2002 p. 235, 236 Doc. 1 d’après F-BnF, ms. fr. 5118, f. 40v-41). Cet extrait prouve après discussions avec Sherr et (Brobeck 1991 p. 577), que Bernonneau quitta son poste de Maître de la Chapelle royale entre avril et septembre 1515, probablement en août 1515, date à laquelle il est remplacé par Antoine de Longueval. Il disparaît alors des documents royaux, ayant sans doute quitté la Chapelle royale. Il ne figure pas dans les comptes conservés de 1517.
Mais Hilaire Bernonneau reparaît sur les états des officiers domestiques de François Ier, parmi les valets de chambre ordinaires, en 1519 et 1520 (Cazaux 2002 p. 343 d’après F-BnF, ms. fr. 21449, f. 40, f. 53). On lit « Hilaire Bruneau » en 1519 et « Hilaire Berronneau » en 1520. Les variantes sont sans doute à imputer à la copie, du XVIIe siècle. Les 240 puis 400 L. t. qu’il perçoit constituent peut-être une pension accordée par le roi à un serviteur âgé.
Autres bénéfices. Eglise de Mesnil-Patry du diocèse de Bayeux (Calvados), église Saint-Denis d’Amboise, église Saint-Sauveur de Blois (Trésorier).
Œuvres. R. Sherr propose de faire d’Hilaire Bernonneau l’auteur probable des quatre pièces — deux chansons, un motet et une messe — conservées notamment dans deux manuscrits comportant en majorité des œuvres de musiciens de la cour de France, et dont le compositeur, connu sous le simple prénom d’« Hilaire », a longtemps posé des problèmes d’identification. Les musicologues ont pensé qu’il pouvait s’agir d’Hilaire Penet ou d’Hilaire Turleron, deux chantres ayant été actifs en Italie (Voir notamment Charles 1974 p. 61, 62). Mais le premier, enfant de chœur de la chapelle pontificale au moment où ces manuscrits ont dû être copiés — les deux premières décennies du XVIe siècle — était indiscutablement trop jeune, tandis que le second, chantre de la chapelle du duc de Ferrare, ne semble pas avoir eu de relations avec la cour de France. Ce prénom d’« Hilaire », que l’on retrouve sous la plume de Lemaire de Belges et dans le célèbre motet de Moulu, Mater floreat florescat, en compagnie d’autres musiciens de la chapelle royale, fait donc certainement référence à Hilaire Bernonneau (Sherr 1988 p. 61, 64). Il est intéressant de noter que, comme dans les recueils de musique, c’est sous son seul prénom (« maistre Hilaire ») qu’Hilaire Bernonneau est cité dans le compte des obsèques de Louis XII.
Voir en NOTICE IMPORT Sherr 1988, p. 64-65 et Cazaux 2002
Dumistrescu le documente de 1505 à 1521 à Blois et date sa mort avant 1524
• Chapelle royale de France (Louis XII, François 1er), 1510-1520. R. Sherr a retrouvé aux archives du Vatican trois suppliques datées de février et mars 1510, dans lesquelles Hilaire Bernonneau apparaît avec le titre de maître de la Chapelle du roi de France. Il est alors titulaire de bénéfices au Mesnil-Patry, dans le diocèse de Bayeux, et à l’église Saint-Denis d’Amboise, qu’il demande à conserver sans avoir à devenir prêtre. En outre, il est trésorier de l’église Saint-Sauveur de Blois. Il succède à Johannes Prioris, qui exerçait les fonctions de maître de la Chapelle dans les années 1503-1507, à une date incertaine. En effet, la déploration composée par Guillaume Crétin sur la mort de Lourdault, en 1512, semble considérer que la charge était encore tenue par Prioris (Cazaux 2002 p. 342 citant Sherr 1988 p. 61, 62, 64). Ce n’est pas incompatible avec la date de janvier 1512 pour la certification des copies des compte-rendu de visites de la maîtrise de la Sainte-Chapelle par Hilaire Bernonneau, au titre de maître de la chapelle royale. Le 16 février 1518 (n. st.), c’est Antoine de Longueval, maître de la chapelle royale qui fait une nouvelle visite à la maîtrise de la Sainte-Chapelle, toujours dns le cadre du procès de Dreux Prieur contre la Sainte-Chapelle (Brenet 1910 p. 68, 69 d’après F-AN, L 621, pièce n° 10).
Hilaire Bernonneau est toujours d’après Christelle Cazaux maître de la Chapelle royale pour les obsèques du roi Louis XII en janvier 1515, contrairement à ce qu’affirme R. Sherr (Sherr 1988 p. 62). R. Sherr a interprété l’énumération du personnel de la Chapelle de Louis XII à ses funérailles (F-AN KK 89, f. 88) en faisant du « maistre de la Chapelle Conrart [Remiger] » une seule personne au lieu de deux, et donc de Conrad [Remiger] le maître, ce qui réduit le nombre de personnes à vingt-deux, au lieu des vingt-trois annoncées par le secrétaire. Son prénom figure dans le compte rédigé à cette occasion :
« A lui pour avoir faict de [?] aulnes de fin drap noir cinq robbes et cinq chapperons de dueil pour cinq des petitz chantres de la chappelle dud. feu sr estans soubs maistre Hillaire qui est pour chacun robbe et chapperon au feur de 20 st vallent la somme de 100 s. t. » (Cazaux 2002 p. 342 d’après F-AN KK 89, f. 59).
Christelle Cazaux cite un extrait de compte et d’état de la Chapelle pour avril à Septembre 1515, copié dans un formulaire servant à rédiger les documents comptables, compilé vers les premières années du règne de François 1er (Cazaux 2002 p. 235, 236 Doc. 1 d’après F-BnF, ms. fr. 5118, f. 40v-41). Cet extrait prouve après discussions avec Sherr et (Brobeck 1991 p. 577), que Bernonneau quitta son poste de Maître de la Chapelle royale entre avril et septembre 1515, probablement en août 1515, date à laquelle il est remplacé par Antoine de Longueval. Il disparaît alors des documents royaux, ayant sans doute quitté la Chapelle royale. Il ne figure pas dans les comptes conservés de 1517.
Mais Hilaire Bernonneau reparaît sur les états des officiers domestiques de François Ier, parmi les valets de chambre ordinaires, en 1519 et 1520 (Cazaux 2002 p. 343 d’après F-BnF, ms. fr. 21449, f. 40, f. 53). On lit « Hilaire Bruneau » en 1519 et « Hilaire Berronneau » en 1520. Les variantes sont sans doute à imputer à la copie, du XVIIe siècle. Les 240 puis 400 L. t. qu’il perçoit constituent peut-être une pension accordée par le roi à un serviteur âgé.
Autres bénéfices. Eglise de Mesnil-Patry du diocèse de Bayeux (Calvados), église Saint-Denis d’Amboise, église Saint-Sauveur de Blois (Trésorier).
Œuvres. R. Sherr propose de faire d’Hilaire Bernonneau l’auteur probable des quatre pièces — deux chansons, un motet et une messe — conservées notamment dans deux manuscrits comportant en majorité des œuvres de musiciens de la cour de France, et dont le compositeur, connu sous le simple prénom d’« Hilaire », a longtemps posé des problèmes d’identification. Les musicologues ont pensé qu’il pouvait s’agir d’Hilaire Penet ou d’Hilaire Turleron, deux chantres ayant été actifs en Italie (Voir notamment Charles 1974 p. 61, 62). Mais le premier, enfant de chœur de la chapelle pontificale au moment où ces manuscrits ont dû être copiés — les deux premières décennies du XVIe siècle — était indiscutablement trop jeune, tandis que le second, chantre de la chapelle du duc de Ferrare, ne semble pas avoir eu de relations avec la cour de France. Ce prénom d’« Hilaire », que l’on retrouve sous la plume de Lemaire de Belges et dans le célèbre motet de Moulu, Mater floreat florescat, en compagnie d’autres musiciens de la chapelle royale, fait donc certainement référence à Hilaire Bernonneau (Sherr 1988 p. 61, 64). Il est intéressant de noter que, comme dans les recueils de musique, c’est sous son seul prénom (« maistre Hilaire ») qu’Hilaire Bernonneau est cité dans le compte des obsèques de Louis XII.
Voir en NOTICE IMPORT Sherr 1988, p. 64-65 et Cazaux 2002
Dumistrescu le documente de 1505 à 1521 à Blois et date sa mort avant 1524
Bibliography
Brenet 1910