Haricon, Jean (…-1558). Musician; Singer

Jehan Harpicon chantre taille, d’abord gagiste en 1559, puis vicaire de la Sainte-Chapelle est décédé entre le 15 février 1558 et le 4 juin 1558.
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1549-1558. Le 31 octobre 1549, « a esté ce jourdhuy retenu au service de l’eglise tant qu’il plaira a messieurs Jehan Harpicon de la ville d’Iste, pais de Liege aux gaiges par chacun an de 50 livres tournois et 2 petits pains de chapitre. Et luy ont fait bailler le surepliz par monsieur le Chantre ». Le 7 décembre 1549, il « ne sera aucune chose baillé a Jehan Harpicon tailhe oultre ses gaiges a lui ordonnez ». Le 7 janvier 1550, « sur la requeste presentée par Jehan Harpicon tailhe qui leur pleust luy faire augmentacion de ses gaiges. Messieurs ont ordonné qu’ils ne luy feront augmentation de sesdits gaiges aussi luy sera achapté aux despens de chapitre par monsieur le chantre ung pourpoint et une paire de chausses. Et pour ce faire sera delivré audit chantre 4 livres tournois ». Le 18 janvier 1550, « messieurs ont augmenté les gaiges de Jehan Arpicon tailhe de 100 sous tournois par an et seront emploiez lesdits 100 sous pour la première année en une robbe et le surplis prins sur ses gaiges a luy accordez. Commis le chantre pour achapter ladite robbe ». Le 19 avril 1550, « messieurs ont ordonné estre payé à Jacques Hemere marchand à Bourges la somme de 9 livres tournois pour 4 aulnes de drap achapté par monsieur le chantre pour faire une robbe a Jehan Harpicon tailhe de l’eglise. Sur laquelle sera prins 100 solz de l’augmentation de ses gaiges de la premiere année. Et le reste rabatu sur ses gaiges. Ainsi qu’il a esté ordonné par cidavant chapitre et a Simon Le Loncun 6 sous pour la façon de ladite robe ». Le 21 juin 1550, « sur ce que messire Jehan Harpicon taille de l’eglise a requis messieurs luy augmenter ses gaiges ont ordonné que aulcune augmentation ne luy sera faicte. Ains qu’il se contentera de ce qu’il a ». Le 2 août 1550, vue la « requeste de Jehan Harpicon taille de l’eglise quil plaise a messieurs le pourveoir de l’office de vicaire de l’eglise de ceans ou bien luy augmenter ses gaiges, [messieurs] ont ordonné que sesditz gaiges seront augmentez de 100 sous par an affin quil ait l’occasion de tousjours bien deservir l’eglise ». Le 30 septembre 1550, « messieurs ont octroyé a Jehan Harpicon gaigier de l’eglise son congié pour aller en la maison de son pere quil dit estre distant de ceste ville de 180 lieues » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1518, f. 24, 38v, 58 v, 98, 104 et autres).
Le 16 novembre 1555, « monsieur Lheret chanoine comme procureur de monsieur le tresorier (procuration receue a Tours par le notaire de l’official) a nommé Jehan Arpicon clerc a la place et office de vicaire dudit tresorier que tenoit en ladite eglise Martin Le Vasseur ». Il est envoyé au chantre. Le 19 novembre 1555, le chantre dans son rapport sur Jehan Harpicon, le juge suffisant. Il est reçu vicaire. Le 6 juillet 1557, messieurs ont « accordé a messire Jehan Harpicon 3 sous quil a perduz de son gaigne ». Le 3 novembre 1557, Jehan Harpicon est malade. On lui prête 20 livres tournois sur son gaigne. Le 15 février 1558, Harpicon obtient un congé « pour aller en son pais ».
Le 4 juin 1558 : messieurs ont « ordonné que eulx estans paiez de l’argent que leur doibt feu Harpicon et les reparations faictes de sa maison en ce qu’il estoit tenu, sera son blé delivré a qui il appartiendra ». Le 16 juin 1558, messieurs « ont ordonné que le bled eu a feu messire Jehan Harpicon vicaire sera delivré par le receveur a messire Anthoine Montsayon pour paier l’apoticaire qui a pensé mallad[i]e dudit Harpicon ». Le 15 novembre 1558, « monsieur Burgat au nom et comme procureur de monsieur le tresorier a nommé et presente comme son vicaire maistre Jehan Testard a la place et office a present vaccant par le trespas de feu messire Jehan Harpicon ». Il déclare « ledit Testard ydoine et suffisant ». Il sera examiné par Gaillard. Ceci déclenche ce que l’on pourra appeler l’affaire Jehan Testard. Testard demande à échanger son vicariat à la marrelerie contre un vicariat de chantre « normal ». Il repasse un exament et n’est pas jugé apte. Il finit avec l’appui du trésorier et de son vicaire à avoir gain de cause (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1523, 8G 1525, 8G 1526).