Surname
Grenon
Given Name
Nicolas
Date of death
1456-10-17
Role
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Master of choirboys
Musician
Singer
Active period
1375 - 1456
Workplace
Bourges
Cambrai
Laon
Paris
Institution
Cathédrale de Cambrai
Cathédrale de Laon
Cathédrale Notre-Dame de Paris
Chapelle ducale de Bourgogne
Sainte-Chapelle de Bourges
Biography
Nicolas Grenon, né vers 1375 et mort en 1456, est un compositeur français actif dans les cathédrales de Paris, de Laon et de Cambrai. Il passera dans cette dernière une grande partie de sa vie. Il passera aussi à la Sainte-Chapelle de Bourges et à la cour de Bourgogne. Les références principales sont le livre de Craig Wright (Wright 1979, p. 97, 98, 99, 174-177) et la these et les notes manuscrites de Frédérique Pilleboue (Pilleboue 1990 et PCR). Il ne subsiste qu’un trou de 2 ans dans la biographie de Nicolas Grenon entre 1399 et 1456, entre la mort de Jean sans Peur et 1421 quand il revient à Cambray. Il est vrai que les temps sont troublés.
Cathédrale de Paris, 1399-1414. La première trace écrite de Nicolas Grenon date de 1399, contrairement à ce qui a pu être écrit sur son appartenance à la chapelle du duc Philippe Le Hardi en 1385. Il est mentionné comme clerc de Notre-Dame de Paris, puis remplace son frère décédé Jean Grenon comme chanoine de l’église du Saint-Sépulcre à Paris, une des “filles de la cathédrale Notre-Dame”. Jean Grenon avait été reçu chanoine de l’église du Saint-Sépulcre en 1392. Le 19 mars 1401, Nicolas Grenon, qui avait été reçu sous diacre le 26 février 1399, est promu diacre de l’église du Saint-Sépulcre. Il est mentionné en 1414 comme chanoine de l’église du Saint-Sépulcre et le reste au moins jusqu’en 1418 (Wright 1979 p. 97, 103, 174, 175 d’après F-AN, LL 107, p. 47, LL 109a, p. 19, 135, 141, et LL 111 p. 295, F-AD 21, B 1601, f. 79v).
Cathédrale de Laon, 1403-1408. On retrouve Nicolas Grenon à Laon comme maître des enfants de la cathédrale, « magister puerum », en 1403. Il le reste juqu’en 1408 (Wright 1979, p. 175 d’après F-AN, LL 109b, p. 453 et Pirro 1940, p. 55).
Cathédrale de Cambrai, 1408-1409, 1421-1423 et 1427-1456. Nicolas Grenon, qui fut sans doutre petit vicaire à la cathédrale de Cambrai avant sa présence à Notre Dame de Paris est actif de façon attestée à la cathédrale de Cambrai à trois périodes différentes en 1408-1409, 1421-1423 et de 1427 à sa mort en 1456. Les petits vicaires sont d’après Wright des hommes qui chantent quotidiennement la messe et les heures canoniques.
1408-1409 : Nicolas Grenon est pour une courte période 1408-1409 maître de grammaire des enfants et chanteur à la Cathédrale de Cambrai. Il démissionne de ce poste à la fin de juillet 1409 (Wright 1979, p. 97, 175 citant Pirro 1940, p. 55 et d’après F-AD 59, 4 G 6789).
1421-1423 : Après l’assassinat de Jean sans Peur en 1419, il est à nouveau mentionné à la cathédrale de Cambrai comme maître des enfants en 1421 et 1423 (Wright 1979, p. 175 d’après CBM, 1056, f. 98v et 125)
1427-1456 : Le 7 février 1427, il obtient un canonicat à la cathédrale de Cambrai et y résidera jusqu’à sa mort. La couverture parchemin d’un compte des prévôtés de 1468-1469 rendu par Jean Le Nain pour Nicolas Couvreur, chanoine, (Fiala PCR d’après F-AD 59, 4G 6462) est une bulle de Martin V, datée du 10 avril 1427 à Saint-Pierre de Rome, accordant à Nicolas Grenon, chanoine de Lens, chantre de la chapelle papale, le canonicat du chapitre de Cambrai vacant par le départ de Jean de Grolea, qu'il vient de pourvoir du prieuré bénédictin de « Varacin » au diocèse de Vienne (St-Pierre de Rome, 1427, 10 avril) (il s’agit de Varacieux en Isère). En 1430, le chapitre de la cathédrale charge le compositeur de superviser l’achat de robes pour les enfants de choeur et leur maître. En 1437, il est nommé par le chapitre maître des petits vicaires, charge qu’il gardera jusqu’en 1442, année où il est remplacé par Guillaume Dufay. Les comptes de 1442-1443 montrent qu’il a aidé à copier « pluribus Patrem, Et in terra, ac aliis carminibus musicae » pour le choeur. Sa présence presque continue à la cathédrale fait qu’il représente dans certains actes un certain nombre de musiciens absents. Par exemple, en mai 1428, il est procureur de Guillaume Dufay à St-Géry de Cambrai. De même, le 12 novembre 1436, il lui sert de procureur pour un canonicat à Cambrai for Guillaume Dufay. Dix années plus tard, il acquiert une maison canoniale au nom de Symon le Breton, un chanteur à la Cour de Bourgogne et ami de Dufay (Wright 1979, p. 175, 176 d’après F-AD 59, 4G 7761 et 4G 4649, f. 26, CBM 1057, f. 39 et 52, et CBM 1058, f. 65v).
Le domicile de Grenon à Cambrai, qui est située près de la maison de Dufay, à quelques mètres seulement du côté est de la Cathédrale, est vraisemblablement possédée par le chapitre. Le 9 décembre 1447, les chanoines de la cathédrale exigent que Grenon cesse de permettre à une femme de mauvaise réputation (« multum diffamatam »), Jeanne Rousselle, de cohabiter avec lui. Nicolas Grenon meurt le 17 octobre 1456. La veillée funèbre « exequies » se déroule dans la cathédrale le 19 octobre avec ses obsèques le jour suivant. La tombe du compositeur était creusée sous la cloche de la cathédrale et devant le portrait de Sainte Agnes. Un reçu de paiement au fossoyeur est conservé à la bibliothèque municipale à Cambrai. Une plaque en bronze à la mémoire du défunct est érigée au-dessus de la tombe et était encore visible au dix-huitième siècle (Wright 1979, p. 176 d’après F-AD 59, 4G 4653, f. 2v, CBM 1058, f. 140v, CBM 1059, f. 239v, 242v et CBM 1046, f. 141).
1408-1409 : Nicolas Grenon est pour une courte période 1408-1409 maître de grammaire des enfants et chanteur à la Cathédrale de Cambrai. Il démissionne de ce poste à la fin de juillet 1409 (Wright 1979, p. 97, 175 citant Pirro 1940, p. 55 et d’après F-AD 59, 4 G 6789).
1421-1423 : Après l’assassinat de Jean sans Peur en 1419, il est à nouveau mentionné à la cathédrale de Cambrai comme maître des enfants en 1421 et 1423 (Wright 1979, p. 175 d’après CBM, 1056, f. 98v et 125)
1427-1456 : Le 7 février 1427, il obtient un canonicat à la cathédrale de Cambrai et y résidera jusqu’à sa mort. La couverture parchemin d’un compte des prévôtés de 1468-1469 rendu par Jean Le Nain pour Nicolas Couvreur, chanoine, (Fiala PCR d’après F-AD 59, 4G 6462) est une bulle de Martin V, datée du 10 avril 1427 à Saint-Pierre de Rome, accordant à Nicolas Grenon, chanoine de Lens, chantre de la chapelle papale, le canonicat du chapitre de Cambrai vacant par le départ de Jean de Grolea, qu'il vient de pourvoir du prieuré bénédictin de « Varacin » au diocèse de Vienne (St-Pierre de Rome, 1427, 10 avril) (il s’agit de Varacieux en Isère). En 1430, le chapitre de la cathédrale charge le compositeur de superviser l’achat de robes pour les enfants de choeur et leur maître. En 1437, il est nommé par le chapitre maître des petits vicaires, charge qu’il gardera jusqu’en 1442, année où il est remplacé par Guillaume Dufay. Les comptes de 1442-1443 montrent qu’il a aidé à copier « pluribus Patrem, Et in terra, ac aliis carminibus musicae » pour le choeur. Sa présence presque continue à la cathédrale fait qu’il représente dans certains actes un certain nombre de musiciens absents. Par exemple, en mai 1428, il est procureur de Guillaume Dufay à St-Géry de Cambrai. De même, le 12 novembre 1436, il lui sert de procureur pour un canonicat à Cambrai for Guillaume Dufay. Dix années plus tard, il acquiert une maison canoniale au nom de Symon le Breton, un chanteur à la Cour de Bourgogne et ami de Dufay (Wright 1979, p. 175, 176 d’après F-AD 59, 4G 7761 et 4G 4649, f. 26, CBM 1057, f. 39 et 52, et CBM 1058, f. 65v).
Le domicile de Grenon à Cambrai, qui est située près de la maison de Dufay, à quelques mètres seulement du côté est de la Cathédrale, est vraisemblablement possédée par le chapitre. Le 9 décembre 1447, les chanoines de la cathédrale exigent que Grenon cesse de permettre à une femme de mauvaise réputation (« multum diffamatam »), Jeanne Rousselle, de cohabiter avec lui. Nicolas Grenon meurt le 17 octobre 1456. La veillée funèbre « exequies » se déroule dans la cathédrale le 19 octobre avec ses obsèques le jour suivant. La tombe du compositeur était creusée sous la cloche de la cathédrale et devant le portrait de Sainte Agnes. Un reçu de paiement au fossoyeur est conservé à la bibliothèque municipale à Cambrai. Une plaque en bronze à la mémoire du défunct est érigée au-dessus de la tombe et était encore visible au dix-huitième siècle (Wright 1979, p. 176 d’après F-AD 59, 4G 4653, f. 2v, CBM 1058, f. 140v, CBM 1059, f. 239v, 242v et CBM 1046, f. 141).
Sainte-Chapelle de Bourges, 1409-1412. Nicolas Grenon, parti de Cambrai fin juillet 1409, apparaît comme vicaire de la Sainte-Chapelle de Bourges au terme de Saint-Rémy 1409 avec des distributions très faibles. Ce qui nous permet de penser qu’il est reçu le 22 août 1409, date à laquelle il prend la suite du maître des enfants Jean Cesaris, parti le 22 juillet. Pendant la période transitoire du 22 juillet au 22 août, les enfants sont entretenus par le maître de grammaire Guillaume Lyrose. Nicolas Grenon reçoit des distributions normales pour les termes de Noël 1409 et de Pâques 1410, les 4 termes pour l’année 1410-1411 et les termes de Noël 1411 et Pâques 1412. Il disparaît ensuite des comptes de la Sainte-Chapelle et notamment à partir de 1412-1413. Il reçoit 200 livres tournois par an : « A Nicolle Grenon comme aiant le gouvernement des enffans de lad chapelle… Aud m°, la somme de 200 lt. a lui ordonné pour la norreture de lui, le m° de gramere et 6 enffans et instruire les diz enffans des sciences, gramere, musique et autres sciences a eulx necesseres ». Il est payé le 15 février 1410, « pour le nourrissement et gouvernement des enfants depuis le 22 août [1409] inclus jusqu’au dernier jour de septembre, auquel temps sont compris 40 jours à 16 livres 13 sous 4 deniers par mois, vallent aud pris 21 l. 17 s. 6d. » et le 15 avril 1410 il reçoit 100 livres tournois pour les 6 mois du 1er octobre 1409 au 31 mars 1410.
Du 27 mars au 26 avril 1412, Nicolas Grenon reçoit 100 sous et du 26 avril au 10 mai 1412 seulement 4 sous. L’entretien des enfant du 26 avril au 10 mai 1412 est pris en charge par Bordin Boucher, Après le 10 mai, les enfant sont pris en charge par Pierre Cesaris nouveau maître des enfants (Pilleboue 1990 p. 85, 215, 233, Pilleboue PCR d’après 8G 1636 et 1637, et Higgins 1987)
Du 27 mars au 26 avril 1412, Nicolas Grenon reçoit 100 sous et du 26 avril au 10 mai 1412 seulement 4 sous. L’entretien des enfant du 26 avril au 10 mai 1412 est pris en charge par Bordin Boucher, Après le 10 mai, les enfant sont pris en charge par Pierre Cesaris nouveau maître des enfants (Pilleboue 1990 p. 85, 215, 233, Pilleboue PCR d’après 8G 1636 et 1637, et Higgins 1987)
Chapelle de Bourgogne (Jean sans Peur), 1412-1419. Nicolas Grenon a donc abandonné ses fonctions de maître des enfants à Bourges fin mars 1412. Il entre au service du duc de Bourgogne Jean sans Peur le 1 août 1412 comme maître des enfants de la chapelle de Bourgogne et le reste jusqu’à l’assassinat du duc en 1419 (Wright 1979 p. 97 d’après F-AD 21, B 1572, f. 23 ; doc. 160). Il a la responsabilité de 4 enfants de chœur : Caisin Dupuy, Jean Dupuy, Philippot l’Arbalestrier et Jean Pousset. L’un deux Caisin Dupuy a pu être un enfant de chœur à Cambrai car un enfant de chœur de la cathédrale, dénommé « Caisin » a quitté la cathédrale en même temps que Nicolas Grenon en 1409 (Wright 1979, p. 97 d’après F-AD 59, 4G 6789). Pour plus de détail sur la carrière de Caisin ou Nicaise Dupuy, on peut lire (Marix 1939, p. 172-173).
En 1413, Nicolas Grenon est à Gant avec le duc Jean pour les services de Noël. En effet un paiement issu de cette ville le 26 décembre établit qu’on a fourni des chevaux à Grenon et deux de ses élèves, la monture de Grenon étant qualifiée de « cheval bay a courte queue » (F-AD 59 B 1903, f. 143 ; doc 162). En mars 1414, on donne au maître dix francs, dix-sept sous et six deniers pour acheter « pourpoins, robes, tinges et chausses » pour lui-même et ses pupilles (F-AD 59, B 1903, f. 213v ; doc. 163). Apparemment, Grenon est toujours en Flandres avec le duc à ce moment, car il engage un certain Pierre Busco comme vicaire pour son canonicat de l’église du Saint-Sépulcre à Paris. Une entrée des registres de Notre-Dame à la date du 8 mars 1414 indique que le chapitre reconnait Busco comme représentant de Grenon sachant que Grenon est « absens a villa parisiensis » (F-AN, LL 111 p. 295). Comme les Armagnacs ont pris le contrôle de Paris, il n’est pas étonnant que Grenon, du parti des bourguignons, ait quitté la capitale. En 1416, Nicolas Grenon s’occupe de 4 enfants de chœur Jean Dupuy, Jean Pousset, Michelet Despeaux, and Jean Le Fevre, qui sont toujours présents l’année suivante quand le maître et ses 4 enfants reçoivent de quoi acheter « brides et autres harnoys de leurs chevaulx ». Ils figuraient déjà dans une ordonnance datée du 5 novembre 1415. En 1418, on leur donne 40 francs pour acheter « robes a chevaucher, pourpoints, chausses, robes, linges, souliers… » (F-BnF, CB 55, f. 189, CB 56, f. 240 ; doc. 167, CB 57, f. 193 et CB 58, f. 296 ; doc 165). Après la reprise de Paris par Jean et ses bourguignons à l’été 1418, trois des anciens enfants de chœur Jean Pousset, Michelet Despeaux, et Jean Le Fevre sont inscrits au collège comme « escoliers a Paris » et chacun paie cinq sous et quatre deniers pour leurs dépenses quotidiennes (F-AD 21, B 1601, f. 42). Mais en Octobre 1418 ils sont tous les trois enrôlés dans les forces bourguignonnes ; ils reçoivent un total de douze francs pour s’habiller de manière à servir dans l’armée que le duc Jean rassemble au nom de roi « contre les Anglois, ses anciens ennemies » (F-BnF, CB 56, f. 244). Le duc Jean abandonne Paris en 1419 en y laissant un temps sa chapelle qui le rejoint ainsi que le roi et la reine de France à Provins. A cette occasion le 16 avril 1419, les hommes de la chapelle reçoivent un don extraordinaire de 540 francs en compensation de leurs pertes diverses. Nicolas Grenon figure dans la liste des chapelains à cette date et au second rang après Jacques de Templeuve, premier chapelain (F-AD 21, B 1601, f. 59 ; doc 170).
Il chante occasionnellement pour Philippe le Bon dans les années 1430, par exemple une rente lui est payée en 1437 pour avoir aider à célébrer le service divin dans l’Hôtel du duc Philippe le Bon à Bruges (Marix 1939 p. 155 d’après F-AD 59, B 17656). En 1449, on a gardé trace de sa lecture des évangiles devant Philippe pour une messe dans la cathédrale de Cambrai (Dupont 1767, vol. II, xvi-xxi).
En 1413, Nicolas Grenon est à Gant avec le duc Jean pour les services de Noël. En effet un paiement issu de cette ville le 26 décembre établit qu’on a fourni des chevaux à Grenon et deux de ses élèves, la monture de Grenon étant qualifiée de « cheval bay a courte queue » (F-AD 59 B 1903, f. 143 ; doc 162). En mars 1414, on donne au maître dix francs, dix-sept sous et six deniers pour acheter « pourpoins, robes, tinges et chausses » pour lui-même et ses pupilles (F-AD 59, B 1903, f. 213v ; doc. 163). Apparemment, Grenon est toujours en Flandres avec le duc à ce moment, car il engage un certain Pierre Busco comme vicaire pour son canonicat de l’église du Saint-Sépulcre à Paris. Une entrée des registres de Notre-Dame à la date du 8 mars 1414 indique que le chapitre reconnait Busco comme représentant de Grenon sachant que Grenon est « absens a villa parisiensis » (F-AN, LL 111 p. 295). Comme les Armagnacs ont pris le contrôle de Paris, il n’est pas étonnant que Grenon, du parti des bourguignons, ait quitté la capitale. En 1416, Nicolas Grenon s’occupe de 4 enfants de chœur Jean Dupuy, Jean Pousset, Michelet Despeaux, and Jean Le Fevre, qui sont toujours présents l’année suivante quand le maître et ses 4 enfants reçoivent de quoi acheter « brides et autres harnoys de leurs chevaulx ». Ils figuraient déjà dans une ordonnance datée du 5 novembre 1415. En 1418, on leur donne 40 francs pour acheter « robes a chevaucher, pourpoints, chausses, robes, linges, souliers… » (F-BnF, CB 55, f. 189, CB 56, f. 240 ; doc. 167, CB 57, f. 193 et CB 58, f. 296 ; doc 165). Après la reprise de Paris par Jean et ses bourguignons à l’été 1418, trois des anciens enfants de chœur Jean Pousset, Michelet Despeaux, et Jean Le Fevre sont inscrits au collège comme « escoliers a Paris » et chacun paie cinq sous et quatre deniers pour leurs dépenses quotidiennes (F-AD 21, B 1601, f. 42). Mais en Octobre 1418 ils sont tous les trois enrôlés dans les forces bourguignonnes ; ils reçoivent un total de douze francs pour s’habiller de manière à servir dans l’armée que le duc Jean rassemble au nom de roi « contre les Anglois, ses anciens ennemies » (F-BnF, CB 56, f. 244). Le duc Jean abandonne Paris en 1419 en y laissant un temps sa chapelle qui le rejoint ainsi que le roi et la reine de France à Provins. A cette occasion le 16 avril 1419, les hommes de la chapelle reçoivent un don extraordinaire de 540 francs en compensation de leurs pertes diverses. Nicolas Grenon figure dans la liste des chapelains à cette date et au second rang après Jacques de Templeuve, premier chapelain (F-AD 21, B 1601, f. 59 ; doc 170).
Il chante occasionnellement pour Philippe le Bon dans les années 1430, par exemple une rente lui est payée en 1437 pour avoir aider à célébrer le service divin dans l’Hôtel du duc Philippe le Bon à Bruges (Marix 1939 p. 155 d’après F-AD 59, B 17656). En 1449, on a gardé trace de sa lecture des évangiles devant Philippe pour une messe dans la cathédrale de Cambrai (Dupont 1767, vol. II, xvi-xxi).
Chapelle papale (Martin V), 1425-1427. Après son second séjour à Cambrai, il occupe la charge de maître des enfants de la chapelle papale de Martin V entre juin 1425 et décembre 1427 au plus tard. Nicolas Grenon est venu avec quatre enfants de chœur de Cambrai Stefani de Heldenque ou Ildeconque, Johannes Rouche ou Royne, Johannes Piet et Barthelemy Poignare ou Pugnare (Marix 1939 p. 155, Haberl 1885, p. 454-456, Baix 1955, p. 337-342, 470, 503, 623 et 849). En Janvier 1426, les « cantores pueri » reçoivent avec leur maître 18 florins par mois et 23 au mois de septembre de la même année quand on leur adjoint deux nouveaux enfantys : Guibert Guitlet et Petrus Careton.
Autres bénéfices. Les bénéfices acquis par Nicolas Grenon sont nombreux. Après 1418, il reçoit une prébende à Saint-Donatien de Bruges (F-AD 59, 4 G 1082, n° 62). En 1424, il demande des canonicats à Saint-Pierre de Lille et à la cathedral de Tournai avec des expectatives de prébendes (Baix 1955, p. 113). L’année suivante en 1425, il obtient une prébende dans le diocèse de (Berliere 1906, p. 47). Le 7 février 1427, il obtient un canonicat à la cathédrale de Cambrai et la même année, il est mentionné comme chanoine à Lens (CBM, 1046, f. 141 et F-AD 59, 4 G 6462). En avril 1431, Grenon est dit possédé des bénéfices dans les diocèses d’Arras, de Cambrai, de Chartres et de Tarentaise (Baix 1955, p. 113 ; voir aussi Dubrulle 1906, p. 387).
Son œuvre
Nous reprenons la biographie de Nicolas Grenon du New Grove rédigée par Craig Wright (NG2). Grenon a compose dans les trois genres de la musique vocale polyphonique du début du 15ième siècle : la chanson profane, le motet and la messe. Ses cinq chansons françaises, qui subsistent, comprennent trois rondeaux “Je suy defait”, “La plus jolie et la plus belle” et “Se je vous ay bien”, une ballade “Je ne requier de ma dame” et un virelai “La plus belle et doulce figure”.
Quatre motets subsistent : “Ad honorem Sancte Trinitatis/Celorum regnum/Iste semper” (pour la tousaint), “Ave virtus virtutum/Prophetarum fulti suffragio/Infelix” et “Nova vobis gaudia” (pour Noël) et enfin “Plasmatoris humani/Verbigine mater ecclesia” (pour Pâques).
Une messe survit de façon incomplete au travers d’un Gloria.
Edition : Early Fifteenth-Century Music, ed. G. Reaney, CMM, xi/7 (1983)
Musique sacrée
Gloria, ?4vv, seuls le triplum et le motetus survivent/Ad honorem Sancte Trinitatis/Celorum regnum/Iste semper, 4vv ” (pour la tousaint)/Ave virtus virtutum/Prophetarum fulti suffragio/Infelix, 4vv (pour Noël, c.f. phrase finale of seq ‘Letabundus’)/Nova vobis gaudia, 3vv (pour Noël)/Plasmatoris humani/Verbigine mater ecclesia, 4vv (pour Pâques)
Musique profane
Je ne requier de ma dame (ballade), 3vv (Ct by Matteo da Perugia)/Je suy defait (rondeau), 3vv, S/La plus belle et doulce figure (virelai), 3vv/La plus jolie et la plus belle (rondeau), 3vv/Se je vous ay bien (rondeau), 2 versions, 2vv, 3vv
Attribution incertaine
Argi vices Poliphemus/Cum Pilemon rebus paucis, 4vv (en l’honneur de Jean XXIII), 4vv, ed. in Cobin, no.9 ; aussi in PMFC, xiii (1987)
Nous reprenons la biographie de Nicolas Grenon du New Grove rédigée par Craig Wright (NG2). Grenon a compose dans les trois genres de la musique vocale polyphonique du début du 15ième siècle : la chanson profane, le motet and la messe. Ses cinq chansons françaises, qui subsistent, comprennent trois rondeaux “Je suy defait”, “La plus jolie et la plus belle” et “Se je vous ay bien”, une ballade “Je ne requier de ma dame” et un virelai “La plus belle et doulce figure”.
Quatre motets subsistent : “Ad honorem Sancte Trinitatis/Celorum regnum/Iste semper” (pour la tousaint), “Ave virtus virtutum/Prophetarum fulti suffragio/Infelix” et “Nova vobis gaudia” (pour Noël) et enfin “Plasmatoris humani/Verbigine mater ecclesia” (pour Pâques).
Une messe survit de façon incomplete au travers d’un Gloria.
Edition : Early Fifteenth-Century Music, ed. G. Reaney, CMM, xi/7 (1983)
Musique sacrée
Gloria, ?4vv, seuls le triplum et le motetus survivent/Ad honorem Sancte Trinitatis/Celorum regnum/Iste semper, 4vv ” (pour la tousaint)/Ave virtus virtutum/Prophetarum fulti suffragio/Infelix, 4vv (pour Noël, c.f. phrase finale of seq ‘Letabundus’)/Nova vobis gaudia, 3vv (pour Noël)/Plasmatoris humani/Verbigine mater ecclesia, 4vv (pour Pâques)
Musique profane
Je ne requier de ma dame (ballade), 3vv (Ct by Matteo da Perugia)/Je suy defait (rondeau), 3vv, S/La plus belle et doulce figure (virelai), 3vv/La plus jolie et la plus belle (rondeau), 3vv/Se je vous ay bien (rondeau), 2 versions, 2vv, 3vv
Attribution incertaine
Argi vices Poliphemus/Cum Pilemon rebus paucis, 4vv (en l’honneur de Jean XXIII), 4vv, ed. in Cobin, no.9 ; aussi in PMFC, xiii (1987)
Bibliography
Baix 1955
Berlière 1906
Dubrulle 1906
Dupont 1767
Fiala PCR
Haberl 1885
Higgins 1987
Marix 1939
NG2
Pilleboue 1990
Pilleboue PCR
Pirro 1940
Wright 1979