Surname
Calmesnil (de)
Given Name
Pierre
Variant Name
Callemesnil
Role
Employee of a church (higher ecclesiastic, canon)
Active period
1456 - 1472
Workplace
Bourges
Institution
Chapelle ducale de Berry
Sainte-Chapelle de Bourges
Biography
Maître Pierre de Calmesnil intervient à une période autour de 1460-1470 où de nombreux princes du royaume, ducs de Bretagne et de Bourgogne notamment, se préparent à entrer en guerre contre Louis XI dans ce qui s’appelle la guerre du bien public. Le jeune Charles de France, frère du roi, est attiré par la rebellion. En 1465 par exemple, la ville de Bourges entre en rebellion contre le roi. Pierre de Calmesnil est maître des comptes du Berry, aumônier et conseiller du duc et chanoine de la Sainte-Chapelle de Bourges. Pour plus de détails, lire le livre de Henri Stein sur Charles de France, frère de Louis XI (Stein 1919).
• Chapelle de Charles de France, 1456-1472 ?. On peut lire dans le livre de Henri Stein : Monseigneur [Charles de France] a un chapelain particulier, messire Pierre de Callemesnil, prêtre, qui touche 50 livres d'appointements annuels et auquel il fait faire une robe et un chaperon neufs « pour estre plus honnestement à son service ». Sa signature, Pierre de Callemesnil, se trouve sur un acte du 24 avril 1466 (Stein 1919, p. 10 d’après F-BnF, ms. fr. 26090, n° 490 (acte du 24 avril 1466), F-AN, K 530b, n° 1 et KK 55, f. 118v).
Pierre de Calmesnil est connu par une traduction française d'un traité de Jean Gerson. En tête de cette traduction, il s'intitule « vostre très humble et très obéissant serviteur, indigne chapelain translateur ». La miniature par laquelle s'ouvre ce volume (dont la copie fut terminée le 24 novembre 1485 par Jean Léger pour le compte de Mgr. de Chastellux, gouverneur du Carladès) représente le traducteur P. de Callemesnil à genoux, offrant son travail à la reine Marie d'Anjou assise sur son trône, entourée de seigneurs et de dames d'honneur. Pierre de Callemesnil, dans l’introduction de son traité des Douze périls de l'Enfer, affirme au roi que « Monseigneur son filz est sur tous autres de son aage en don de nature et de grâce excellemment doté »… . Le chapelain, en même temps, se plaint en termes amers que les nombreux déplacements de son jeune disciple ne lui ont pas permis de terminer plus tôt une œuvre souvent interrompue, et dont l’achèvement peut être fixé à l’année 1456 ou 1457 (Stein 1919 p. 10, 13 d’après F-BnF, ms. fr. 448-449). On peut en déduire que Pierre de Calmesnil était au service de Charles de France avant 1456.
Pierre de Calmesnil figure avec Gilbert Mareil aussi chanoine de la Sainte-Chapelle (pour trois d’entre elles) dans quatre pièces comptables de la maison de Charles de France. Dans le rôle des dépenses de Charles de France duc de Normandie du 6 mars 1467, Pierre de Calmesnil figure comme aumônier avec Gilbert Mareil pour 15 livres chacun ; du 29 mai 1467 pour le mois de mars 1467 : « A maistre Pierre de Calmesnil et à messire Gilbert Mareil, prebstres aulmosniers de mondit seigneur à chacun 10 livres » ; du 6 août 1467 pour juin et juillet 1467 : « A maistre Pierre de Calmesnil et à messire Gilbert Mareil, prebstres aulmosniers de mondit seigneur 40 livres [pour les deux] » ; du 6 octobre 1468, d’avril 1468 (n.s.) à septembre 1468 : « a maistre Pierre de Calmesnil, aulmosnier 12 livres ». Gilbert Mareil ne reçoit dans une ligne séparée que 10 livres (Stein 1919, p. 608, pièce justificative n° 39, p. 615, pièce justificative n° 41, p. 627, pièce justificative n° 44, p. 682, pièce justificative n°61).
Il est possible que Pierre de Calmesnil soit resté au service de Charles de France jusqu’à la mort de ce dernier en mai 1472.
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1464-1470. Pierre de Calmesnil est mentionné comme chanoine de la Sainte-Chapelle dans les comptes de 1462-1463 à partir des termes de noël et pâques avec des distributions faibles. Il ne figure pas dans les autres comptes de 1467 à 1470, et donc ne réside pas jusqu’à sa résignation voir ci-après (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1649-1653).
Le 7 février 1464, il est présent au chapitre (formé de G. Bonin, M. Bonin, de Callemesnil, P. de Crosse, Dorsanne) pour une exhortation de Martin Bonin à respecter les statuts aux clercs et chapelains (Jean d’Aubigny, Jean Biart, Michel Bussinet dit Pierret, Jean Gillet, Denis Le Duc, François Maugis, Pierre Merchant, Jehan Ploton, Pierre Sarpe, Jean Vigier). Le 17 mars 1464, une lettre du duc de Berry ordonne que messire Pierre de Callemesnil aura desormais les clés du trésor et rendra des comptes au duc. Le 28 avril 1464, Callemesnil est procureur de Guillaume de Lyon, chanoine pour sa réception à la place de Robert Sadon. Il est muni de lettres du duc. En octobre 1464, « Pierre de Callemesnil est constitué pour punir et coriger tous les chapelains, clercs et vicaires de la chapelle qui feront deffaut au service avec pouvoir de suspendre les distributions des deffaillans aux statuts ». En janvier 1465, Calemenil est commis pour visiter la maison « utensilia » des enfants de chœur (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1510).
En 1465, Pierre de Calmesnil est payé pour faire chanter des messes en faveur du duc et avoir approvisionné la ville de Bourges : « A Maistre Pierre de Calmesnil, conseillier, maistre des comptes de mondit seigneur et son aumosnier, la somme de XXVII s. VI d. t. pour pareille somme par lui paiée et baillée à certains chappellains de la saincte Chapelle du Palais à Bourges, pour avoir chanté treize messes pour prier Dieu pour mondit seigneur ». Pierre de Calmesnil se charge un peu plus tard d'approvisionner la grosse tour de Bourges d'un muid de blé froment, et d'un muid de seigle, qui lui sont payés 13 livres 6 sous (Stein 1919 d’après F-AN, K 580 (3), n° 8) et F-BnF, ms. frs 26090, n° 490).
Le 14 octobre 1469, les registres contiennent la lettre patente suivante du roi donnée à Amboise le 7 mai 1468 : Il paraît que vous avez sans autorisation partagé les maisons appartenant à la chapelle « pour être tenues et possédées deslors en avant » par les chanoines moyennant de petites pensions. Résultat elles osnt en ruines parce que lesdits chanoines ne les réparent pas. On casse le partage. Les maisons seront bailées au profit de la chapelle aux chanoines, chapelains et vicaires et habituez de ladite chapelle. mandement donné aux trésoriers de France, Bailly de Berry, jusiticiers et lieutenants. Le chapitre décide que toutes les maisons canoniales sauf la trésorerie seront remises entre les mains du chapitre. Elles seront baillées au plus offrant et dernier encherissant. Les présents [Leotier, G. Bonin, M. Bonin, Dorsanne, Thouart] renoncent à leurs maisons sauf H. Cœur et L. Grignon qui y ont déjà renoncé lors de leur réception. Messires Guillaume Du Lyon et Jean Lacquan chanoines « in sacris ordinis minime constitute » sont convoqués et renoncent à leurs maisons. Quant aux maisons que tiennent le chantre, messire Guido Burdelot, messire Pierre de Callemesnil absents, on attendra qu’ils aient résigné pour disposer de leurs maisons.
Le 20 août 1470, Pierre de Callemesnil résigne dans les mains de frère Eloi de Gloys, abbé de Plaimpied et confesseur du roi pour permuter avec Philippe Devoir, prêtre à l’église paroissiale de Sancto Lubesio [Saint-Loubes], burdegalensis diocèse [diocèse de Bordeaux] (Pilleboue PCR et Stein 1919, p. 10F-BnF, n. a. l. 1534, f. 60 et autre).
Henri Stein ajoute : ce qui lui permit de continuer son service auprès de la personne du duc. Il devint en outre chanoine de Saint-Seurin de Bordeaux, et abandonna, à la même époque, sa cure de Notre-Dame de Canouville pour celle de Saint-Martin de Veules au pays de Caux (Stein 1919, p. 10 d’après F-AD 76, G 2062).
• Chapelle de Charles de France, 1456-1472 ?. On peut lire dans le livre de Henri Stein : Monseigneur [Charles de France] a un chapelain particulier, messire Pierre de Callemesnil, prêtre, qui touche 50 livres d'appointements annuels et auquel il fait faire une robe et un chaperon neufs « pour estre plus honnestement à son service ». Sa signature, Pierre de Callemesnil, se trouve sur un acte du 24 avril 1466 (Stein 1919, p. 10 d’après F-BnF, ms. fr. 26090, n° 490 (acte du 24 avril 1466), F-AN, K 530b, n° 1 et KK 55, f. 118v).
Pierre de Calmesnil est connu par une traduction française d'un traité de Jean Gerson. En tête de cette traduction, il s'intitule « vostre très humble et très obéissant serviteur, indigne chapelain translateur ». La miniature par laquelle s'ouvre ce volume (dont la copie fut terminée le 24 novembre 1485 par Jean Léger pour le compte de Mgr. de Chastellux, gouverneur du Carladès) représente le traducteur P. de Callemesnil à genoux, offrant son travail à la reine Marie d'Anjou assise sur son trône, entourée de seigneurs et de dames d'honneur. Pierre de Callemesnil, dans l’introduction de son traité des Douze périls de l'Enfer, affirme au roi que « Monseigneur son filz est sur tous autres de son aage en don de nature et de grâce excellemment doté »… . Le chapelain, en même temps, se plaint en termes amers que les nombreux déplacements de son jeune disciple ne lui ont pas permis de terminer plus tôt une œuvre souvent interrompue, et dont l’achèvement peut être fixé à l’année 1456 ou 1457 (Stein 1919 p. 10, 13 d’après F-BnF, ms. fr. 448-449). On peut en déduire que Pierre de Calmesnil était au service de Charles de France avant 1456.
Pierre de Calmesnil figure avec Gilbert Mareil aussi chanoine de la Sainte-Chapelle (pour trois d’entre elles) dans quatre pièces comptables de la maison de Charles de France. Dans le rôle des dépenses de Charles de France duc de Normandie du 6 mars 1467, Pierre de Calmesnil figure comme aumônier avec Gilbert Mareil pour 15 livres chacun ; du 29 mai 1467 pour le mois de mars 1467 : « A maistre Pierre de Calmesnil et à messire Gilbert Mareil, prebstres aulmosniers de mondit seigneur à chacun 10 livres » ; du 6 août 1467 pour juin et juillet 1467 : « A maistre Pierre de Calmesnil et à messire Gilbert Mareil, prebstres aulmosniers de mondit seigneur 40 livres [pour les deux] » ; du 6 octobre 1468, d’avril 1468 (n.s.) à septembre 1468 : « a maistre Pierre de Calmesnil, aulmosnier 12 livres ». Gilbert Mareil ne reçoit dans une ligne séparée que 10 livres (Stein 1919, p. 608, pièce justificative n° 39, p. 615, pièce justificative n° 41, p. 627, pièce justificative n° 44, p. 682, pièce justificative n°61).
Il est possible que Pierre de Calmesnil soit resté au service de Charles de France jusqu’à la mort de ce dernier en mai 1472.
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1464-1470. Pierre de Calmesnil est mentionné comme chanoine de la Sainte-Chapelle dans les comptes de 1462-1463 à partir des termes de noël et pâques avec des distributions faibles. Il ne figure pas dans les autres comptes de 1467 à 1470, et donc ne réside pas jusqu’à sa résignation voir ci-après (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1649-1653).
Le 7 février 1464, il est présent au chapitre (formé de G. Bonin, M. Bonin, de Callemesnil, P. de Crosse, Dorsanne) pour une exhortation de Martin Bonin à respecter les statuts aux clercs et chapelains (Jean d’Aubigny, Jean Biart, Michel Bussinet dit Pierret, Jean Gillet, Denis Le Duc, François Maugis, Pierre Merchant, Jehan Ploton, Pierre Sarpe, Jean Vigier). Le 17 mars 1464, une lettre du duc de Berry ordonne que messire Pierre de Callemesnil aura desormais les clés du trésor et rendra des comptes au duc. Le 28 avril 1464, Callemesnil est procureur de Guillaume de Lyon, chanoine pour sa réception à la place de Robert Sadon. Il est muni de lettres du duc. En octobre 1464, « Pierre de Callemesnil est constitué pour punir et coriger tous les chapelains, clercs et vicaires de la chapelle qui feront deffaut au service avec pouvoir de suspendre les distributions des deffaillans aux statuts ». En janvier 1465, Calemenil est commis pour visiter la maison « utensilia » des enfants de chœur (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1510).
En 1465, Pierre de Calmesnil est payé pour faire chanter des messes en faveur du duc et avoir approvisionné la ville de Bourges : « A Maistre Pierre de Calmesnil, conseillier, maistre des comptes de mondit seigneur et son aumosnier, la somme de XXVII s. VI d. t. pour pareille somme par lui paiée et baillée à certains chappellains de la saincte Chapelle du Palais à Bourges, pour avoir chanté treize messes pour prier Dieu pour mondit seigneur ». Pierre de Calmesnil se charge un peu plus tard d'approvisionner la grosse tour de Bourges d'un muid de blé froment, et d'un muid de seigle, qui lui sont payés 13 livres 6 sous (Stein 1919 d’après F-AN, K 580 (3), n° 8) et F-BnF, ms. frs 26090, n° 490).
Le 14 octobre 1469, les registres contiennent la lettre patente suivante du roi donnée à Amboise le 7 mai 1468 : Il paraît que vous avez sans autorisation partagé les maisons appartenant à la chapelle « pour être tenues et possédées deslors en avant » par les chanoines moyennant de petites pensions. Résultat elles osnt en ruines parce que lesdits chanoines ne les réparent pas. On casse le partage. Les maisons seront bailées au profit de la chapelle aux chanoines, chapelains et vicaires et habituez de ladite chapelle. mandement donné aux trésoriers de France, Bailly de Berry, jusiticiers et lieutenants. Le chapitre décide que toutes les maisons canoniales sauf la trésorerie seront remises entre les mains du chapitre. Elles seront baillées au plus offrant et dernier encherissant. Les présents [Leotier, G. Bonin, M. Bonin, Dorsanne, Thouart] renoncent à leurs maisons sauf H. Cœur et L. Grignon qui y ont déjà renoncé lors de leur réception. Messires Guillaume Du Lyon et Jean Lacquan chanoines « in sacris ordinis minime constitute » sont convoqués et renoncent à leurs maisons. Quant aux maisons que tiennent le chantre, messire Guido Burdelot, messire Pierre de Callemesnil absents, on attendra qu’ils aient résigné pour disposer de leurs maisons.
Le 20 août 1470, Pierre de Callemesnil résigne dans les mains de frère Eloi de Gloys, abbé de Plaimpied et confesseur du roi pour permuter avec Philippe Devoir, prêtre à l’église paroissiale de Sancto Lubesio [Saint-Loubes], burdegalensis diocèse [diocèse de Bordeaux] (Pilleboue PCR et Stein 1919, p. 10F-BnF, n. a. l. 1534, f. 60 et autre).
Henri Stein ajoute : ce qui lui permit de continuer son service auprès de la personne du duc. Il devint en outre chanoine de Saint-Seurin de Bordeaux, et abandonna, à la même époque, sa cure de Notre-Dame de Canouville pour celle de Saint-Martin de Veules au pays de Caux (Stein 1919, p. 10 d’après F-AD 76, G 2062).
Bibliography
Pilleboue PCR
Stein 1919