Sadon, Robert (…-…). Musician; Singer

Sainte-Chapelle de Bourges, 1406-1463. Robert Sadon figure dans le premier collège de la Sainte-Chapelle comme clerc de chœur c’est-à-dire enfant de chœur le 19 avril 1406 (n. s.) (Pilleboue 1990, p. 423-424 citant Lehoux 1968, t. III, 32, note 5 d’après F-AD 18, 8G 1448, f. 25). Comme enfant de chœur, il figure dans les comptes de 1406-1407 pour des robes fourrées : « au pelletier pour avoir fourré 2 robbes, une pour Robert [Sadon] et l’aultre pour Colin [Auxard] lesquels deux enfants sont comptés à part des autres enfants de chœur.
Robert Sadon figure dans les comptes de la Sainte-Chapelle de 1412-1413 à 1414-1415 comme vicaire avec des distributions normales et de 1415-1416 jusqu’en 1462-1463 comme chanoine, avec des distributions normales sauf en 1458 au terme de noël (période de la peste). Il a disparu en 1467-1468. Il a obtenu de très faibles distributions extraordinaires en 1414-1415 (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1633-1650).
Robert Sadon figure de nombreuses fois dans les délibérations du chapitre du 3 novembre 1415 au 2 janvier 1462. Notamment, le 25 juin 1433, sa maison menace de tomber en ruine et est exonérée de pension ; le 12 octobre 1436, on lui donne pour 2 ans à compter de la Toussaint prochaine la maison qui a été réparée pour les enfants de chœur, qui est face au marches de l’« anteportalis » de la chapelle. Il y a des réparations à faire sur la voûte des sous-sols ; le 29 janvier 1437, ce qu’il doit, sera utilisé à réparer sa maison canoniale ; le 21 janvier 1442 ou 1443, il prend à cens une pièce de vigne que tenait feu André de Thou ; le 10 juillet 1444, il est nommé pour s’occuper des cens ; le 11 octobre 1446, il s’oppose à ce qu’on donne ses distributions à Jean de Rouvroy envoyé auprès du roi. Le 29 juin 1448, Robert Sadon produit des lettres de l’official prouvant qu’il est archidiacre depuis 1413, date à laquelle il était déjà clerc de la Sainte-Chapelle ; il accuse Egidius Minat d’être le fils illégitime d’Etienne de Montmoret, en son vivant aumônier du roi de France et d’une femme de mauvaise réputation. Cette accusation est retirée en août 1452. En mars 1461, on lui accorde comme à Jean Venot sa « réception » au cas où il voudrait permuter. En novembre 1461, il est en procès contre le chapitre devant le Bailli de Bourges, à cause de la chantrerie (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1509, f. 37v et autres).