Alabat, Guillaume (…-…)

La famille Alabat est originaire de la ville de Bourges depuis le XIIIe siècle (Thaumas 1689, p. 1016-1020). Guillaume Alabat est le fils de « Louis Alabat seigneur de la Chabotiere, licentié en loix, lieutenant en l’Election de Bourges et de Jeanne d’Orléans ». Guillaume Alabat, seigneur du Plex, chanoine de la Sainte-Chapelle, curé de Saint-Jean des Champs meurt l’an 1547 et lègue par son testament du 5 janvier 1547 (a.s.) un écu de rente à la Fabrique de Saint-Pierre le Guillard pour un Salut, qui se doit dire au devant de la Chapelle de Saint-Jean, la Vigile de l’Annonciation Notre-Dame. Ses héritiers se partagent ses biens le 14 juillet 1548 (Thaumas 1689, p. 1017-1018). Il est assez difficile de différencier les deux chanoines Guillaume et Jacques Alabat quand leurs prénoms sont omis. Nous adopterons la règle suivante, sachant que Jacques Alabat devient chantre en 1532, nous lui attribuerons toutes mentions touchant aux chantres et à la maîtrise et dans le cas contraire nous les attribuerons à Guillaume.
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1526-1548. Le 10 novembre 1526, Guillaume Alabat est présent en chapitre. Le 17 novembre 1528, il est cité parmi les chanoines en procès contre « noble et scientifique personne maistre Jehan de Langellerie, tresorier » concernant l’héritage de feu Jacques Dupont. Le 28 janvier 1529, « Alabat demande a vie la maison de messire Jehan Guerin qui la luy a laissee ». Le 7 mai 1530, « messires Robert de Cambray et Jehan Poyvreault, chanoines de l’église de Bourges, sont venus audit chapitre, commis par messieurs les doyen et chapitre d’icelle lesquels ont exposé a messieurs les tresorier et chapitre quilz avoient en leur chapitre parlé de l’accord des processions pour doresnavant les faire avec lesdits seigneurs de l’eglise de Bourges en la manière qu’autresfoys avoient esté faictes. Et pour en deliberer avoient lesdits sieurs de l’eglise de ceans commis le doien de ladite eglise et autres chanoines. Et que de la part de messieurs de ceans, il leur pleust commectre aucun d’eulx. Messieurs pour ce faire ont commis monsieur le tresorier, messieurs le chantre, Alabat et Barbarin (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1514 et 8G 1501).
Le 16 septembre 1531, « sur la requeste de monsieur Alabat par laquelle il supplie messieurs parce qu’il veult s’en aller pour le danger et inconveniant de peste luy permectre de mettre ung coffre au tresor de l’eglise pour la conservation de son bien ». Le 27 avril 1532, Alabat est qualifié de vicaire du trésorier, qui est à Graçay [il s’agit sans doute de Guillaume]. Le 3 août 1532, « audit chappitre apres ce que ledit Alabat a dit et exposé a messieurs quil estoit adverty que les aucuns de messieurs vouloient donner les gages de ladite eglise a messire Jaques Dufrayne et que actendu que ladite eglise est bien chargée et qu’il y avoit beaucoup d’affaires pour le present en icelle, et aussi qu’il se vouloit absenter de la ville pour le dangier de la peste qui y est, a ceste cause et pour autres causes ad ce le mouvant s’est ledit Alabat opposé et oppose tant pour luy que pour ses adherans ad ce que ledit Dufrayne aye aucun gages de ladite eglise ; et ce fait ont messieurs oppiné sur ce quoy a la pluralité des voix a esté conclud que ledit Dufrayne n’aura aucun gaiges pour le present ». Le 1er février 1533, « touchant la pension que demande le maistre des enffans de cueur de l’eglise au filz de la Chouecte et autres mencionnez en sa requeste, messieurs ont commis pour en accorder avec ledit maistre messieurs le chantre et de Sainct-Jehan » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1515, f. 20v, 245v et autres).
Le 9 novembre 1535, « requeste de messire Vital Jouquet, vicaire qui veut une petite maison et jardin… que souloit tenir feu messire Pierre Resnon et auparavant monsieur Alabat ». réponse positive : témoins Regnault Cuppe, musicien et Symon Le Lorrain, couturier. Le 12 mars 1547, Jaques Alabat, chantre et Guillaume Alabat chanoine sont mentionnés comme absents [mais vivants] au chapitre. Le 17 mars 1548, « quant a la grande maison que tenoit feu messire Guillaume Alabat, elle ne sera pas baillée a un chappelain actendu qu’elle est canoniale. La maison de feu monsieur de Saint-Jehan, celle qui est pour les chappelains et vicaires est mise aux enchères ». Elle est attribuée à Michel Going, à charge de faire les réparations nécessaire. Le 27 octobre 1548, « monsieur Nicolas Bourbonnis a des lettres de collation pour la prebende de feu messire Guillaume Allabat » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1516, 8G 1517, f. 112v-113 et autres).