Surname
Testard
Given Name
Jean
Variant Name
Jehan
Testart
Date of death
1563-10
Role
Musician
Singer
Active period
1547 - 1563
Workplace
Bourges
Institution
Sainte-Chapelle de Bourges
Biography
Jean Testard, vicaire marellier demande en novembre 1558 d’occuper un office de vicaire « ordinaire » c’est-dire de chantre. Il provoque une opposition entre les chanoines du chapitre et en particulier du trésorier et de certains chanoines sur l’opportunité qu’il ait à repasser un examen « lecture, voix, chant et deschant… ». Le trésorier finit par avoir gain de cause.
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1547-1563†. Le 28 juin 1547, « sur la remonstrance faite a messieurs par maistre Jehan Testard l’un des vicaires marreliers que peu apres la feste de pasques, messire Gilbert de Bogy son compagnon et vicaire marellier s’estoit absenté de ceste ville de Bourges sans y avoir residé ne servy depuis, ne fourni ce qu’ils doivent fournir a cause de leur charge, ce qui adde au grant prejudice et domage dudit Testard et de l’eglise. On le dira a Jehan Crenequin, chanoine marrellier et maistre dudit Bogy ad ce quil pourvoye au plus tost ». Le 17 juillet 1548, « le chantre a remonstré que ce jourdhuy, au cueur, durant matines, messire Jehan Testard vicaire marrelier en luy remonstrant par ledit chantre quelques faultes quil avoit faictes contrevenans aux ordonnances capitulaires qui estoient d’avoir sonner avant l’heure sur ce ordonnée, signifiees audit Testard le jour precedant par messieurs ; icelluy Testard avoit dit et proferré audit chantre plusieurs parolles arrogantes et desobeissantes ; et que pour ce avoit arresté le pain dudit Testard actendu les insolences et parolles arrogantes et desobeyssances faictes par ledit Testard, ont ordonné que ledit arrest tiendra ». Le 29 octobre 1549, « monsieur Bourboins a dit et remonstré a monsieur de Beauregard vicaire general du tresorier que l’office et place de vicaire que tenoit en l’eglise de ceans feu messire Jehan Leconte est vaccant par le deces dudit Leconte. A ceste cause aiant droit de presenter audit office a cause de ses chanoynie et prebende a presenté messire Jehan Testard pour estre par le tresorier renvoié a monsieur le chantre affin d’enquerir de la suffisance dudit Testard ». Le 10 décembre 1549, « Jehan Testard… dit que des longtemps il a esté presenté par monsieur Bourboins pour estre vicaire a la place de Jehan Leconte et renvoié au chantre. A ceste cause a sommé et requis ledit chantre de faire son rapport a monsieur le vicaire ; a quoy ledit chantre a dit que autresfois il a examiné ledit Testard sur sa suffisance ou insuffisance et l’avoit trouvé insuffisant tant en musicque, voix que en lecture ; et que depuis le dernier renvoy a luy fait dudit Testard qui fust le 29 octobre, il luy a fait lyre par plusieurs et diverses foys evangilles et lecons de matines et l’avoit encores trouvé et trouve insuffisant, tant en lecture prononciacion que en voix. Apres lequel rapport ledit Testard a offert estre examiné sur sa suffisance ou insuffisance par musiciens, lequel chantre… [s’y oppose, les statuts attribuant] audit chantre la congnoissance de ladite suffisance ou insuffisance… ; et en son rapport ce doibt ledit Testard contanter ». Le 5 août 1550, messieurs ont « octroyé a messire Jehan Regnault ce requerant ses distributions pour 5 journées quil est allé avec monsieur Serton, maistre des enffans de cueur de la Sainte-Chapelle de Paris ; idem a maistre Jehan Testard pour 7 journées quil est allé avec ledit Serton ». Le 11 avril 1551, Jehan Testard reçoit « 4 livres 5 sous pour avoir dit les messes paresseuses et de prime au lieu de feu messire Jehan Jorlin trois mois durant escheus a pasques dernieres ». Le 20 juin 1552, messieurs ont « commis messieurs de Fogieres et Chevallier pour advertir maistre Jehan Testard quilz ait a oster de la chambre de la marelle les potz et sabotz qui y sont ; et ou il ne les ostera seront jectes en la rue ». Le 8 août 1556, « messieurs ont receu enffant de cueur Claude Potier… apres quil a esté certiffié estre nay en loial mariage par messire Loys Rosier chapelain de l’eglise de ceans, Jehan Testard vicaire de ladite eglise et Anthoine Montsayon gaigier d’icelle presents ». Le 4 janvier 1558, Jehan Testard obtient son congé pour « 3 semaines a Paris pour l’obseque de son frere » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1517, f. 17 et autre, 8G 1518, f. 141 et autres, 8G 1519, 8G 1520, 8G 1524, f. 63, 8G 1525).
L’affaire Testard comme l’appelle Frédérique Pilleboue prend place entre novembre et décembre 1558. Le 15 novembre 1558, « monsieur Burgat au nom et comme procureur de monsieur le tresorier a nommé et presente comme son vicaire maistre Jehan Testard a la place et office a present vaccant par le trespas de feu messire Jehan Harpicon… [Il déclare] ledit Testard ydoine et suffisant ». Il sera examiné par Gaillard. Le 19 novembre1558, « apres lecture des conclusions du chapitre precedent monsieur Burgat pour et au nom de monsieur Martin… a declaré qu’il s’oppose a la deliberation faicte par messieurs de recevoir maistre Jehan Testard a l’office de vicaire. [Monsieur Gaillard présente son rapport sur Jehan Testard], a remonstré que ledit Testard quinze ans ou environ a esté receu et est vicaire marguiller ; et declaré cappable et suffisant par chapitre de tenir ledit office auparavant sa reception ; et n’est question que de le commuer d’un siege en l’aultre ; et partant n’est besoing le reexaminer sur sa cappacité de tenir ledit office de vicaire auquel il a esté presenté. Monsieur Du Maine a dit que faisant aparoir par ledit Testard de sa suffisance de tenir ledit office de vicaire faicte par chapitre il est d’advis de recevoir ledit Testard au lieu et place de vicaire dudit deffunct Harpicon. Neantmoings pour cognoistre si ledit Testard a depuis mué de voix n’empesche qu’il soyt de nouveau examiné. Monsieur Burgat a dit que adherant aux opynyons de messieurs Crenequin, Dumaine et Monthey il est d’advis que ledit Testard soit receu a ladite place de vicaire et a ceste fin soit de nouvel examyné ; et quand ad ce ledit Gaillard a remonstré que ledit seigneur tresorier par ladite procuration declaire ledit Testard suffisant, l’on ne doibt avoir esgard a ladite declaration d’aultant que celluy qui presente ne doibt juger de la suffisance de cellui quil a presenté ou s’il en juge chappitre ne se doibt arrester. Et aussi ne doibt avoir lieu ce que ledit Gaillard a remonstré que ia une foys ledit Testard a esté examiné pour estre receu vicaire marguiller ; et partant n’estre besoing examyner pour estre receu en aultre place par ce qu’il est requis examen plus rigoreux en aultre cas que de marguiller ; tellement que messire Symon Gentilz a esté declaré comme il a entendu suffisant a l’exercisse de l’office de vicaire marguiller et inhabille pour tenir une aultre place. A ceste cause que l’on doibt ensuivre l’ordonnance du chapitre preceddant qui est d’examiner ledit Testard. Monsieur de Fougieres a remonstré que notoirement ledit Testard est deffectueux de tenir ledit office tant en voix, art, que lecture ; et partant est requis qu’il soit examyné suivant le statut ; et conclud ad ce que ledit examen soit fait audit Testard par aultre que ledit Gaillard ou il ne lui plaira ce faire. Messieurs ont ordonné qu’il sera cherché les registres de la presentation de Simon Gentilz et Jehan Testard a l’office de vicaire marguiller ; et la presentation depuis ce faite par monsieur Bourboins de la personne dudit Testard en aultre place de vicaire ».
Le 29 novembre 1558, on a « donné a monsieur Gaillard des extracts du registre sur la presentation de Testard a l’office de vicaire par Bourboins. Messieur de Fougieres, Martin et Burgat ont oy ledit Testard tant lecons que evangilles et congneu comme chacun a peu le faire notoirement quil deffault grandement en la lecture qui est chose fort indescente en ladite eglise et contre le statut d’icelle ; et n’est capable quant a ladite lecture d’estre receu audit office de vicaire ; et partant n’estoit advis quil soit examiné quant a ladite lecture veu son insuffisance notoire comme dit est potestant que ou il sera peisé outre du rapport de l’examen dudit Testard et reception d’icellui de nullité et eulx pouvoir ainsi qu’ils verront estre a faire par raison. [Ce même jour, Gaillard présente dans son rapport] une lettre quil dit luy avoir esté envoyée par un homme supposé a tout le moings congneu qui faignoit venir de Vierzon. De laquelle lettre qu’il maintient estre escripte de la main dudit Burgat a esté a sa requeste faict lecture ; et cy apres incerée comme il s’ensuict : Monsieur vous avyez beaucoup faict pour l’honneur de votre chapelle d’y avoir introduict deux bassecontre les meilleurs que l’on a peu trouver. Mais quant par votre moien un personnaige y doibt estre introduict en place de laquelle il n’est digne, ladite chapelle s’en sentira a jamais autant de tous offenser comme jusques icy elle s’est sentye honnorer. En tout ainsi que pour favoriser quelques particulliers vous ferez peu pour elle autant peu ferez pour votre renommée car vous donnerez occasion de juger de votre integrité ; autrement et sont au contraire que l’on n’a faict jusques icy ne sauryez garder que les gens de bien ne jugent que vous eussiez aussi bien faict de vous arrester au jugement d’un homme de bien et meilleur musicien de la Saincte-Chapelle que au leger jugement de quelques ungs qui ont voulu favoriser votre intencion et adherer a votre particuliere affection ainsi que vous messires en pouvez juger ; et tel estant votre jugement votre conscience se sentira par cy apres chatoillée quand vous lyrez ce que Saint Pol vous dit que tout mesmes est le pesché de retenir en son cueur la verité en faict de justice et de mentir a son esciant ».
Le 7 décembre 1558, « monsieur Gaillard suivant la charge a laquelle il a esté commys par ordonnance de chappitre pour l’absence du chantre pour enquerir de la suffisance de messire Jehan Testard vicaire et marguiller en l’eglise presenté… Monsieur Gaillard combien qu’il ne fust besoing examyner ledit Testard actendu quil estoit porveu de semblable office des l’an 1539 a rapporté qu’il avoit fait appeler tous les chappelains de l’eglise ; et en la presence des musitiens desdits chappelains il avoit examyné ledit Testard en lecture chant et musique ; et par l’advis desdits chappelains l’avoit trouvé cappable et suffisant pour obtenir ledit office de vicaire actendu qu’il avoit par l’espace de quinze ans exercé le mesme office et plus onereulx en ce que il n’est comme vicaire dudit tresorier tenu aux espistres et evangilles comme sont les aultres vicaires ; et aussi que depuis sa premiere reception il n’est en aucune chose dymynué soit en voix ou lecture ; mais plus tost augmenté et ainsi que dessus, icellui Gaillard l’a certiffié a monsieur Dumaine grand vicaire general de monsieur le tresorier ; et ce en sa conscience pour le proffict et honneur de ladite eglise ; au moyen de quoy et que messieurs cappitulans n’ont sur ce voulu aucune chose oppyner ledit Dumaine a institué ledit Testard audit office de vicaire. [Il prête serment ; et messieirs ont] ordonné a la charge qu’il sera tenu et a promis d’exercer la charge de marguiler en ladite eglise jusques ad ce qu’il y ait esté porveu, que ledit Testard sera mys et installé par ledit Gaillard en l’une des chaises basses ». Le 13 décembre 1558, « monsieur Dumayne a presenté a la place de vicaire marelier que souloit tenir messire Jehan Testard, Estienne Guyard naguerres enffant de cueur et a present aux gaiges de l’eglise ». (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1526, f. 108v-109, f. 109-110, f. 113-113v et autres).
Le 1er juin 1559, « sont comparus en chapitre en leurs personnes [rayé : Jehan Testard] Simon Gentilz et Estienne Guynart vicaires marreliers lesquels ont declaré a messieurs qu’ilz avoient trouvé que les ornemens de l’eglise estoient entierement selon quilz sont contenus et declarez par l’inventaire d’iceulx et partant quilz s’en chargent et que Jehan Testard nagueres vicaire marrellier en demoure deschargé si bon semble ce faire a mesdits sieurs lequel Testard present a pryé mesdits sieurs l’en descharger. Sur ce mesdits sieurs ont ordonné que ledit Guiart et Gentilz signeront ledit inventaire desdits ornemens et que ledit Guyart fera obliger ses pleiges et cautions pour ce faict ordonnez ce que de raison ; a quoy monsieur de Fogieres na en riens conscenty et s’en est sorty de chappitre ». Le 28 octobre 1559, « messire Jehan Testard a mis sur le bureau 25 livres 6 sols des deniers provenues des accordements ; et a esté mise entre les mains du distributeur pour distribuer en la maniere acoustumée ». Le 26 mars 1560, messieurs ont « donné a Michel Goyn, Jehan Testard et Simon Gentilz leurs distributions pour 3 jours a chacun d’eulx » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1527, f. 23, 83, 132v).
Le 5 juillet 1561, « messieurs ont commis maistre Jehan Testard pour suyvre la dismerye du quartier d’Aurron ». Le 23 août 1561, « sera cherché les actes de chapitre de reception de messire Jean Grangier a l’office de chappelain et de messire Jehan Testard a l’office de vicaire pour veoir ce que sera a faire et procedder sur la presentacion faicte au chappitre par monsieur Dumayne a l’office de vicaire marrelier de la personne de messire François Divoy et autres actes consernant le mesme faict ». Le 23 septembre 1561, François Burgat fait son rapport sur « François d’Yvoy sur la presentation de René Demerlier pour estre vicaire a la place de Anthoine Montsayon ». Il est capable et présente ses lettres de tonsure pour faire apparoir de son ingenuité. Messire Anthoine Lheritier procureur en la court ecclesiastique de Bourges agé de 61 ans et messire Jehan Testard vicaire de ladite eglise aigé de 50 ans presens, desquelz a esté prins le serment au cas requis lesquelz chacun d’eulx ont rapporté et certiffié de verité quilz ont congneu les pere et mere dudit Dyvoy lesquelz en leur mariage se sont bien gouvernez sans aulcun vil blasme ou reproche ; et que d’eulx est descendu en loyal mariage ledit Dyvoy ains quilz ont cognu et veu par la frequentation quilz ont faicte quasi ordinere avec lesdits pere et mere dudit Dyvoy ». Il prête serment de vicaire. Le 27 août [sic septembre ?] 1561, messires Jehan Testard et autres demandent « leur donner leurs distributions pour aucuns jours quilz ont esté absents ». On attendra de savoir combien de journées chacun s’est absenté. Le 30 septembre 1561, Testard obtient ses distributions (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1528, f. 46v, 64, 74v, 76, 77v).
Le 5 janvier 1563, « messieurs ont octroyé a… Testard [et autres] leurs distributions du present cartier et ordonné que ci apres ilz assisteront et feront mieulx leur debvoir de venir au service de l’eglise autrement ne leur sera leur absence octroyée. Synon es jours qu’ilz feront faction pour la garde de la ville dont ilz certiffieront messieurs ou aulcun d’eulx ou bien le distributeur le jour preceddant quilz feront ladite faction ». Le 26 octobre 1563, « monsieur Dumaine pour et au nom et comme vicaire de monseigneur le thesaurier et ayant deluy charge a presenté a messieurs Mace Arrachepied enffant de cueur a la place et office de vicaire de l’eglise de ceans que souloyt tenir deffunct messire Jehan Testard a present vaccant par son decedz lequel Arragepied messieurs ont renvoyé a monsieur le chantre ». Le 21 avril 1569, de Jehan Basset commissaire estably a la saisye faicte a la requeste de messieurs des heritaiges qui furent a feu Jehan Testar [mort en 1563] assiz en la paroisse de prez, sur ce que Patyneau fermier desdits heritaiges peult debvoir 14 livres 16 sous tournois (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, . 8G 1529, f. 46v-47, 8G 1530, f. 67, 8G 1533, f. 116).
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1547-1563†. Le 28 juin 1547, « sur la remonstrance faite a messieurs par maistre Jehan Testard l’un des vicaires marreliers que peu apres la feste de pasques, messire Gilbert de Bogy son compagnon et vicaire marellier s’estoit absenté de ceste ville de Bourges sans y avoir residé ne servy depuis, ne fourni ce qu’ils doivent fournir a cause de leur charge, ce qui adde au grant prejudice et domage dudit Testard et de l’eglise. On le dira a Jehan Crenequin, chanoine marrellier et maistre dudit Bogy ad ce quil pourvoye au plus tost ». Le 17 juillet 1548, « le chantre a remonstré que ce jourdhuy, au cueur, durant matines, messire Jehan Testard vicaire marrelier en luy remonstrant par ledit chantre quelques faultes quil avoit faictes contrevenans aux ordonnances capitulaires qui estoient d’avoir sonner avant l’heure sur ce ordonnée, signifiees audit Testard le jour precedant par messieurs ; icelluy Testard avoit dit et proferré audit chantre plusieurs parolles arrogantes et desobeissantes ; et que pour ce avoit arresté le pain dudit Testard actendu les insolences et parolles arrogantes et desobeyssances faictes par ledit Testard, ont ordonné que ledit arrest tiendra ». Le 29 octobre 1549, « monsieur Bourboins a dit et remonstré a monsieur de Beauregard vicaire general du tresorier que l’office et place de vicaire que tenoit en l’eglise de ceans feu messire Jehan Leconte est vaccant par le deces dudit Leconte. A ceste cause aiant droit de presenter audit office a cause de ses chanoynie et prebende a presenté messire Jehan Testard pour estre par le tresorier renvoié a monsieur le chantre affin d’enquerir de la suffisance dudit Testard ». Le 10 décembre 1549, « Jehan Testard… dit que des longtemps il a esté presenté par monsieur Bourboins pour estre vicaire a la place de Jehan Leconte et renvoié au chantre. A ceste cause a sommé et requis ledit chantre de faire son rapport a monsieur le vicaire ; a quoy ledit chantre a dit que autresfois il a examiné ledit Testard sur sa suffisance ou insuffisance et l’avoit trouvé insuffisant tant en musicque, voix que en lecture ; et que depuis le dernier renvoy a luy fait dudit Testard qui fust le 29 octobre, il luy a fait lyre par plusieurs et diverses foys evangilles et lecons de matines et l’avoit encores trouvé et trouve insuffisant, tant en lecture prononciacion que en voix. Apres lequel rapport ledit Testard a offert estre examiné sur sa suffisance ou insuffisance par musiciens, lequel chantre… [s’y oppose, les statuts attribuant] audit chantre la congnoissance de ladite suffisance ou insuffisance… ; et en son rapport ce doibt ledit Testard contanter ». Le 5 août 1550, messieurs ont « octroyé a messire Jehan Regnault ce requerant ses distributions pour 5 journées quil est allé avec monsieur Serton, maistre des enffans de cueur de la Sainte-Chapelle de Paris ; idem a maistre Jehan Testard pour 7 journées quil est allé avec ledit Serton ». Le 11 avril 1551, Jehan Testard reçoit « 4 livres 5 sous pour avoir dit les messes paresseuses et de prime au lieu de feu messire Jehan Jorlin trois mois durant escheus a pasques dernieres ». Le 20 juin 1552, messieurs ont « commis messieurs de Fogieres et Chevallier pour advertir maistre Jehan Testard quilz ait a oster de la chambre de la marelle les potz et sabotz qui y sont ; et ou il ne les ostera seront jectes en la rue ». Le 8 août 1556, « messieurs ont receu enffant de cueur Claude Potier… apres quil a esté certiffié estre nay en loial mariage par messire Loys Rosier chapelain de l’eglise de ceans, Jehan Testard vicaire de ladite eglise et Anthoine Montsayon gaigier d’icelle presents ». Le 4 janvier 1558, Jehan Testard obtient son congé pour « 3 semaines a Paris pour l’obseque de son frere » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1517, f. 17 et autre, 8G 1518, f. 141 et autres, 8G 1519, 8G 1520, 8G 1524, f. 63, 8G 1525).
L’affaire Testard comme l’appelle Frédérique Pilleboue prend place entre novembre et décembre 1558. Le 15 novembre 1558, « monsieur Burgat au nom et comme procureur de monsieur le tresorier a nommé et presente comme son vicaire maistre Jehan Testard a la place et office a present vaccant par le trespas de feu messire Jehan Harpicon… [Il déclare] ledit Testard ydoine et suffisant ». Il sera examiné par Gaillard. Le 19 novembre1558, « apres lecture des conclusions du chapitre precedent monsieur Burgat pour et au nom de monsieur Martin… a declaré qu’il s’oppose a la deliberation faicte par messieurs de recevoir maistre Jehan Testard a l’office de vicaire. [Monsieur Gaillard présente son rapport sur Jehan Testard], a remonstré que ledit Testard quinze ans ou environ a esté receu et est vicaire marguiller ; et declaré cappable et suffisant par chapitre de tenir ledit office auparavant sa reception ; et n’est question que de le commuer d’un siege en l’aultre ; et partant n’est besoing le reexaminer sur sa cappacité de tenir ledit office de vicaire auquel il a esté presenté. Monsieur Du Maine a dit que faisant aparoir par ledit Testard de sa suffisance de tenir ledit office de vicaire faicte par chapitre il est d’advis de recevoir ledit Testard au lieu et place de vicaire dudit deffunct Harpicon. Neantmoings pour cognoistre si ledit Testard a depuis mué de voix n’empesche qu’il soyt de nouveau examiné. Monsieur Burgat a dit que adherant aux opynyons de messieurs Crenequin, Dumaine et Monthey il est d’advis que ledit Testard soit receu a ladite place de vicaire et a ceste fin soit de nouvel examyné ; et quand ad ce ledit Gaillard a remonstré que ledit seigneur tresorier par ladite procuration declaire ledit Testard suffisant, l’on ne doibt avoir esgard a ladite declaration d’aultant que celluy qui presente ne doibt juger de la suffisance de cellui quil a presenté ou s’il en juge chappitre ne se doibt arrester. Et aussi ne doibt avoir lieu ce que ledit Gaillard a remonstré que ia une foys ledit Testard a esté examiné pour estre receu vicaire marguiller ; et partant n’estre besoing examyner pour estre receu en aultre place par ce qu’il est requis examen plus rigoreux en aultre cas que de marguiller ; tellement que messire Symon Gentilz a esté declaré comme il a entendu suffisant a l’exercisse de l’office de vicaire marguiller et inhabille pour tenir une aultre place. A ceste cause que l’on doibt ensuivre l’ordonnance du chapitre preceddant qui est d’examiner ledit Testard. Monsieur de Fougieres a remonstré que notoirement ledit Testard est deffectueux de tenir ledit office tant en voix, art, que lecture ; et partant est requis qu’il soit examyné suivant le statut ; et conclud ad ce que ledit examen soit fait audit Testard par aultre que ledit Gaillard ou il ne lui plaira ce faire. Messieurs ont ordonné qu’il sera cherché les registres de la presentation de Simon Gentilz et Jehan Testard a l’office de vicaire marguiller ; et la presentation depuis ce faite par monsieur Bourboins de la personne dudit Testard en aultre place de vicaire ».
Le 29 novembre 1558, on a « donné a monsieur Gaillard des extracts du registre sur la presentation de Testard a l’office de vicaire par Bourboins. Messieur de Fougieres, Martin et Burgat ont oy ledit Testard tant lecons que evangilles et congneu comme chacun a peu le faire notoirement quil deffault grandement en la lecture qui est chose fort indescente en ladite eglise et contre le statut d’icelle ; et n’est capable quant a ladite lecture d’estre receu audit office de vicaire ; et partant n’estoit advis quil soit examiné quant a ladite lecture veu son insuffisance notoire comme dit est potestant que ou il sera peisé outre du rapport de l’examen dudit Testard et reception d’icellui de nullité et eulx pouvoir ainsi qu’ils verront estre a faire par raison. [Ce même jour, Gaillard présente dans son rapport] une lettre quil dit luy avoir esté envoyée par un homme supposé a tout le moings congneu qui faignoit venir de Vierzon. De laquelle lettre qu’il maintient estre escripte de la main dudit Burgat a esté a sa requeste faict lecture ; et cy apres incerée comme il s’ensuict : Monsieur vous avyez beaucoup faict pour l’honneur de votre chapelle d’y avoir introduict deux bassecontre les meilleurs que l’on a peu trouver. Mais quant par votre moien un personnaige y doibt estre introduict en place de laquelle il n’est digne, ladite chapelle s’en sentira a jamais autant de tous offenser comme jusques icy elle s’est sentye honnorer. En tout ainsi que pour favoriser quelques particulliers vous ferez peu pour elle autant peu ferez pour votre renommée car vous donnerez occasion de juger de votre integrité ; autrement et sont au contraire que l’on n’a faict jusques icy ne sauryez garder que les gens de bien ne jugent que vous eussiez aussi bien faict de vous arrester au jugement d’un homme de bien et meilleur musicien de la Saincte-Chapelle que au leger jugement de quelques ungs qui ont voulu favoriser votre intencion et adherer a votre particuliere affection ainsi que vous messires en pouvez juger ; et tel estant votre jugement votre conscience se sentira par cy apres chatoillée quand vous lyrez ce que Saint Pol vous dit que tout mesmes est le pesché de retenir en son cueur la verité en faict de justice et de mentir a son esciant ».
Le 7 décembre 1558, « monsieur Gaillard suivant la charge a laquelle il a esté commys par ordonnance de chappitre pour l’absence du chantre pour enquerir de la suffisance de messire Jehan Testard vicaire et marguiller en l’eglise presenté… Monsieur Gaillard combien qu’il ne fust besoing examyner ledit Testard actendu quil estoit porveu de semblable office des l’an 1539 a rapporté qu’il avoit fait appeler tous les chappelains de l’eglise ; et en la presence des musitiens desdits chappelains il avoit examyné ledit Testard en lecture chant et musique ; et par l’advis desdits chappelains l’avoit trouvé cappable et suffisant pour obtenir ledit office de vicaire actendu qu’il avoit par l’espace de quinze ans exercé le mesme office et plus onereulx en ce que il n’est comme vicaire dudit tresorier tenu aux espistres et evangilles comme sont les aultres vicaires ; et aussi que depuis sa premiere reception il n’est en aucune chose dymynué soit en voix ou lecture ; mais plus tost augmenté et ainsi que dessus, icellui Gaillard l’a certiffié a monsieur Dumaine grand vicaire general de monsieur le tresorier ; et ce en sa conscience pour le proffict et honneur de ladite eglise ; au moyen de quoy et que messieurs cappitulans n’ont sur ce voulu aucune chose oppyner ledit Dumaine a institué ledit Testard audit office de vicaire. [Il prête serment ; et messieirs ont] ordonné a la charge qu’il sera tenu et a promis d’exercer la charge de marguiler en ladite eglise jusques ad ce qu’il y ait esté porveu, que ledit Testard sera mys et installé par ledit Gaillard en l’une des chaises basses ». Le 13 décembre 1558, « monsieur Dumayne a presenté a la place de vicaire marelier que souloit tenir messire Jehan Testard, Estienne Guyard naguerres enffant de cueur et a present aux gaiges de l’eglise ». (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1526, f. 108v-109, f. 109-110, f. 113-113v et autres).
Le 1er juin 1559, « sont comparus en chapitre en leurs personnes [rayé : Jehan Testard] Simon Gentilz et Estienne Guynart vicaires marreliers lesquels ont declaré a messieurs qu’ilz avoient trouvé que les ornemens de l’eglise estoient entierement selon quilz sont contenus et declarez par l’inventaire d’iceulx et partant quilz s’en chargent et que Jehan Testard nagueres vicaire marrellier en demoure deschargé si bon semble ce faire a mesdits sieurs lequel Testard present a pryé mesdits sieurs l’en descharger. Sur ce mesdits sieurs ont ordonné que ledit Guiart et Gentilz signeront ledit inventaire desdits ornemens et que ledit Guyart fera obliger ses pleiges et cautions pour ce faict ordonnez ce que de raison ; a quoy monsieur de Fogieres na en riens conscenty et s’en est sorty de chappitre ». Le 28 octobre 1559, « messire Jehan Testard a mis sur le bureau 25 livres 6 sols des deniers provenues des accordements ; et a esté mise entre les mains du distributeur pour distribuer en la maniere acoustumée ». Le 26 mars 1560, messieurs ont « donné a Michel Goyn, Jehan Testard et Simon Gentilz leurs distributions pour 3 jours a chacun d’eulx » (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1527, f. 23, 83, 132v).
Le 5 juillet 1561, « messieurs ont commis maistre Jehan Testard pour suyvre la dismerye du quartier d’Aurron ». Le 23 août 1561, « sera cherché les actes de chapitre de reception de messire Jean Grangier a l’office de chappelain et de messire Jehan Testard a l’office de vicaire pour veoir ce que sera a faire et procedder sur la presentacion faicte au chappitre par monsieur Dumayne a l’office de vicaire marrelier de la personne de messire François Divoy et autres actes consernant le mesme faict ». Le 23 septembre 1561, François Burgat fait son rapport sur « François d’Yvoy sur la presentation de René Demerlier pour estre vicaire a la place de Anthoine Montsayon ». Il est capable et présente ses lettres de tonsure pour faire apparoir de son ingenuité. Messire Anthoine Lheritier procureur en la court ecclesiastique de Bourges agé de 61 ans et messire Jehan Testard vicaire de ladite eglise aigé de 50 ans presens, desquelz a esté prins le serment au cas requis lesquelz chacun d’eulx ont rapporté et certiffié de verité quilz ont congneu les pere et mere dudit Dyvoy lesquelz en leur mariage se sont bien gouvernez sans aulcun vil blasme ou reproche ; et que d’eulx est descendu en loyal mariage ledit Dyvoy ains quilz ont cognu et veu par la frequentation quilz ont faicte quasi ordinere avec lesdits pere et mere dudit Dyvoy ». Il prête serment de vicaire. Le 27 août [sic septembre ?] 1561, messires Jehan Testard et autres demandent « leur donner leurs distributions pour aucuns jours quilz ont esté absents ». On attendra de savoir combien de journées chacun s’est absenté. Le 30 septembre 1561, Testard obtient ses distributions (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1528, f. 46v, 64, 74v, 76, 77v).
Le 5 janvier 1563, « messieurs ont octroyé a… Testard [et autres] leurs distributions du present cartier et ordonné que ci apres ilz assisteront et feront mieulx leur debvoir de venir au service de l’eglise autrement ne leur sera leur absence octroyée. Synon es jours qu’ilz feront faction pour la garde de la ville dont ilz certiffieront messieurs ou aulcun d’eulx ou bien le distributeur le jour preceddant quilz feront ladite faction ». Le 26 octobre 1563, « monsieur Dumaine pour et au nom et comme vicaire de monseigneur le thesaurier et ayant deluy charge a presenté a messieurs Mace Arrachepied enffant de cueur a la place et office de vicaire de l’eglise de ceans que souloyt tenir deffunct messire Jehan Testard a present vaccant par son decedz lequel Arragepied messieurs ont renvoyé a monsieur le chantre ». Le 21 avril 1569, de Jehan Basset commissaire estably a la saisye faicte a la requeste de messieurs des heritaiges qui furent a feu Jehan Testar [mort en 1563] assiz en la paroisse de prez, sur ce que Patyneau fermier desdits heritaiges peult debvoir 14 livres 16 sous tournois (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, . 8G 1529, f. 46v-47, 8G 1530, f. 67, 8G 1533, f. 116).
Bibliography
Pilleboue PCR