Hongher (de), Valentin (before 1465-after 25 May 1521). Musician

Le “Valentin de Cantere” signalé comme succentor de St-Jean de Bruges en 1463 et 1464 (Strohm1985, p.161) semble trop ancien pour pouvoir renvoyer à ce chantre, mais un il pourrait être le chanteur qui se désigne, dans une lettre qu’il adresse de Wiener Neustadt en 1467 à l’abbesse de Söflingen bei Ulm, comme “Pruder Valentinus, gardian in der neuen stat, capellan und organist des keysers” (Pietzsch 1971, p. 36, qui propose d’identifier ce Valentinus à Georg Valentinus, qui se présente comme Cantor Caesaris dans une lettre à Vadian de mars 1516). Willibald Gurlitt affirme que Valentin Hongher avait servi Mathias Corvin (†1490; Gurlitt1933). L’origine de cette information n’a pu être retrouvée, mais son nom seul suffit à rendre vraisemblable l’idée qu’il fit partie des chantres du roi de Hongrie qui trouvèrent à s’employer à la cour de Maximilien, évoqués par Molinet. Première mention parmi les 8 chanteurs du roi des Romains récompensés en 1492 par la confrérie de Bois-le-Duc pour leur visite (“Dominus Valentinus Onger, presbyter”). Reçoit une somme correspondant à environ 655 jours de service à 12s, dans la liste de gages 1492-95, ensuite présent sans aucune interruption jusqu’au 30.11.1505. Il ne participa probablement pas au second voyage d’Espagne, ce que confirme sa résignation d’une prébende à Bois le Duc en octobre 1506. Reçut deux dons de 20£ sont “pour l’aider a vivre et entretenir”, en août 1493 (1493R, f. 157v) et janvier 1495 (1495R, f. 206) et troisième en février 1501 de 15£ “en consideration de certains services qu'il lui a fait dont il ne veult icy faire autre declaration” (1501R, f. 171v). Les escroes l’appellent le plus souvent “messire Valentin”. Il ne vint cependant pas dès 1485 puisque de 1486 à 1489, il était maître d’école de la Kantorei de l’église St-Jacques d’Innsbruck, étroitement liée à la cour d’Innsbruck (Strohm1993, p.520). Tout indique que Maximilien le retint donc après avoir quitté les Pays-Bas en 1489, mais il ne reçut aucune expectative dans le premier registre des Preces primariae. Après son service bourguignon, il servit probablement la chapelle de Maximilien puis, brièvement, la chapelle pontificale en 1509 (Sherr1975, p.74, ne relève son nom que sur la liste de février 1509), avant de se retirer à St-Pierre de Louvain.
Détenait une prébende à St-Jean de Bois-le-Duc le 26.11.1497 au plus tard, qu’il résigne le 1.10.1506 avec la précision que son revenu est d’environ 22 florins du Rhin (1497Aud, 1506Aud). Il est à nouveau mentionné au titre de “regius capellanus” dans le second registre des Preces primariae de Maximilien (ca. 1508), qui accorde deux expectatives: l’une à “Valentin Bassista, presbyter, cantor olim regis defuncti”, donc postérieure au décès de Philippe le Beau en 1506, pour le monastère Saint-Michel d’Anvers (Ordre de Prémontré), l’autre à “Valentinus Unger, Leodiensis diocesis” pour l’église de Hoegaarden (dioc. Liège), par l’intermédiaire du chapelain de la cour de Maximilien Eberhard Sennft. (Reichert1954, p. 112, d’après Santifaller 1949,p. 632, n°14* et p. 637, n°215*). Chanoine de St-Pierre de Louvain en 1520 au plus tard (il est désigné comme tel dans son acte de légitimation du 25.5.1521), Molanus, au chapitre 21 du livre III de son Histoire de Louvain, intitulé “Commemoratio aliquot canonicorum ecclesiae divi Petri” consacre une notice à “Valentin Vuger”, sans aucun doute ce chanteur, mais qui ne contient qu’une unique information, sans commentaire: “Anno 1536, 25 septembris”. Il doit s’agir de la date de son décès.