Surname
Fresneau
Given Name
Jean
Variant Name
Frania
Franis (de)
Franner (?)
Date of birth
circa 1450
Place of birth
Fresnes (?)
Date of death
circa 1505
Role
Composer
Musician
Active period
1468 - 1505
Workplace
Cambrai
Milano
Rouen
Tours
Institution
Cappella ducale di Milano
Cathédrale de Cambrai
Cathédrale de Rouen
Chapelle royale de France
Basilique Saint-Martin de Tours
Biography
Cathédrale de Cambrai, 1468-1469. Fresneau, mentionné le 14 juin 1468 pour son logement dans la maison des enfants de chœur de la cathédrale de Cambrai en 1468-1469, est officiellement petit vicaire du 24 juin au 22 octobre 1468 et du 16 janvier au 5 mai 1469 (Wright 1975, p. 206 ; Planchart PCR / À paraître).
• Chapelle royale de France, 1469-1475. Retenu en 1469 au nombre des “chapelains ordinaires de la chapelle du roi”, il reçoit 130, puis 180 l.t. de gages annuels, et un don de 50 l.t. en 1475 “pour avoir une robe et autres habillemens à son plaisir” (9e compte de J. Briçonnet, F-BnF, f. fr. 20685 ; voir Perkins 1984 et FresneauÉd 2004).
• Voyage vers l’Italie, janvier 1476. Une lettre de Louis XI au duc de Milan, datée de Tours, le 24.1.1476 (Louis XI COR, X, p. 380-381, lettre MMXCIV [or. arch. de Milan]) indique que le départ de Fresneau vers l’Italie, début 1476, se fit avec l’aval du roi. Ce dernier demande au duc de Milan de recommander Fresneau, qui se rend à Rome, à Jérôme Riario, neveu de Sixte IV qui avait épousé en 1473 Catherine, fille naturelle de Galéas Sforza. Texte : “Mon frere, mandant Fresneau, mon chantre, à Rome à nostre saint Pere le Pape, vous priant quant je puis veullés escripre à la comte Hieronyme, vostre gendre, et auxi semblablement à vostre embassadeur, que luy veullent prester et doner toute faveur et ayde devers ledit nostre Saint Pere le Pape ita que ledit chantre haye subite et bone expedition (et semblablement j’ay doné charge a mondit chantre que en son passage il se doibt transporter par devers vous et vous dire et expouser aulcunes chouses pour vostre grant commodité et utilité), je vous prie, mon frere, que le veullez croire et luy ajouster plaine foy et creance à tout ce qu’il vous dira de ma part, tout ainsi que si moy mesmes le vous disoie. Et adieu, mon frere, que Dieu vous doint bone et longue vie et accomplissement de tous vos desirs. Escript à Tours, le XXIIIIe jour de genvier. [sign.] Loys. Tilhart. [Adr.] A nostre très cher et très amé frere et cousin le duc de Millan.” (Fiala PCR).
• Chapelle de Milan, 1476-1477. Il semble arrivé à Milan début mars 1476 puisqu’il reçoit alors par une lettre pontificale un ensemble de bénéfices dans le diocèse de Come équivalent à 120 florins d’or, qu’il résigne le jour même au profit d’un chanteur milanais également originaire de Cambrai, Jean Hanon* (Merkley & Merkley 1999, p. 149). Un acte du 8.6.1476 signale ensuite que “Iohannes Frania” a reçu une “signature pontificale” pour le bénéfice d’archiprêtre en l’église S. Alessandro de Fara (id., p.131). En novembre 1476, il reçoit le bénéfice d’un prêtre et abréviateur apostolique mort à Come. Il pourrait aussi être le “Iohannes Franner” qui nomme un procureur par un acte notarié du 25 avril suivant (id., p. 151). Encore mentionné pour une procuration par laquelle il nomme son frère Nicaise et Hanon en janvier 1477 (id., p. 285), il fait partie des chanteurs qui quittent Milan au début 1477, après l’assassinat du duc le 26.12.1476 (id., p. 235-236). Hanon présente encore des requêtes de sa part en avril 1478 (id., p. 290), mais Fresneau revint sans doute assez rapidement à la cour de France, probablement après avoir passé, comme prévu, quelque temps à Rome au cours de l’année 1477.
• Chapelle royale de France, 1480-1488. Fresneau est à nouveau qualifié de chapelain-chantre du roi dans un document du 28.2.1480 (Merkley & Merkley 1999, p. 294). En juillet 1486, toujours qualifié de chantre-chapelain du roi mais aussi chanoine de Saint Martin de Tours, il reçoit une expectative pour un bénéfice à la cathédrale de Rouen (Perkins 1984, p. 552). Fresneau est encore désigné comme chantre de la chapelle en 1488 (voir ci-dessous), et il continua probablement à servir au-delà de cette date, mais la perte de la documentation de la chapelle pour la décennie 1490 ne permet pas d’en savoir plus.
• Canonicat à la cathédrale de Rouen, 1488-1490. Suite à sa lettre de collation apostolique de 1486, il obtint en 1488 un canonicat à la cathédrale de Rouen, qu’il transmit en 1490 par permutation au profit de Leo Conseil. La documentation rouennaise de qualifie de prêtre, chanoine de Saint-Martin de Tours, chanoine d’Avranches et curé d’Ecquetot au diocèse d’Évreux (en 1490), bachelier en droit canon, et chantre de la chapelle royale (en 1488) (Tabbagh 1998, p. 247, n° 191).
• Cathédrale de Chartres, 1494-1505. De 1494 à février 1505, il semble avoir été lié, au titre de procureur des chanoines de Saint-Martin de Tours, à l’école cathédrale de Chartres, où il jouissait aussi du titre de “prévôt de Mayet”, dépendant de Saint-Martin de Tours (Pirro 1929 ; Lesure 1966). Durant ces années, il continua probablement à servir au moins occasionnellement la chapelle royale, comme le montre la place importante que lui réserve Guillaume Cretin, parmi les chantres de la chapelle royale cités dans sa Déploration sur la mort de Ockeghem, survenue le 6.2.1497 (“Prevost, Verjus, tant que Piscis prospère, / Prenez Fresneau pour vos chantz accorder, / La perte est grande et digne a recorder”; Cretin OP). Mais il n’est pas le “Johannes de Fresne” mentionné au service d’Anne de Bretagne en 1513 (Sherr 1988, p. 74), qui est qualifié de clerc alors que Fresneau était prêtre.
• Œuvres (NG2, MGG) : Une messe, cinq chansons, éd. et introduction biographique dans Fresneau MC.
• Chapelle royale de France, 1469-1475. Retenu en 1469 au nombre des “chapelains ordinaires de la chapelle du roi”, il reçoit 130, puis 180 l.t. de gages annuels, et un don de 50 l.t. en 1475 “pour avoir une robe et autres habillemens à son plaisir” (9e compte de J. Briçonnet, F-BnF, f. fr. 20685 ; voir Perkins 1984 et FresneauÉd 2004).
• Voyage vers l’Italie, janvier 1476. Une lettre de Louis XI au duc de Milan, datée de Tours, le 24.1.1476 (Louis XI COR, X, p. 380-381, lettre MMXCIV [or. arch. de Milan]) indique que le départ de Fresneau vers l’Italie, début 1476, se fit avec l’aval du roi. Ce dernier demande au duc de Milan de recommander Fresneau, qui se rend à Rome, à Jérôme Riario, neveu de Sixte IV qui avait épousé en 1473 Catherine, fille naturelle de Galéas Sforza. Texte : “Mon frere, mandant Fresneau, mon chantre, à Rome à nostre saint Pere le Pape, vous priant quant je puis veullés escripre à la comte Hieronyme, vostre gendre, et auxi semblablement à vostre embassadeur, que luy veullent prester et doner toute faveur et ayde devers ledit nostre Saint Pere le Pape ita que ledit chantre haye subite et bone expedition (et semblablement j’ay doné charge a mondit chantre que en son passage il se doibt transporter par devers vous et vous dire et expouser aulcunes chouses pour vostre grant commodité et utilité), je vous prie, mon frere, que le veullez croire et luy ajouster plaine foy et creance à tout ce qu’il vous dira de ma part, tout ainsi que si moy mesmes le vous disoie. Et adieu, mon frere, que Dieu vous doint bone et longue vie et accomplissement de tous vos desirs. Escript à Tours, le XXIIIIe jour de genvier. [sign.] Loys. Tilhart. [Adr.] A nostre très cher et très amé frere et cousin le duc de Millan.” (Fiala PCR).
• Chapelle de Milan, 1476-1477. Il semble arrivé à Milan début mars 1476 puisqu’il reçoit alors par une lettre pontificale un ensemble de bénéfices dans le diocèse de Come équivalent à 120 florins d’or, qu’il résigne le jour même au profit d’un chanteur milanais également originaire de Cambrai, Jean Hanon* (Merkley & Merkley 1999, p. 149). Un acte du 8.6.1476 signale ensuite que “Iohannes Frania” a reçu une “signature pontificale” pour le bénéfice d’archiprêtre en l’église S. Alessandro de Fara (id., p.131). En novembre 1476, il reçoit le bénéfice d’un prêtre et abréviateur apostolique mort à Come. Il pourrait aussi être le “Iohannes Franner” qui nomme un procureur par un acte notarié du 25 avril suivant (id., p. 151). Encore mentionné pour une procuration par laquelle il nomme son frère Nicaise et Hanon en janvier 1477 (id., p. 285), il fait partie des chanteurs qui quittent Milan au début 1477, après l’assassinat du duc le 26.12.1476 (id., p. 235-236). Hanon présente encore des requêtes de sa part en avril 1478 (id., p. 290), mais Fresneau revint sans doute assez rapidement à la cour de France, probablement après avoir passé, comme prévu, quelque temps à Rome au cours de l’année 1477.
• Chapelle royale de France, 1480-1488. Fresneau est à nouveau qualifié de chapelain-chantre du roi dans un document du 28.2.1480 (Merkley & Merkley 1999, p. 294). En juillet 1486, toujours qualifié de chantre-chapelain du roi mais aussi chanoine de Saint Martin de Tours, il reçoit une expectative pour un bénéfice à la cathédrale de Rouen (Perkins 1984, p. 552). Fresneau est encore désigné comme chantre de la chapelle en 1488 (voir ci-dessous), et il continua probablement à servir au-delà de cette date, mais la perte de la documentation de la chapelle pour la décennie 1490 ne permet pas d’en savoir plus.
• Canonicat à la cathédrale de Rouen, 1488-1490. Suite à sa lettre de collation apostolique de 1486, il obtint en 1488 un canonicat à la cathédrale de Rouen, qu’il transmit en 1490 par permutation au profit de Leo Conseil. La documentation rouennaise de qualifie de prêtre, chanoine de Saint-Martin de Tours, chanoine d’Avranches et curé d’Ecquetot au diocèse d’Évreux (en 1490), bachelier en droit canon, et chantre de la chapelle royale (en 1488) (Tabbagh 1998, p. 247, n° 191).
• Cathédrale de Chartres, 1494-1505. De 1494 à février 1505, il semble avoir été lié, au titre de procureur des chanoines de Saint-Martin de Tours, à l’école cathédrale de Chartres, où il jouissait aussi du titre de “prévôt de Mayet”, dépendant de Saint-Martin de Tours (Pirro 1929 ; Lesure 1966). Durant ces années, il continua probablement à servir au moins occasionnellement la chapelle royale, comme le montre la place importante que lui réserve Guillaume Cretin, parmi les chantres de la chapelle royale cités dans sa Déploration sur la mort de Ockeghem, survenue le 6.2.1497 (“Prevost, Verjus, tant que Piscis prospère, / Prenez Fresneau pour vos chantz accorder, / La perte est grande et digne a recorder”; Cretin OP). Mais il n’est pas le “Johannes de Fresne” mentionné au service d’Anne de Bretagne en 1513 (Sherr 1988, p. 74), qui est qualifié de clerc alors que Fresneau était prêtre.
• Œuvres (NG2, MGG) : Une messe, cinq chansons, éd. et introduction biographique dans Fresneau MC.
Bibliography
Cretin OP
Fiala PCR
Fresneau MC
Lesure 1966
Louis XI COR
Merkley & Merkley 1999
MGG
NG2
Perkins 1984
Pirro 1929
Planchart PCR
Sherr 1988
Tabbagh 1998
Wright 1975