Surname
Brit
Given Name
Jean
Variant Name
John
Vrit
Brith [= Britoni?]
Active period
1448 - 1479
Biography
FialaAnnexe, 1470R, f.357v: « messire Jehan Rit, escochois chantre », en route pour Rome en avril 1470. Moins de trois ans auparavant, juste après le décès de Philippe le Bon, « Jehan Vrith [ou « Brith »], chantre d'Escoche », très certainement la même personne, avait reçu 16£ à l’occasion du « partement de Bruxelles » le 26 août 1467 (1467R, f.259v-260), au même titre que les musiciens au service du comte de Charolais au moment de son accession au duché, dont certains obtinrent finalement un statut permanent à la cour du nouveau duc, tel Antoine Busnoys. Contrairement à ce dernier, Jean Brit ne fut finalement jamais engagé par la chapelle bourguignonne, mais il est possible de reconstituer en partie la carrière dans le nord-est de l’Italie d’un Giovanni Brith qui doit être le même chantre (carrière est évoquée succinctement dans STROHM1993, p.545 et 587). D’abord mentionné comme maestro di canto de la cathédrale de Trévise en 1448-49 (Giovanni D’ALLESSI, La cappella musicale del duomo di Treviso (1300-1633), Vedelago, Ars et religio, 1954, p.44), son nom réapparaît en 1460 dans un échange de lettres entre le marquis de Mantoue Ludovico Gonzaga, alors à la recherche d’un chantre pour enseigner la musique à l’un de ses pages, et le chanteur de Borso d’Este Niccolò Tedesco (Krombsdorfer), puis dans une troisième lettre adressée par Ludovico directement à Jean Brit (Voir FIALA, p. XX et Regards Croisés. Cette correspondance évoquée en partie ça et là mais toujours inédite a été relocalisée, complétée puis étudiée par William F. Prizer qui m’a généreusement fourni sa transcription des documents originaux ainsi qu’un bref commentaire (correspondance privée du 11.12.2001), dont je le remercie. Les trois lettres sont conservées aux archives de l’État de Mantoue, archives Gonzaga, carton 2888, registre 47, fol.4 (Ludovico à Tedesco, Mantoue le 19 juin 1460), carton 1228, fol. 335 (Tedesco à Ludovico, Ferrare le 21 juin 1460), et carton 2888, registre 47, fol.10 (Ludovico à Brit, Mantoue le 1er juillet 1460). Sur le rôle important de Niccolò Tedesco à la cour de Ferrare, voir LOCKWOOD1984, p.95-97.. Citations dans PRIZER1986, p.18, n.57). A défaut d’une preuve certaine d’un séjour mantouan de Brit peu après juin 1460, la mention de deux chanteurs accompagnés d’un luth qui interprétèrent devant deux des fils de Ludovico Gonzaga, dont Rodolfo, à Vérone en 1463, des chansons vénitiennes, genre connu sous le nom de giustiniane ou viniziane dans lequel semble avoir excellé Brit, pourrait témoigner de sa présence, ou, tout au moins, des fruits de son enseignement. Les dernières informations disponibles sur Brit le signalent en août 1471 comme chantre de la cathédrale d’Udine, dont il semble être devenu succentor en 1474. (« 1471. Item expendi die dominico quarto Augusti pro expensis factis Ioanni Britti Cantori qui cantavit Missam in choro »., unique référence à Brit dans Guiseppe VALE, « La Cappella Musicale del Duomo di Udine », Note d’archivio per la storia musicale, VII (1935), p.95, mais STROHM1993, p.587, indique, apparemment d’après une autre étude, que Brit fut succentor de cette cathédrale en 1474.) Les deux mentions de ce chanteur dans les comptes bourguignons concordent non seulement avec la chronologie de sa carrière italienne mais également avec celle du séjour à la cour de Bourgogne de Rodolfo Gonzaga, quatrième fils du probable employeur de Brit à Mantoue, Ludovico Gonzaga. Bien qu’il ait du être retardé jusqu’en septembre 1469 à cause de tensions diplomatiques avec la France, le séjour de Rodolfo à la cour avait été programmé dès 1467. Si, comme on peut le penser, Jean Brit avait bien été engagé vers 1460 à Mantoue, il est difficile d’imaginer que sa présence à la cour de Bourgogne juste après l’accession au duché de Charles le Téméraire soit tout à fait étrangère au contexte de la préparation du séjour de Rodolfo. Le don qu’il reçut en avril 1470 pour « plusieurs aggreables services » prouve en tout cas qu’il avait fréquenté la cour avec une certaine constance et, donc, qu’il y avait cotoyé Rodolfo, arrivé en septembre précédent. Cependant, la simple désignation de Brit par l’administration bourguignonne comme chantre écossais, le fait qu’il ne rentre pas ensuite en Italie avec Rodolfo, en novembre 1470, mais plusieurs mois avant, avec l’intention de se rendre à Rome, et la localisation de son emploi suivant à Udine et non à Mantoue sont autant d’indications que ses liens avec les Gonzaga étaient plus de l’ordre du souvenir qu’une réalité actuelle. Autrement dit, si le séjour de Brit en Bourgogne s’inscrivit dans le contexte de celui de Rodolfo Gonzaga, ce ne fut sans doute pas de manière officelle mais plutôt comme une « semi-coïncidence » résultant peut-être de la convergence des intérêts personnels de Brit avec les projets de son ancien employeur et de son fils. Un second élément d’explication s’offre en effet aux deux mentions de Brit à la cour de Charles le Téméraire. Pendant la période chronologique délimitée par les deux dons accordés à Brit (août 1467 - avril 1470), Charles le Téméraire passa une grande part de son temps à réorganiser la cour, procédant à un grand nombre de nouvelles nominations. L’absence de toute mention de Jean Brit entre les dates de ses deux dons laisse place à toutes les suppositions quant à sa localisation, mais n’interdit en tout cas pas d’imaginer qu’il ait séjourné à la cour de manière relativement continue. Le fait que son second don, qui signale son départ prochain, suive de près la promulgation en février 1470 de l’ordonnance nominative de l’hôtel ducal qui clôturait la période de réorganisation de la cour en fixant officiellement et pour plusieurs années l’effectif de ses serviteurs, pourrait indiquer qu’il avait jusque là espéré un engagement permanent. N’ayant pas été retenu par ce texte, il n’avait dès lors d’autre choix, après avoir obtenu dédommagement de ses services, que de tenter sa chance ailleurs.
Pour être complet, il faut signaler que les récompenses accordées à Jean Brit au début du règne de Charles le Téméraire pourraient renvoyer à des contacts antérieurs. En octobre 1457, Charles, alors comte de Charolais, avait accordé un don de 4£ « a un povre clerc escochois qui autreffois avoit aporté de la musique a monseigneur et s'en allait a Rome ». En dehors du parallèle frappant avec le second don de Jean Brit, rien n’indique évidemment qu’il s’agisse là de lui plutôt que d’un de ses compatriotes, mais si l’on admet qu’il était arrivé à la cour de Bourgogne dès l’accession de Charles le Téméraire au duché au moins en partie dans le but de s’y faire engager, il y a fort à parier que c’est parce qu’un contact antérieur de ce type lui faisait entrevoir un tel espoir. Quels qu’aient été la réalité de l’emploi à Mantoue du chantre qu’on peut désormais appeler par son nom original, John Brit, et son degré de proximité avec Rodolfo Gonzaga, il est peu probable que leur présence simultanée à la cour de Bourgogne n’ait été que le fruit du hasard, ne serait-ce que parce qu’il entretinrent sans doute, chacun à leur niveau et tous deux en vain, l’espoir commun d’obtenir un statut officiel au service du nouveau duc de Bourgogne. Dans le même temps, il semble clair que Brit avait alors pris son indépendance vis-à-vis du mécénat mantouan et poursuivait d’autres projets. Bien des incertitudes demeurent sur la carrière de ce chantre écossais bien cosmopolite, mais les dons qu’il reçut en Bourgogne sont en tout cas une preuve importante, de ce côté des Alpes, du passage d’un chantre féru de culture musicale italienne et clairement identifié, offrant un intéressant précédent à l’engagement de Jean Cordier en 1479. Il s’inscrit en outre dans la seule tradition de chantres étrangers de la cour.
SUR UN JEHAN BRITON OU DE BRIT IMPRIMEUR A BRUGES † 1492 :
L'Esprit des journaux, françois et étrangers - Page 241
books.google.frSociété de gens-de-lettres - 1779 - Afficher la publication en entier
Jean Briton , tous frais faits , » 15 gros ". Jean de Brit fit un payement en 1454, & ne mourut qu'en 1492; il n'a donc pas pu connoître Matthieu Regnault, Evêque de Térouanne , & avoir quelque relation avec lui , comme le croit M. G*** ...
Les origines et les débuts de l'imprimerie d'après les recherches ...
books.google.frCharles Mortet, Société française de bibliographie, Charles Mortet - 1922 - 98 pages - Extraits
Or, à la suite de recherches dans les archives locales de la Flandre, ce « Johannes Brito » a été identifié avec un Jean Bortoen, ... Qu'il y ait eu à Bruges, dans la seconde moitié du xv' siècle, un typographe du nom de Johannes Brito,
Pour être complet, il faut signaler que les récompenses accordées à Jean Brit au début du règne de Charles le Téméraire pourraient renvoyer à des contacts antérieurs. En octobre 1457, Charles, alors comte de Charolais, avait accordé un don de 4£ « a un povre clerc escochois qui autreffois avoit aporté de la musique a monseigneur et s'en allait a Rome ». En dehors du parallèle frappant avec le second don de Jean Brit, rien n’indique évidemment qu’il s’agisse là de lui plutôt que d’un de ses compatriotes, mais si l’on admet qu’il était arrivé à la cour de Bourgogne dès l’accession de Charles le Téméraire au duché au moins en partie dans le but de s’y faire engager, il y a fort à parier que c’est parce qu’un contact antérieur de ce type lui faisait entrevoir un tel espoir. Quels qu’aient été la réalité de l’emploi à Mantoue du chantre qu’on peut désormais appeler par son nom original, John Brit, et son degré de proximité avec Rodolfo Gonzaga, il est peu probable que leur présence simultanée à la cour de Bourgogne n’ait été que le fruit du hasard, ne serait-ce que parce qu’il entretinrent sans doute, chacun à leur niveau et tous deux en vain, l’espoir commun d’obtenir un statut officiel au service du nouveau duc de Bourgogne. Dans le même temps, il semble clair que Brit avait alors pris son indépendance vis-à-vis du mécénat mantouan et poursuivait d’autres projets. Bien des incertitudes demeurent sur la carrière de ce chantre écossais bien cosmopolite, mais les dons qu’il reçut en Bourgogne sont en tout cas une preuve importante, de ce côté des Alpes, du passage d’un chantre féru de culture musicale italienne et clairement identifié, offrant un intéressant précédent à l’engagement de Jean Cordier en 1479. Il s’inscrit en outre dans la seule tradition de chantres étrangers de la cour.
SUR UN JEHAN BRITON OU DE BRIT IMPRIMEUR A BRUGES † 1492 :
L'Esprit des journaux, françois et étrangers - Page 241
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Jean Briton , tous frais faits , » 15 gros ". Jean de Brit fit un payement en 1454, & ne mourut qu'en 1492; il n'a donc pas pu connoître Matthieu Regnault, Evêque de Térouanne , & avoir quelque relation avec lui , comme le croit M. G*** ...
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books.google.frCharles Mortet, Société française de bibliographie, Charles Mortet - 1922 - 98 pages - Extraits
Or, à la suite de recherches dans les archives locales de la Flandre, ce « Johannes Brito » a été identifié avec un Jean Bortoen, ... Qu'il y ait eu à Bruges, dans la seconde moitié du xv' siècle, un typographe du nom de Johannes Brito,