Surname
Le Machecrier
Given Name
Guillaume
Variant Name
Le Maschecrier
Macherrier
Macherier
Grant Guillaume de Saint Merry (Le)
Date of birth
circa 1378
Date of death
1460-5
Role
Composer
Employee of a court chapel (musician)
Musician
Succentor (ecclesiastical office)
Active period
1405 - 1460
Workplace
Bourges
Roma
Rouen
Institution
Capella pontificalis
Cathédrale de Rouen
Sainte-Chapelle de Bourges
Biography
Sainte-Chapelle de Bourges, 1406-1410. Grand Guillaume de Saint Merry est mentionné dans les comptes de 1406-1407 comme vicaire. D’après Françoise Lehoux, il est vicaire le 17 avril 1406 (n. st.) (Lehoux 1968, t. III, 32, note 5 d’après F-AD 18, 8G 1448, f. 25). Le 17 novembre 1406, Le Grand Guillaume est receu chapelain au lieu de messire Jarry [sic: il faut lire Jean Roy]. Il semble lié à Saliot de Villeblanche*, qualifié de chapelain du pape et qui est reçu chapelain le meme jour que lui. Il reçoit “pour ses distributions de chappelain depuis la sepmaine commençant aud terme de nactivité NS” 9 livres 1 sol 8 deniers. Il est enfin mentionné pour un don aux chapelains et vicaires sous le nom de Guillaume le Marcherere (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1633 et 8G 1633, f. 45).
Dans les comptes 1407-1408, il est mentionné comme chapelain sous le nom de Grant Guillaume. Le 5 octobre 1407, il va à Coucoursault avec m° Guillaume Le Bourgoing (louage de chevaux) sous le nom de messire Guillaume Le Maschecrier. C’est ensuite sous le même nom qu’il est mentionné dans les comptes de 1408 à 1410. Il touche un très faible terme de Pâques 1410 et disparaît des comptes à partir de l’année 1410-1411, où on peut lire que 5 prêtres de la chapelle touchent des distributions pour avoir celebré plusieurs messes en l’absence du Grant Guillaume (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1634-1637 et 8G 1634, f. 57v, 8G 1637, f. 118 et Higgins 1990 p. 689-701).
• Chapelle pontificale, 1418-1421. Son nom complet figure dans son acte d’engagement comme chapelain et chanteur de la chapelle pontificale, en date du 20.10.1418 (“In Mediolano : Die vicesima mensis octobris dominus Guillermus Le Machecrier alias le grant Guilhaume, rector parrochialis ecclesie de Bosco Hugonis [Le Boshion], Rothomagensis diocesis, receptus fuit in cappellanum et cantorem cappelle domini nostri pape”; Uginet 1975, p. 98). Également appelé “Guillermus magnus”, il sert en continu de cette date à l’été 1421 au moins (les listes suivantes manquent). Il sollicita une prébende à Saint-Vaast de Beauvais le 4.1.1420 (Haberl 1885, 453, 461 [Bst. I, p. 57, 65] ; Baix 1960, p. cclii; le tout résumé par Schuler 1968a, p. 40).
• Cathédrale de Rouen, 1422-1460. Prêtre, chanoine et sous-chantre de la cathédrale de 1422 à 1460, une entrée des actes capitulaires indique qu’il naquit vers 1378. Noble du diocèse de Rouen, frère de Colart, écuyer, et oncle d’Hector de Coquerel, il résida régulièrement, sauf en 1433, où il appartint à la chapelle du duc de Bourgogne (cet emploi signalé par les actes capitulaires [F-AD76, G 2127, f. 42v, réf. communiquée par V. Tabbagh] n’a apparemment pas laissé de trace dans la documentation bourguignonne). Il détenait plusieurs cures, vivait avec sa servante et son fils illégitime et mourut en mai 1460 (Tabbagh 1998, p. 203, n° 297).
• Réputation poétique. Dans Le grand et vrai art de pleine rhétorique, paru à titre posthume en 1521, Pierre Fabri, qui avait été, en 1487, un des premiers princes du Puy de Rouen, cite les poètes “Guillaume le Munier, Grant Guillaume, Gadiffer”, probablement des figures locales rouennaises sur lesquelles l’éditeur moderne du texte regrette de “ne pouvoir fournir aucun renseignement au lecteur” (Fabri Rh, III, p. xxvi). Fabri cite en fait trois poèmes de “Grant Guillaume” : le rondeau “C’est bel ouvrage que de plâtre” (id., II, p. 28), et deux autres rondeaux (id., II, p. 69) l’un, obscène, à triple lecture (“Margot / Les couillons Lucas // M’amie / M'ont cousté XX sous”), et l’autre évoquant la vie cléricale d’une manière conforme à la biographie de Le Machecrier (“Se je n'ay plus du pain de chapitre // Je ne chanteray plus en cueur // Ne diray leçon ne epistre, // Se je n'ay...”). Au vu de la longue carrière rouennaise de Guillaume Le Machecrier et de son activité de compositeur de chansons, il est probablement l'auteur de ces textes cités par Fabri.
• Remarque. Il n’est pas Guillaume Le Grain*, membre de la chapelle de Charles d’Orléans (cité notamment par Higgins 1987, p.267) .
• Œuvres. Toutes attribuées à “Le Grant Guillaume” (NG2, MGG, Fallows 1999, p. 704) : 1 Gloria et 2 Credo (dont un daté de 1426 dans le manuscrit), 4 virelais (dont un avec l’acrostiche: LE GRANT GUILLAUME), 1 pièce sans texte, et 1 contraténor supplémentaire pour “A son plaisir” de Pierre Fontaine.
Dans les comptes 1407-1408, il est mentionné comme chapelain sous le nom de Grant Guillaume. Le 5 octobre 1407, il va à Coucoursault avec m° Guillaume Le Bourgoing (louage de chevaux) sous le nom de messire Guillaume Le Maschecrier. C’est ensuite sous le même nom qu’il est mentionné dans les comptes de 1408 à 1410. Il touche un très faible terme de Pâques 1410 et disparaît des comptes à partir de l’année 1410-1411, où on peut lire que 5 prêtres de la chapelle touchent des distributions pour avoir celebré plusieurs messes en l’absence du Grant Guillaume (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1634-1637 et 8G 1634, f. 57v, 8G 1637, f. 118 et Higgins 1990 p. 689-701).
• Chapelle pontificale, 1418-1421. Son nom complet figure dans son acte d’engagement comme chapelain et chanteur de la chapelle pontificale, en date du 20.10.1418 (“In Mediolano : Die vicesima mensis octobris dominus Guillermus Le Machecrier alias le grant Guilhaume, rector parrochialis ecclesie de Bosco Hugonis [Le Boshion], Rothomagensis diocesis, receptus fuit in cappellanum et cantorem cappelle domini nostri pape”; Uginet 1975, p. 98). Également appelé “Guillermus magnus”, il sert en continu de cette date à l’été 1421 au moins (les listes suivantes manquent). Il sollicita une prébende à Saint-Vaast de Beauvais le 4.1.1420 (Haberl 1885, 453, 461 [Bst. I, p. 57, 65] ; Baix 1960, p. cclii; le tout résumé par Schuler 1968a, p. 40).
• Cathédrale de Rouen, 1422-1460. Prêtre, chanoine et sous-chantre de la cathédrale de 1422 à 1460, une entrée des actes capitulaires indique qu’il naquit vers 1378. Noble du diocèse de Rouen, frère de Colart, écuyer, et oncle d’Hector de Coquerel, il résida régulièrement, sauf en 1433, où il appartint à la chapelle du duc de Bourgogne (cet emploi signalé par les actes capitulaires [F-AD76, G 2127, f. 42v, réf. communiquée par V. Tabbagh] n’a apparemment pas laissé de trace dans la documentation bourguignonne). Il détenait plusieurs cures, vivait avec sa servante et son fils illégitime et mourut en mai 1460 (Tabbagh 1998, p. 203, n° 297).
• Réputation poétique. Dans Le grand et vrai art de pleine rhétorique, paru à titre posthume en 1521, Pierre Fabri, qui avait été, en 1487, un des premiers princes du Puy de Rouen, cite les poètes “Guillaume le Munier, Grant Guillaume, Gadiffer”, probablement des figures locales rouennaises sur lesquelles l’éditeur moderne du texte regrette de “ne pouvoir fournir aucun renseignement au lecteur” (Fabri Rh, III, p. xxvi). Fabri cite en fait trois poèmes de “Grant Guillaume” : le rondeau “C’est bel ouvrage que de plâtre” (id., II, p. 28), et deux autres rondeaux (id., II, p. 69) l’un, obscène, à triple lecture (“Margot / Les couillons Lucas // M’amie / M'ont cousté XX sous”), et l’autre évoquant la vie cléricale d’une manière conforme à la biographie de Le Machecrier (“Se je n'ay plus du pain de chapitre // Je ne chanteray plus en cueur // Ne diray leçon ne epistre, // Se je n'ay...”). Au vu de la longue carrière rouennaise de Guillaume Le Machecrier et de son activité de compositeur de chansons, il est probablement l'auteur de ces textes cités par Fabri.
• Remarque. Il n’est pas Guillaume Le Grain*, membre de la chapelle de Charles d’Orléans (cité notamment par Higgins 1987, p.267) .
• Œuvres. Toutes attribuées à “Le Grant Guillaume” (NG2, MGG, Fallows 1999, p. 704) : 1 Gloria et 2 Credo (dont un daté de 1426 dans le manuscrit), 4 virelais (dont un avec l’acrostiche: LE GRANT GUILLAUME), 1 pièce sans texte, et 1 contraténor supplémentaire pour “A son plaisir” de Pierre Fontaine.
Bibliography
Fabri Rh
Fallows 1999
Higgins 1987
Higgins 1990
MGG
NG2
Pilleboue PCR
Schuler 1968a
Tabbagh 1998
Uginet 1975