Weerbecke, Gaspard (…-circa 1520). Musician

Clerc du diocèse de Tournai, peut-être enfant de chœur à Sainte-Walburge d’Audenarde. A l’hiver 1471-72 au plus tard, il sert Galeazzo Maria Sforza à Milan, qui l’envoie, le 29.4.1472 en mission de recrutement dans les pays du nord et à nouveau en janvier 1473. “Vice-abbate”, en charge des 18 cantori di camera du duc, il reçoit une pension de 40 ducats sur la prévôté de S. Lorenzo de Lodi en 1473. Part pour Rome à l’hiver 1480-81, où il est membre du chœur pontifical pendant 8 ans. Après avoir refusé une proposition de Milan en 1482, il accepte une place à la cour de Ludovico Sforza en avril 1489. Le 14 octobre 1489, il est reçu par la ville d’Audenarde comme “sanck meester van den hertoghe van Melanen”. Au printemps 1493, il est à Florence, peut-être à nouveau en mission de recrutement. Revenu à Milan, il fuit en juin 1495 suscitant la colère de Ludovico qui écrit même à Philippe le Beau.

Retenu directement comme chapelain en novembre 1495. 4e chapelain en 1497, il reçoit 36£ en avril “pour l’aidier a garir de certaine maladie qui lui estoi lors nagaire survenue (qualifié de “haut-contre”; 1497R, 190v). Payé en continu jusqu’à l’escroe du 13 avril 1498, il est rayé dans les deux suivants des 4 et 10 juin, date à laquelle Georges du Buisson semble le remplacer. Il ne doit pas être confondu avec maistre Gaspard Armenguy*, arragonois qui sert en 1502.

Après son service bourguignon, il retourne à Milan à l’automne 1498. Juste après la prise de la ville par Louis XII, Ercole d’Este tente de l’engager le 28 novembre 1499, mais il préfère retourner à Rome où il est actif de 1500 à 1509. Toujours qualifié de “cantor capellae papalis” le 26.12.1514. Il est alors enregistré dans la conférie del Campo Santo dei Teutonici e Fiamminghi de Rome, mais semble finalement rentrer dans ses pays d’origine. Le 1.11.1515, Léon X lui promet un bénéfice de 200 ducats d’or dans les diocèses de Cambrai et Tournai, en récompense de ses services. Le 1.11.1517, il est chanoine de Sainte Marie ad Gradus à Mayence — Bragard évoque, elle, Notre-Dame de Munster (New Grove 2, art. “Weerbecke” & Merkley & Merkley 1999, passim, notamment p. 395-99).