Gallois (Le), Noël (…-…). Musician; Singer

Collégiale Saint-Hilaire de Poitiers, 1508. Le 26.7.1508, une délibération des registres capitulaires de l’église autorise le prêtre et ténoriste Noël Gallois, à jouer le personnage de Satan dans la prochaine représentation du Mystère de la Passion, en compagnie des enfants de chœur et des clercs de Saint-Hilaire-le-Grand (“Permissum est quibus civibus hujus civitatis, qui ad laudem Dei et fidei exaltationem liguraturi sunt hac in urbe mysterium passionis Christi, habere clericulos ecclesiae praesentis ; nec non etiam permissum est magistro Natali Gallois presbitero, tenoristae praesentis ecclesiae, ut valeat personatum Sathan ludere seu figurare” ; Longuemar 1857, p. 306, citant un registre disparu depuis ; cette citation a été maintes fois reprise dans les ouvrages d’histoire du théâtre, récemment, par Runnals 2003, p. 208).
• Chapelle de la reine de France, 1513. Une supplique enregistrée à Rome le 21.12.1513 décrit le règlement d’un différent apparu entre Galoys et Robert Presel*, chantres de la chapelle de la reine, au sujet d’un canonicat et prébende de l’église “Saint-Gervais de Vermandois” (dioc. Noyon ; peut-être la collégiale Saint-Gervais de Guise, F-dép. Aisne). La solution prévoit que Presel cède ses droits à un certain Jean Le Myre, auquel Galoys cède aussi son bénéfice ; en contre-partie, Le Myre versera une pension de 40 l.t. à Galoys (Sherr 1988, p. 74, d’après I-ASV, Reg. supplicationum 1436, f. 154v-155).
• Chapelle royale, 1515-1547. Membre de la chapelle royale dans le compte des obsèques de Louis XII en janvier 1515 (F-AN, KK 89, f. 88), sa carrière à la cour de France, particulièrement stable, se poursuivit tout au long du règne de François Ier. Il bénéficia de faveurs assez importantes. Le 30.1.1516, il figure parmi les chanteurs de la chapelle de François Ier qui obtinrent divers bénéfices et faveurs par une bulle du pape Léon X : Gallois obtient pour sa part la permission de tenir des bénéfices incompatibles (Sherr 1988, p. 74, d’après I-ASV, RV 1206, f. 470-475v). Toujours qualifié de “basse contre”, sa rémunération était de 400 l.t. annuelles en 1533, ce qui le plaçait au second rang de la chapelle, derrière Conrad Remiger*, un autre “fidèle” de la chapelle royale, aux mêmes gages que le sous-maître de la Chapelle (Cazaux 2002, p. 361 ; liste de gages p. 239-251). La même année, il fut, avec Jean Vallet* et Claudin de Sermisy*, l’un des exécuteurs testamentaires de Pierre Archer*, mort en septembre 1533. C’est sans doute bien Galois qui est évoqué sous le nom de “Maistre Noël” dans les vers dédiés par Jean Du Four à Hector Boucher, qui citent six membres de la chapelle royale autour des années 1530 (id., p. 260-261). Encore cité dans la liste des obsèques de François Ier, aucune mention de son nom n’a été retrouvée sous le règne d’Henri II (Handy 2008, Brooks 2000).