Surname
Picot
Given Name
Eustache
Date of birth
circa 1575
Date of death
1651-6-26
Role
Chapelmaster
Composer (no known polyphonic works preserved)
Employee of a court chapel (musician)
Master of choirboys
Musician
Singer
Active period
1592 - 1651
Workplace
Évreux
Paris
Rouen
Institution
Cathédrale d'Évreux
Cathédrale de Rouen
Chapelle royale de France
Sainte-Chapelle de Paris
Biography
METTRE EN BIBLIO LES INVENTAIRES
Nous utilisons la notice n° IV de Michel Brenet (Brenet 1910 p. 337-347) et l’artice de Denise Launay et de James R. Anthony du (NG2). Eustache Picot est l'un des personnages les plus considérables de la Sainte-Chapelle. Originaire d'Evreux ou « du diocèse d'Evreux », on peut déduire de son épitaphe qu’il nait autour de 1575.
• Epitaphe. « Cy gist le corps de feu messire Eustache Picot,vivant conseiller et aumosnier du Roy, maistre de musique de sa chapelle, abbé de Chalivoy et Chanoine de la Saincte Chapelle royalle du Palais, qui décéda le XXVIe jour de juin MDCLI, aagé de LXXVI ans. Requiescat in pace » (Brenet 1910 p. 346 d’après F-AN, LL 630, p. 247 cité par Raunié 1890 t. II, p. 471).
• Cathédrale d’Evreux, 1592. Eustache Picot est probablement élevé à la maîtrise de la cathédrale d'Evreux et il y sert comme « clerc de semaine » en 1592, année où il s'associe au Puy de musique érigé en cette ville (Brenet 1910 p. 336 citant Bonnin & Chassant 1837 p. 51).
• Cathédrale de Rouen, 1601-1604. Le 9 mai 1601, il prend la charge de maître de musique des enfants de la cathédrale de Rouen, et l'occupe jusqu'en 1604 (Brenet 1910 p. 336 citant Inventaire AD-76-G n° 2974 et Collette & Bourdon 1892, p. 121).
• Chapelle royale de France (Henri IV, Louis XIII). 1609 ?-1651. Nous ne connaissons pas la date de son entrée au service du roi. Il semble cependant qu’il prenne la charge de sous-maître de la chapelle royale pour le premier semestre (commençant en janvier), avec Formé assurant le second semestre, en 1609 à la mort d’Eustache du Caurroy, lequel exerçait seul la charge de maître de chapelle du roi Henri IV. Il est mentionné dans les comptes de 1619 avec des gages de 900 l., dans une quittance de 1635, dans les états de chapelle de 1631 et 1638. A la mort de Nicolas Formé en 1638, celui-ci est remplacé par Thomas Gobert comme sous-maître, mais Eustache Picot cumule les fonctions de compositeur de la chapelle royale pour les deux semestres au travers d’une charge spécialement créée de « Compositeur de la musique de la Chapelle » au gages annuels de 600 l. (Brenet 1910 p. 338 d’après F-BnF, ms. Clair. 808, ms. fr. 7835, pièce 44, ms. Clair. 814, p. 70, ms. fr. 21479, p. 227 et F-AN, Z ia, 486). Plus tard, il devient « Conseiller et aumônier du Roi », sans quitter ses fonctions musicales.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1620-1651. Le 5 octobre 1613, « Mr Eustache Picot, maître de la chapelle du Roy, s'est présenté avec lettres de collation du Roy, de la Chapelle perpétuelle de St Louys, et de celle de Notre Dame de la Gisante, en date du 25 septembre 1613, vacantes par la mort de Mr Hilaire de Vitte; auquel a esté faict response que lesd. lieux estoient rempliz, des personnes de Mre Laurent Galloys et Mre Florent Bienvenu, qui auroient pris possession dès le 26 et 27 septembre dernier » (Brenet 1910 p. 162, d’après F-AN, LL 601, f. 144-144v). Cette contestation est mentionnée comme « précédent » dans un factum du procès Pierre Blaise, Arrest du Conseil privé du Roy, etc., Paris, 1673, in-f., dont un exemplaire est contenu dans (Morand Usus t. l, pièce 205). Le 3 mars 1615, Eustache Picot se fait recevoir maître ès arts de l'Université de Paris (Diplôme orig. sur parchemin, Arch. de l'Assistance publique, dossier Picot).
Le 2 mai 1620, Eustache Picot est reçu chanoine. Il sera remplacé à sa mort par son assistant à la Chapelle royale Jean Veillot (Brenet 1910 p. 164 d’après F-AN, LL 630 p. 240 et Stein 1912 p. 135).
Le 31 mars 1623, Eustache Picot, chanoine montre « les Saintes Reliques » à Monsieur, frère du Roi,venu à la Sainte-Chapelle. Soucieux des prérogatives dues à sa qualité de prêtre, il provoque, conjointement avec un autre chanoine, Nicolas Loysel, un arrêt du Parlement, rendu le 4 juin 1625, qui donne la préséance dans la Sainte-Chapelle, aux chanoines prêtres sur ceux qui n'étaient que diacres ou sous-diacres (Brenet 1910 p. 338 d’après F-AN, LL 630 p. 467 et Morand Usus, t. 1, pièce 173).
Le 28 juillet 1629, Eustache Picot reçoit dans sa prébende Thomas Le Conte, natif de Meaux. Le 3 décembre 1631, Eustache Picot accompagne le chanoine Barrin auprès du roi pour plaider le remplacement du maître de musique Jacques Du Moustier décédé. Le roi leur aurait laissé libre disposition du choix et dit « Ouy, je veux bien, choisissez un habile homme » (Brenet 1910 p. 172, 175, 176 d’après F-AN, LL 602, f. 63v, 124-124v).
Le 11 décembre 1641, Eustache Picot propose à la Compagnie la fondation d'une procession solennelle pour le jour de Pâques, ce qui est accepté. Le 17 septembre 1642, il verse à la Compagnie la somme de trois mille livres pour sa fondation d'une procession. Le 7 juin 1645, une querelle avec Artus Auxcousteaux au sujet de la réception d’un enfant présenté par ce dernier conduit au renvoi de Auxcousteaux de la Sainte-Chapelle. Le 27 février 1649, Picot prête 400 l. à la Sainte-Chapelle pour payer la semaine des chantres (Brenet 1910 p. 177, 194, 199, 203 d’après F-AN, LL 603, f. 71, 96, 158v, 252v).
Maistre Eustache Picot meurt le 26 juin 1651. Les chanoines Tardieu et Barrin sont chargés d’« assister à l'inventaire qui sera faict des papiers et veoir s'il n'y en a aucun qui concerne les droicts de la Saincte Chappelle ». Le 5 juillet 1651, « Me Jeanvillot, prestre du diocèse de Paris » est pourvu par le roi de la prébende de chanoine, vacante par le décès d'Eustache Picot (Brenet 1910 p. 206 d’après F-AN, LL 604 f. 60, 62).
• Autres bénéfices :
1620 : En 1620, ayant suivi le Roi à Poitiers, il obtient de lui une prébende de chanoine en l'église cathédrale Saint-Hilaire, de cette ville, pour laquelle il doit entamer une action contre le chapitre,voir les archives départementales de la Vienne (Brenet 1910 p. 338 d’après F-AD 86 G 542).
1626 : En 1626, Eustache Picot est gratifié par le Roi de l'abbaye de Cercamp, au comté de Saint-Paul, en Artois ; mais à la même époque l'archiduchesse des Flandres, comtesse d'Artois, avait octroyé le même bénéfice à un autre personnage, un religieux nommé Jacques Lemaire ; c’est la source d'un procès, que Picot engage au Conseil d'Etat contre son compétiteur et contre l’ambassadeur de l'archiduchesse. On possède quatre factums relatifs à cette affaire, mais nous ne connaissons pas l'issue de ce procès (Brenet 1910 p. 338 d’après F-BnF, Fm 25890 (1) et (2), et Recueil Thoisy, vol 430).
1627-1651 : Mais c’est sans doute en compensation de la perte et en échange de l'abbaye de Cercamp, que Picot reçoit du roi l'abbaye de Chalivoy, au diocèse de Bourges, dont il prend possession par procuration, le 21 janvier 1627 (Brenet 1910 p. 338 d’après Arch. Assistance publique, dossier Picot, originaux sur parchemin de la bulle pontificale conférant à Picot cette abbaye, et du procès-verbal de prise de possession).
1639-1648 : En 1639, un nouveau bénéfice lui est octroyé : l'abbaye de Saint-Bertault de Chaumont, au diocèse de Reims qu'il paraît n'avoir pas conservé au delà de 1648 ou environ. En effet, il ne prend plus le titre d'abbé de Chaumont dans son testament, en 1650 (Arch. Assist. publ., dossier Picot : état du domaine de l'abbaye en 1639 ; concordat passé pour des réparations aux bâtiments, 1644).
• Fondations et donations
Tant de charges et de bénéfices constituent à Eustache Picot des revenus fort élevés. Parvenu à la vieillesse, il s'occupe d'employer sa fortune en donations et fondations pieuses et charitables, pour perpétuer son souvenir. On a vu qu’il fonde à la Sainte-Chapelle une procession solennelle doté le 17 septembre 1642, d’un versement de 3000 1.. Tout le cérémonial de cette procession, fixée au matin du dimanche de Pâques, est réglé minutieusement par le fondateur, qui a lui-même composé les chants devant y être exécutés, et qui les a fait noter dans un livret spécial (Brenet 1910 p. 339 d’après Bibl. Maz. ms. 3339 f. 13v à 15v).
Trois ans plus tard, par contrat en date du 11 octobre 1645, Eustache Picot fait donation à l'Hôtel Dieu de Paris d'une somme devingt mille livres, par laquelle il veut « contribuer de sa part au dessein depuis longtemps proposé pour augmenter la salle d'icel Hostel Dieu affin que lesdits pauvres ne soient si pressez qu'ilz ont esté par le passé » (Brenet 1910 p. 341 citant Ecorcheville 1907 p. 80, 81).
En 1650, Picot se souvenant de son lieu d’origine et de ses débuts de musicien à la cathédrale d'Evreux, renouvelle en faveur de cette église, la fondation qu’il avait faite à la Sainte-Chapelle, d'une procession pour le jour de Paques, avec exécution de chants de sa composition. On trouve parmi ses papiers conservés aux Archives de l’Assistance publique, les pièces concernant cette fondation (Arch. Assist. Publ., dossier Picot).
Dans la même année 1650, Eustache Picot rédige et écrit son testament olographe, qu'il augmente d'un codicille, le 17 mai 1651. Michel Brenet le reproduit in extenso. Il montre toute la richesse d’Eustache Picot et témoigne de l’excellente gestion de son patrimoine accumulé tout au long de sa vie. Il lègue des sommes importantes à différents ordres religieux parisiens, à sa famille, ses domestiques et différentes personnalités. Il réaffirme ses donations à l’Hostel Dieu et des Incurables, le tout en échange de prières en son souvenir. Dans un codicille, Picot donne toute sa musique à Eustache Gehenault, maistre de la musique de la Sainte-Chapelle. A la rédaction de son testament et des codicilles, Picot était déjà fort malade. Il meurt le 26 juin 1651. L'inhumation a lieu dans la basse Sainte-Chapelle, comme il l’avait demandé.
De toutes les œuvres que Picot avait dû composer pour la chapelle du roi, et de celles que par un codicille il léguait au maître de musique de la Sainte-Chapelle, aucune n'a été conservée. Il n'existe pas aujourd'hui de moyens d'apprecier son talent musical.
Nous utilisons la notice n° IV de Michel Brenet (Brenet 1910 p. 337-347) et l’artice de Denise Launay et de James R. Anthony du (NG2). Eustache Picot est l'un des personnages les plus considérables de la Sainte-Chapelle. Originaire d'Evreux ou « du diocèse d'Evreux », on peut déduire de son épitaphe qu’il nait autour de 1575.
• Epitaphe. « Cy gist le corps de feu messire Eustache Picot,vivant conseiller et aumosnier du Roy, maistre de musique de sa chapelle, abbé de Chalivoy et Chanoine de la Saincte Chapelle royalle du Palais, qui décéda le XXVIe jour de juin MDCLI, aagé de LXXVI ans. Requiescat in pace » (Brenet 1910 p. 346 d’après F-AN, LL 630, p. 247 cité par Raunié 1890 t. II, p. 471).
• Cathédrale d’Evreux, 1592. Eustache Picot est probablement élevé à la maîtrise de la cathédrale d'Evreux et il y sert comme « clerc de semaine » en 1592, année où il s'associe au Puy de musique érigé en cette ville (Brenet 1910 p. 336 citant Bonnin & Chassant 1837 p. 51).
• Cathédrale de Rouen, 1601-1604. Le 9 mai 1601, il prend la charge de maître de musique des enfants de la cathédrale de Rouen, et l'occupe jusqu'en 1604 (Brenet 1910 p. 336 citant Inventaire AD-76-G n° 2974 et Collette & Bourdon 1892, p. 121).
• Chapelle royale de France (Henri IV, Louis XIII). 1609 ?-1651. Nous ne connaissons pas la date de son entrée au service du roi. Il semble cependant qu’il prenne la charge de sous-maître de la chapelle royale pour le premier semestre (commençant en janvier), avec Formé assurant le second semestre, en 1609 à la mort d’Eustache du Caurroy, lequel exerçait seul la charge de maître de chapelle du roi Henri IV. Il est mentionné dans les comptes de 1619 avec des gages de 900 l., dans une quittance de 1635, dans les états de chapelle de 1631 et 1638. A la mort de Nicolas Formé en 1638, celui-ci est remplacé par Thomas Gobert comme sous-maître, mais Eustache Picot cumule les fonctions de compositeur de la chapelle royale pour les deux semestres au travers d’une charge spécialement créée de « Compositeur de la musique de la Chapelle » au gages annuels de 600 l. (Brenet 1910 p. 338 d’après F-BnF, ms. Clair. 808, ms. fr. 7835, pièce 44, ms. Clair. 814, p. 70, ms. fr. 21479, p. 227 et F-AN, Z ia, 486). Plus tard, il devient « Conseiller et aumônier du Roi », sans quitter ses fonctions musicales.
• Sainte-Chapelle de Paris, 1620-1651. Le 5 octobre 1613, « Mr Eustache Picot, maître de la chapelle du Roy, s'est présenté avec lettres de collation du Roy, de la Chapelle perpétuelle de St Louys, et de celle de Notre Dame de la Gisante, en date du 25 septembre 1613, vacantes par la mort de Mr Hilaire de Vitte; auquel a esté faict response que lesd. lieux estoient rempliz, des personnes de Mre Laurent Galloys et Mre Florent Bienvenu, qui auroient pris possession dès le 26 et 27 septembre dernier » (Brenet 1910 p. 162, d’après F-AN, LL 601, f. 144-144v). Cette contestation est mentionnée comme « précédent » dans un factum du procès Pierre Blaise, Arrest du Conseil privé du Roy, etc., Paris, 1673, in-f., dont un exemplaire est contenu dans (Morand Usus t. l, pièce 205). Le 3 mars 1615, Eustache Picot se fait recevoir maître ès arts de l'Université de Paris (Diplôme orig. sur parchemin, Arch. de l'Assistance publique, dossier Picot).
Le 2 mai 1620, Eustache Picot est reçu chanoine. Il sera remplacé à sa mort par son assistant à la Chapelle royale Jean Veillot (Brenet 1910 p. 164 d’après F-AN, LL 630 p. 240 et Stein 1912 p. 135).
Le 31 mars 1623, Eustache Picot, chanoine montre « les Saintes Reliques » à Monsieur, frère du Roi,venu à la Sainte-Chapelle. Soucieux des prérogatives dues à sa qualité de prêtre, il provoque, conjointement avec un autre chanoine, Nicolas Loysel, un arrêt du Parlement, rendu le 4 juin 1625, qui donne la préséance dans la Sainte-Chapelle, aux chanoines prêtres sur ceux qui n'étaient que diacres ou sous-diacres (Brenet 1910 p. 338 d’après F-AN, LL 630 p. 467 et Morand Usus, t. 1, pièce 173).
Le 28 juillet 1629, Eustache Picot reçoit dans sa prébende Thomas Le Conte, natif de Meaux. Le 3 décembre 1631, Eustache Picot accompagne le chanoine Barrin auprès du roi pour plaider le remplacement du maître de musique Jacques Du Moustier décédé. Le roi leur aurait laissé libre disposition du choix et dit « Ouy, je veux bien, choisissez un habile homme » (Brenet 1910 p. 172, 175, 176 d’après F-AN, LL 602, f. 63v, 124-124v).
Le 11 décembre 1641, Eustache Picot propose à la Compagnie la fondation d'une procession solennelle pour le jour de Pâques, ce qui est accepté. Le 17 septembre 1642, il verse à la Compagnie la somme de trois mille livres pour sa fondation d'une procession. Le 7 juin 1645, une querelle avec Artus Auxcousteaux au sujet de la réception d’un enfant présenté par ce dernier conduit au renvoi de Auxcousteaux de la Sainte-Chapelle. Le 27 février 1649, Picot prête 400 l. à la Sainte-Chapelle pour payer la semaine des chantres (Brenet 1910 p. 177, 194, 199, 203 d’après F-AN, LL 603, f. 71, 96, 158v, 252v).
Maistre Eustache Picot meurt le 26 juin 1651. Les chanoines Tardieu et Barrin sont chargés d’« assister à l'inventaire qui sera faict des papiers et veoir s'il n'y en a aucun qui concerne les droicts de la Saincte Chappelle ». Le 5 juillet 1651, « Me Jeanvillot, prestre du diocèse de Paris » est pourvu par le roi de la prébende de chanoine, vacante par le décès d'Eustache Picot (Brenet 1910 p. 206 d’après F-AN, LL 604 f. 60, 62).
• Autres bénéfices :
1620 : En 1620, ayant suivi le Roi à Poitiers, il obtient de lui une prébende de chanoine en l'église cathédrale Saint-Hilaire, de cette ville, pour laquelle il doit entamer une action contre le chapitre,voir les archives départementales de la Vienne (Brenet 1910 p. 338 d’après F-AD 86 G 542).
1626 : En 1626, Eustache Picot est gratifié par le Roi de l'abbaye de Cercamp, au comté de Saint-Paul, en Artois ; mais à la même époque l'archiduchesse des Flandres, comtesse d'Artois, avait octroyé le même bénéfice à un autre personnage, un religieux nommé Jacques Lemaire ; c’est la source d'un procès, que Picot engage au Conseil d'Etat contre son compétiteur et contre l’ambassadeur de l'archiduchesse. On possède quatre factums relatifs à cette affaire, mais nous ne connaissons pas l'issue de ce procès (Brenet 1910 p. 338 d’après F-BnF, Fm 25890 (1) et (2), et Recueil Thoisy, vol 430).
1627-1651 : Mais c’est sans doute en compensation de la perte et en échange de l'abbaye de Cercamp, que Picot reçoit du roi l'abbaye de Chalivoy, au diocèse de Bourges, dont il prend possession par procuration, le 21 janvier 1627 (Brenet 1910 p. 338 d’après Arch. Assistance publique, dossier Picot, originaux sur parchemin de la bulle pontificale conférant à Picot cette abbaye, et du procès-verbal de prise de possession).
1639-1648 : En 1639, un nouveau bénéfice lui est octroyé : l'abbaye de Saint-Bertault de Chaumont, au diocèse de Reims qu'il paraît n'avoir pas conservé au delà de 1648 ou environ. En effet, il ne prend plus le titre d'abbé de Chaumont dans son testament, en 1650 (Arch. Assist. publ., dossier Picot : état du domaine de l'abbaye en 1639 ; concordat passé pour des réparations aux bâtiments, 1644).
• Fondations et donations
Tant de charges et de bénéfices constituent à Eustache Picot des revenus fort élevés. Parvenu à la vieillesse, il s'occupe d'employer sa fortune en donations et fondations pieuses et charitables, pour perpétuer son souvenir. On a vu qu’il fonde à la Sainte-Chapelle une procession solennelle doté le 17 septembre 1642, d’un versement de 3000 1.. Tout le cérémonial de cette procession, fixée au matin du dimanche de Pâques, est réglé minutieusement par le fondateur, qui a lui-même composé les chants devant y être exécutés, et qui les a fait noter dans un livret spécial (Brenet 1910 p. 339 d’après Bibl. Maz. ms. 3339 f. 13v à 15v).
Trois ans plus tard, par contrat en date du 11 octobre 1645, Eustache Picot fait donation à l'Hôtel Dieu de Paris d'une somme devingt mille livres, par laquelle il veut « contribuer de sa part au dessein depuis longtemps proposé pour augmenter la salle d'icel Hostel Dieu affin que lesdits pauvres ne soient si pressez qu'ilz ont esté par le passé » (Brenet 1910 p. 341 citant Ecorcheville 1907 p. 80, 81).
En 1650, Picot se souvenant de son lieu d’origine et de ses débuts de musicien à la cathédrale d'Evreux, renouvelle en faveur de cette église, la fondation qu’il avait faite à la Sainte-Chapelle, d'une procession pour le jour de Paques, avec exécution de chants de sa composition. On trouve parmi ses papiers conservés aux Archives de l’Assistance publique, les pièces concernant cette fondation (Arch. Assist. Publ., dossier Picot).
Dans la même année 1650, Eustache Picot rédige et écrit son testament olographe, qu'il augmente d'un codicille, le 17 mai 1651. Michel Brenet le reproduit in extenso. Il montre toute la richesse d’Eustache Picot et témoigne de l’excellente gestion de son patrimoine accumulé tout au long de sa vie. Il lègue des sommes importantes à différents ordres religieux parisiens, à sa famille, ses domestiques et différentes personnalités. Il réaffirme ses donations à l’Hostel Dieu et des Incurables, le tout en échange de prières en son souvenir. Dans un codicille, Picot donne toute sa musique à Eustache Gehenault, maistre de la musique de la Sainte-Chapelle. A la rédaction de son testament et des codicilles, Picot était déjà fort malade. Il meurt le 26 juin 1651. L'inhumation a lieu dans la basse Sainte-Chapelle, comme il l’avait demandé.
De toutes les œuvres que Picot avait dû composer pour la chapelle du roi, et de celles que par un codicille il léguait au maître de musique de la Sainte-Chapelle, aucune n'a été conservée. Il n'existe pas aujourd'hui de moyens d'apprecier son talent musical.
Bibliography
Bonnin & Chassant 1837
Brenet 1910
Collette & Bourdon 1892
NG2
Raunié 1890
Stein 1912