Fournier, Jean (…-1503)

Sainte-Chapelle de Paris, 1468-1498. Jean Fournier est reçu chanoine en 1468, et remplacé par Guillaume de Clugny en 1470 d’après (Stein 1912 p. 133). D’après (Morand 1790 p. 279), le 28 Janvier 1470 (n. st.), Jean Fournier résigne sa chanoinie en faveur de Guillaume de Clugny, mais quatorze jours plus tard, Guillaume de Clugny résigne en faveur de Jean Fournier. Morand écrit encore que Jean Fournier teste le 10 juillet 1503 et se qualifie de chanoine de l’église de Paris et chapelain de la chapelle de Sainte-Anne, dans la paroisse de Saint-Barthelemi et donne tous ses biens à la Sainte-Chapelle.
• Michel Brenet cite de nombreuses fois Jean Fournier de 1476 à 1498. Plus précisément le 9 décembre 1476, Jean Fournier est mentionné dans une ordonnance relative à la mort du trésorier Guy Le Bel. Le 12 décembre 1481, les chanoines dont J. Fournier répondent positivement « à la supplication faicte par maistre Henry de Corbueil tenoriste » pour avoir uine augmentation de gage ». Le 4 septembre 1482, les chanoines décident de s’associer à l’opposition formée par leur « conchanoine » Fournier contre « les chapelains et chantres royaux nouvellement fondez en lad. Saincte-Chappelle », au sujet du partage d’une offrande de cent écus d’or envoyée par le Roi. Enfin le 5 mai 1498, Jean Fournier fonde des offices pour la veille et le jour de la fête de l'Annonciation (Brenet 1910 p. 35, 36, 43 d’après F-AN, LL 620, f. 7v, LL 621, f. 98, 103v, LL 622, f. 66). Le texte de la fondation peut être trouvé dans les obituaires de la Sainte-Chapelle :
• « Fundatio dni Johannis Fournier Canonici sacrosancte capelle regalis palacij Parisiensis facta per dictum Fournier in dicta Capella. Videlicet. Responsorium: Gaude Maria, pro dicta fondatione cantabit ["circa hora septimam serotinam", ajouté en surcharge] in Vigilia Annuntiationis Dominice quod responsorum incipietur et reincipietur ante altare a quatuor pueris chori genibus flexis et erectis ad versiculum: Gabrielem, cum Gloria patri. Et cantabitur dictum responsorium in pleno [sic] cantu duntaxat sine rebus factis. Et pulsabitur organis campane dictum Responsorium durante. Postea vero in organis cantabitur Inviolata cum versiculo et oratione Deus qui de beate cum psalmo De profundis. Et distribuentur cuilibet canonico 3. s. t. et cuilibet capellano 2. s. t. et cuilibet clerico, pueris chori, curato et pulsatori 18 d. t. Et pulsatorem pro pulsatione omnis campanæ 4 s. t. Et organiste tam pro dicto Inviolata que pro Missa fundata per dictum Fournier, 5. l. t. Pulsatorem ante organorum, 18 s. t. ».
• Jean Fournier meurt en 1503 (Brenet 1910 p. 43 d’après F-BnF, ms. lat. 17741, f. 12v et Bibl. maz. ms. 3339, f. 12 et 55, F-AN, LL 630 p. 148). Il est possible que Jean Fournier ait quitté la Sainte-Chapelle entre 1498 et 1503.
• Notre-Dame Paris. Avant 1503, Jean Fournier devient chanoine de Notre-Dame et chapelain de la chapelle Sainte Anne, paroisse Saint Barthélémy d’après son testament de 1503.

CORRESPONDANCE LOUIS XI
Lettres de Louis XI, roi de France: publiées d'après les originaux ...: Volume 7, p. 23 :
books.google.frLouis XI (King of France), Joseph Frédéric Louis Vaesen, Étienne Charavay - 1900 - Extraits
... pour ce que nous avons sceu que ou procès pendant par devant vous, entre nostre chier et bien amé cousin maistre Guillaume Lalemant et ung nommé Jehan Fournier, pour raison de la prebende de nostre Saincte Chappelle de Paris, ...

MCVIII.

AU PARLEMENT (v.).

Notre-Dame-de-la- Victoire, 26 mars 1478.

Ordre de jager le plus promptemeot possible le procès pendant
entre Guillaume Laiemant, « subrogué ou lieu de maistre
Guillaume de Gluny , protonotaire du Saint Siège appostolique, 9

i. Sic, pour c gessistis. »

2. Voy. M. Perret, Histoire des relations de la France avec Venise,
t. n, pp. 112-113.



LETTRES DE L0UI8 XI. 11

et Jean Fournier, à raison d'une prébende de la Sainte Cha-
pelle, résignée par ledit Fonrnier au profit dudit de Gluny. —
(Orig. Arch. nat., XiA9317, fol. 88.)

De par le roy.
Noz amez et feaulx, nous avons sceu que le procès
qui est pendant en nostre court de parlenaent entre
maistre Guillaume Lalemant, subrogué ou lieu de
nostre amé et féal conseillier maistre Guillaume de
Gluny S protbonotaire du Saint Siège appostolicque,
d'une part, et maistre Jeban Fournier, d'autre, pour
raison de Tune des prébendes de notre Sainte Ghap-
pelle, que resigna ja pieça ledit Fournier en noz mains
au prouffit dudit de Gluny, est de présent appoincté
en droit et prest à juger. Et, pour ce que nous desi-
rons ledit procès estre jugié et expédié le plus dilligem-
ment que faire se pourra, nous voulons et vous man-

i . Ge personnage, d'origine bourguignonne, était fils de Henri,
seigneur de Gonforgien, et de Perrenete de Ghalonge. D*abord
ofiicial et archidiacre d'Avallon, an diocèse d'Autan, puis proto-
notaire apostolique, prévôt de Béthune et de Saint-Léonard de
Liège, abbé de Bourgueil en Vallée et évéque de Térouanne ; il
fut en outre < conseiller et maistre des requestes de Tostel du
comte de Gharrolois et son receveur et garde des deniers de son
espargne, i d'après une quittance par lui donnée le 25 juillet 1466 à
« Jehan Fourment, receveur du demmaine d'Amiens » (Bibl. nat..
Pièces orig., vol. 791, dose. Glugny 17591, n» 6), « trésorier gêne-
rai commis par le duc de Bourgogne à recevoir tous les deniers
de ses aydes, restes de comptes et autres parties extraordi-
naires, 1 d'après une autre quittance par lui donnée le 14 mai
1470. (Ibid., n» 7.) Après la mort de Gharles le Téméraire, il
passa au service de Louis XI, qui le nomma évéque de Poitiers
en 1479, et le chargea, en 1480, de négocier la cession par Jean
de Brosse, comte de Penthièvre, et Nicole, sa femme, de leurs
droits à la succession de Bretagne. La même année, il travailla
encore à obtenir du roi René Thommage du comté de Bar. Il
mourut peu après, avant le 14 août 1480. (Gall. christ., II, 1201.)



4SI LETTRES DE LOUIS XI.

dons bien expressément que, en toute dilligence, vous
voyez et visitez ledit procès, et sur icellui prononcez
vostre arrest et jugement le plus tost qui vous sera
possible, en ayant le bon droit dudit Lalemant pour
singuUierement recommandé en toute bonne raison et
justice. Donné à Nostre Dame de la Victoire lez Senlis,
le XXVI* jour de mars.