Surname
Colin
Given Name
Pierre
Variant Name
Collin
Role
Composer
Master of choirboys
Musician
Organist
Singer
Active period
1539 - 1572
Workplace
Autun
Institution
Cathédrale d'Autun
Biography
Gloria Missa Pere de nous ds Pogue, p. 370-74 Gloria Missa Emendemus ibid, p. 365-69
• Cathédrale d’Autun, 1539-1572. Pierre Colin est d’après la notice du New Grove de William C. Lengefeld (NG2) compositeur, maître des enfants de choeur de 1539 environ à 1561 et organiste de 1562 à 1569 environ. Il est mentionné comme prêtre et chapelain de 1539 à 1572.
Pierre Colin est contacté par la Sainte-Chapelle pour éventuellement prendre la charge de maître des enfants en 1552: le 6 août 1552, messieurs ont « ordonné qu’il sera envoié ung homme de pied a Aultun vers maistre Pierre Collin, maistre des enffans de cueur de l’eglise dudit lieu pour luy porter lettres pour scavoir s’il vouldroit venir au service de l’eglise et prandre la charge de la maistrise des enffans de cueur ». [après echec auprès de Clément Morel, maître des enfants de Nevers, et départ de Jean Bastard] Le messager a été paié le 9 août 1552 (Pilleboue 1990 d’après F-AD 18, 8G 1520, f. 45v).
Hippolyte Abord dans son Histoire de la Réforme et de la Ligue dans la ville d’Autun, cite Pierre Colin : On représentait, le jour de la Pentecôte, une sorte de mystère ou moralité, qui semble avoir eu pour sujet la conversion des Gentils par les apôtres. Une délibération du 24 mai 1560 donne les détails suivants sur ce drame de l'Homme sauvage :
« Sur le mis en avant par André Ferrand, chanoine, que depuis six ou sept ans en ça, pour raison des guerres et cher temps, on avoit délaissé de faire, en l'église d'Autun, le jour de la fête de Pentecôte, certaine peincture ornée et environnée de fleurettes, et icelles figures servant d'instruction au peuple, selon le temps que l'on apelle vulgairement l'Homme sauvage, avec certains devis et sentences déclaratives d'icelle figure. — On requiert MM. sur ce délibérer et ordonner que le dit homme sauvage soit faict cette » prochaine fête de Pentecôte, à la manière accoustumée. —, En conséquence, Pierre Colin, maître des enfants d'aube, sera adverti les mener aux champs ces mardi, mercredi, jeudi et vendredi, pour cueillir et amasser les dites fleurs et herbes, et pourvoir que le dit homme sauvage soit représenté le jour de Pentecôte, selon que de toute ancienne et louable coustume en leur église a été faict le temps passé. Il est ordonné à chacun des enfans et aultres qui voudraient aller aux champs avec eux, de ne jouer à jeux de cartes, dés ni aultres défendus et de ne se trouver ni assister au service divin, auquel, pour raison des dites herbes, nul ne sera tenu pour présent.
[Pierre Colin, grand-marguillier et directeur de la maîtrise, chargé de la nourriture, de l'entretien et de l'instruction des enfants de chœur, avait coutume de les tenir chez lui l'espace de six mois pour éprouver leur voix dans le plain-chant. Colin fut plus tard organiste de la cathédrale. — Son frère, Jean Colin, était recteur de l'hôpital du Saint-Esprit ou de Notre-Dame du Châtel.]
• Œuvres. La plupart des 26 messes de Pierre Colin sont inspirées de ses propres motets et psaumes, mais aussi des motets de Richafort, Certon et d’autres. Dans la préface de son Liturgicon musicarum il explique qu’il a cherché dans la construction de sa musique, à ce que le texte puisse être facilement compris. Six de ses huit chansons qui lui sont attribuées ont été publiées par Attaingnant sous son nom de famille. Par son oeuvre sacrée, Colin apporte une contribution significative à la musique française de la generation post Josquin.
Oeuvres sacrées
Liber octo missarum … moduli quos motettos usitatiori nomine vulgus vocat … parthenica cantica in laudem illibatae virginis conscripta (quae … Magnificat inscribuntur) octo sunt, singulaque proprio tono distinguuntur, 4–6vv (Lyons, 1542)
Liber tertius missae sex, 4vv (Venice, 1544)
Les 50 pseaulmes de David traduictz par Clement Marot … en chant non vulgaire; mais plus convenable aux instrumens, 4vv (Paris, 1550)
Liturgicon musicarum 12 missarum (Lyons, 1554 [lost], 2/1556)
Missa, ad imitationem moduli ‘Confitemini’, 4vv (Paris, 1556)
Missa, ad imitationem moduli ‘In me transierunt’, 4vv (Paris, 1556)
Missa, ad imitationem moduli ‘Surgens Jesus’, 4vv (Paris, 1556)
Modulorum (quos vulgo motecta vocant), liber I, 4–6vv (Paris, 1562)
Modulorum … liber II (Paris, 1562)
Les sept pseaumes penitentiaux de David, traduits en rithme françoise, par Clement Marot, 4vv (Paris, 1564)
Messe, 4vv (Venice, 1580)
2 messes, 15472; Missa ‘Salus nostra’, 4vv, in Missae duodecim (Paris, 1554) [réimprimée plus tard séparément]; 2 messes reimprimées d’après des editions antérieures en 15902
1 Magnificat, 15472; 3 Magnificat settings, 15533 [2 reimpressions du Liber octo missarum]
15 motets, 153911, 15425, 15427, 15511, 15538, 155513, 155514
Oeuvres profanes
7 chansons, 153812, 15415, 15437, 154512, 154919, 155012; 1 in Le parangon des chansons, XIIe livre (Lyons, 1543) [sans nom d’auteur, attribuée à P. Colin in Catalogue de la bibliothèque de F.J. Fétis (Brussels, 1877)]: 2 ed. in PÄMw, xxiii (1899/R), 1 ed. in RRMR, xxxviii (1981)
• Cathédrale d’Autun, 1539-1572. Pierre Colin est d’après la notice du New Grove de William C. Lengefeld (NG2) compositeur, maître des enfants de choeur de 1539 environ à 1561 et organiste de 1562 à 1569 environ. Il est mentionné comme prêtre et chapelain de 1539 à 1572.
Pierre Colin est contacté par la Sainte-Chapelle pour éventuellement prendre la charge de maître des enfants en 1552: le 6 août 1552, messieurs ont « ordonné qu’il sera envoié ung homme de pied a Aultun vers maistre Pierre Collin, maistre des enffans de cueur de l’eglise dudit lieu pour luy porter lettres pour scavoir s’il vouldroit venir au service de l’eglise et prandre la charge de la maistrise des enffans de cueur ». [après echec auprès de Clément Morel, maître des enfants de Nevers, et départ de Jean Bastard] Le messager a été paié le 9 août 1552 (Pilleboue 1990 d’après F-AD 18, 8G 1520, f. 45v).
Hippolyte Abord dans son Histoire de la Réforme et de la Ligue dans la ville d’Autun, cite Pierre Colin : On représentait, le jour de la Pentecôte, une sorte de mystère ou moralité, qui semble avoir eu pour sujet la conversion des Gentils par les apôtres. Une délibération du 24 mai 1560 donne les détails suivants sur ce drame de l'Homme sauvage :
« Sur le mis en avant par André Ferrand, chanoine, que depuis six ou sept ans en ça, pour raison des guerres et cher temps, on avoit délaissé de faire, en l'église d'Autun, le jour de la fête de Pentecôte, certaine peincture ornée et environnée de fleurettes, et icelles figures servant d'instruction au peuple, selon le temps que l'on apelle vulgairement l'Homme sauvage, avec certains devis et sentences déclaratives d'icelle figure. — On requiert MM. sur ce délibérer et ordonner que le dit homme sauvage soit faict cette » prochaine fête de Pentecôte, à la manière accoustumée. —, En conséquence, Pierre Colin, maître des enfants d'aube, sera adverti les mener aux champs ces mardi, mercredi, jeudi et vendredi, pour cueillir et amasser les dites fleurs et herbes, et pourvoir que le dit homme sauvage soit représenté le jour de Pentecôte, selon que de toute ancienne et louable coustume en leur église a été faict le temps passé. Il est ordonné à chacun des enfans et aultres qui voudraient aller aux champs avec eux, de ne jouer à jeux de cartes, dés ni aultres défendus et de ne se trouver ni assister au service divin, auquel, pour raison des dites herbes, nul ne sera tenu pour présent.
[Pierre Colin, grand-marguillier et directeur de la maîtrise, chargé de la nourriture, de l'entretien et de l'instruction des enfants de chœur, avait coutume de les tenir chez lui l'espace de six mois pour éprouver leur voix dans le plain-chant. Colin fut plus tard organiste de la cathédrale. — Son frère, Jean Colin, était recteur de l'hôpital du Saint-Esprit ou de Notre-Dame du Châtel.]
• Œuvres. La plupart des 26 messes de Pierre Colin sont inspirées de ses propres motets et psaumes, mais aussi des motets de Richafort, Certon et d’autres. Dans la préface de son Liturgicon musicarum il explique qu’il a cherché dans la construction de sa musique, à ce que le texte puisse être facilement compris. Six de ses huit chansons qui lui sont attribuées ont été publiées par Attaingnant sous son nom de famille. Par son oeuvre sacrée, Colin apporte une contribution significative à la musique française de la generation post Josquin.
Oeuvres sacrées
Liber octo missarum … moduli quos motettos usitatiori nomine vulgus vocat … parthenica cantica in laudem illibatae virginis conscripta (quae … Magnificat inscribuntur) octo sunt, singulaque proprio tono distinguuntur, 4–6vv (Lyons, 1542)
Liber tertius missae sex, 4vv (Venice, 1544)
Les 50 pseaulmes de David traduictz par Clement Marot … en chant non vulgaire; mais plus convenable aux instrumens, 4vv (Paris, 1550)
Liturgicon musicarum 12 missarum (Lyons, 1554 [lost], 2/1556)
Missa, ad imitationem moduli ‘Confitemini’, 4vv (Paris, 1556)
Missa, ad imitationem moduli ‘In me transierunt’, 4vv (Paris, 1556)
Missa, ad imitationem moduli ‘Surgens Jesus’, 4vv (Paris, 1556)
Modulorum (quos vulgo motecta vocant), liber I, 4–6vv (Paris, 1562)
Modulorum … liber II (Paris, 1562)
Les sept pseaumes penitentiaux de David, traduits en rithme françoise, par Clement Marot, 4vv (Paris, 1564)
Messe, 4vv (Venice, 1580)
2 messes, 15472; Missa ‘Salus nostra’, 4vv, in Missae duodecim (Paris, 1554) [réimprimée plus tard séparément]; 2 messes reimprimées d’après des editions antérieures en 15902
1 Magnificat, 15472; 3 Magnificat settings, 15533 [2 reimpressions du Liber octo missarum]
15 motets, 153911, 15425, 15427, 15511, 15538, 155513, 155514
Oeuvres profanes
7 chansons, 153812, 15415, 15437, 154512, 154919, 155012; 1 in Le parangon des chansons, XIIe livre (Lyons, 1543) [sans nom d’auteur, attribuée à P. Colin in Catalogue de la bibliothèque de F.J. Fétis (Brussels, 1877)]: 2 ed. in PÄMw, xxiii (1899/R), 1 ed. in RRMR, xxxviii (1981)
Bibliography
Abord 1885
NG2
Pilleboue 1990