Busserat, Jacques (…-…). Musician; Singer

Sainte-Chapelle de Bourges, 1565-1572. Le 17 novembre 1565, « monsieur Simon de Gaillard a presenté a monsieur Laurent Dumaine vicaire du tresorier maistre Jaques Busserat natif de la ville d’Issoudun diocese de Bourges a l’office et place de vicaire en ladite eglise que souloit tenir messire Toussainctz Rahel ». Il est renvoyé à Crenequin. Le 24 novembre 1565, Crennequin présente son rapport « sur Jaques Busserat, il a enquis et examiné ledit Busserat de sa suffisance a tenir ladite place en la presence de plusieurs chantres de l’eglise, lequel il a trouvé estre suffisant et cappable. [Il] sera receu quand il aura fait apparoir de ses lettres de tonsure ». Le 24 novembre 1565, Jaques Busserat est reçu vicaire, le temps d’aller chercher ses lettres de tonsure. Il prête serment, il doit faire aparoir de son ingenuité dedans 8 jours et se faire promouvoir aux sainctes ordres dans 1 an. Le 4 novembre 1572, « messieurs ont entendu le rapport de monsieur le thesaurier sur la suffisance de messire Jehan Barrilhat quilz avoient presenté audit sieur pour estre vicaire en la place de Jacques Busserat vaccant par sa demission et a laquelle place leur appartenoit de presenter a cause que la prebende… vaque de present ». Il est reçu (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1532, f. 74v, 77v, 78, 8G 1536).
• Chambre et Chapelle royale de France, (Charles IX, Henri III), 1572-1587. Jacques Busserat ou Buserat est mentionné comme chantre de la Chapelle royale de musique de 1572 à 1578 et de musicien et chantre de la Chambre de musique de 1575 à 1587. Il est cité par Isabelle handy et Jeannice Brooks (Handy 2008, p. 120, 231, 245, 320, 377, 453, 456) et BrooksJ 2000, p. 397, 403, 434-435). Plus précisément :
En 1572, Jacques Buserat est mentionné comme chantre avec Jehan Bernard et « six autres leurs compaignons ». Ils reçoivent 300 livres tournois à se partager (Handy 2008, p. 456 d’après F-BnF, ms. Clair. 233, f. 3361). En 1574, il est dans une liste du personnel de la maison du roi pour des habits de deuil, comme chantre de la chapelle, sans doute pour les funérailles de Charles IX (BrooksJ 2000 p. 434 d’après F-BnF fr. 26171, f. 169v). En 1575, il est mentionné parmi les chantres et joueurs d’instrumens aux gages de 200 livres tournois cité aux côtés de Thomas Champion (200 lt), Guillaume Costeley (240 lt), Charles Edinthon (200 lt) Nicolas de la Grotte (240 lt) (BrooksJ 2000, p. 397, 434 et Handy 2008, p. 377 d’après F-BnF fr. 7000, f. 125). En 1577, il est sur un reçu du 4 juillet 1577 comme chantre de la chambre de 50 livres de paiement des gages pour le quartier de janvier donné à G. Piter sommelier du gobelet de la Royne comme procureur (BrooksJ 2000 p. 434 d’après F-BnF fr. 26160, pièce 541). En 1578, il figure comme dessus muez avec Jehan Chevallot, Estienne Le Roy et Macé Arrachepied dans un inventaire de la chapelle de Henri III aux gages de 100 écus et sur un reçu du 22 février 1578 comme joueur d’instrumens de la chambre de 50 livres paiement des gages du quartier d’Avril (BrooksJ 2000, p. 400, 434 et Handy 2008, p. 231 d’après F-BnF Cinq cents de Colbert 54, f. 363v-365v et F-BnF fr. 26161, pièce 730). En 1580, il est mentionné comme joueur d’instruments aux gages de 66 écus deux tiers (BrooksJ 2000, p. 403, 434 d’après F-BnF Dupuy 127, f. 91v). En 1581, Jacques Buserat est cité comme chantre de la Chambre « enucque, apte à la taille, haute-contre et dessus » au moment de sa présence au Puy d’Evreux, au côté des chantres du roi invités cette année là et en 1583, il est mentionné comme membre de la congrégation royale des pénitents de l’Annonciation 25 mars 1583 (Handy 2008, p. 120, 245 citant Bonnin & Chassant 1837 p. 23-24 et d’après F-BnF fr. 7549, f. 22v). En 1584, il est cité comme chantre dans l’état de maison de Henri III aux gages de 66 écus 2 tiers (BrooksJ 2000, p. 404, 434 d’après F-AN, KK 138, f. 34). Autour de 1586, il est dans la liste des chanteurs de la chapelle et officiers de Henri III (BrooksJ 2000 p. 435 d’après F-BnF Cinq cents de Colbert 10, f. 10v-11r). Enfin, en 1587, il a des problèmes avec sa prébende. Il fait condamner les chanoines de la collégiale Saint-Cyr à Issoudun, car il n’a pas touché les revenus de son bénéfice depuis deux ans (Handy 2008, p. 377 citant Dumont 1984, t. I, n° 1466, 10 juillet 1587).