Surname
Basiron
Given Name
Philippe
Variant Name
Philipon
Philippon
Barison
Baziron
Date of birth
circa 1449
Date of death
1491-5
Role
Choirboy
Composer (no known polyphonic works preserved)
Master of choirboys
Musician
Organist
Singer
Active period
1458 - 1491
Workplace
Bourges
Institution
Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans ?
Sainte-Chapelle de Bourges
Biography
Philippe Basiron fait l’objet d’un article de Paula Higgins : « Tracing the Careers of Late Medieval Composers, The Case of Philippe Basiron of Bourges » (Higgins 1990, p. 1-28) et d’une notice du New Grove rédigée par Jeffrey Dean (NG2). Il est né autour de 1449 et mort un peu avant le 31 mai 1491. Nous utiliserons aussi la thèse de Frédérique Pilleboue et ses notes manuscrites (Pilleboue 1990, p. 218, 361 et Pilleboue PCR).
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1458-1491. Philippe Basiron est mentionné comme vicaire de la Sainte-Chapelle de 1467-1468 à 1472-1473 avec des distributions normales aux 4 termes (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1650-1653).
Il figure aussi dans des comptes antérieurs comme enfant de chœur. En 1458-1459, messieurs ont baillé « a messire Jehan Gaudier alias Doucet, chappellin dicelle chapelle pour le nourissement et instruction de Philipon et Pierron, enffans de cuer dicelle chapelle depuis les premiers 15 jours d’octobre jusques au derrenier jour de mars ensuivant l’an de ce present compte. La somme de 18 livres 6 sols 8 deniers tournois comme appert par le mandement de mesdiz seigneurs [et] a Poncelet barbier pour avoir visité et guary Philipon l’ung des enffans de cuer dicelle chapelle d’une maladie estant en sa jambe dudit Philipon, ung escu d’or [qui vaut] pour ce icy 27 sols 6 deniers tournois ». En 1462-1463, a été baillé « par le commandement de messeigneurs a Phillebert Guerin, barbier, la somme de 5 sols tournois pour ses peynes et sallaire d’avoir visité et appareillé Philipon l’ung des enffans de cueur de ladicte chapelle d’une maladie surmenné audit Philipon à l’occasion d’une pointure d’espine [et] par le commandement et ordonnance de mesdiz seigneurs 40 sols tournois pour l’achapt d’ung manicordium pour Philipon Barizon l’ung des enffens de cueur de ladicte chapelle (Higgins 1990 et Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1648, f. 113v, 122v, 8G 1649, f. 145v, 148).
En tant que vicaire puis maître des enfants de chœur, il est mentionné plus particulièrement dans tous les comptes existants. En 1467-1468, il est cité dans la rubrique des dons « a Phelipon Barison, vicaire de ladicte Saincte Chapelle, auquel messieurs ont donné pour avoir une chape 4 livres tournois ; en 1468-1469, dans la rubrique payement des officiers « a Jehan Laloyer et Phelippon Basiron maistres des enfants de cueur de ladite Saincte Chapelle aux gaiges de 120 livres tournois par an a payer à 4 termes » et dans la rubrique autres dépenses de voyage « a Phelippon Basizon, auquel a esté payé et baillé par le commandement de messieurs la somme de 75 sols tournois qu’il avoit despenduz pour avoir envoyé à Paris par devers monseigneur le tresorier pour estre maistre des enffans de cueur de ladicte chapelle ». En 1469-1470, Philipon Basiron figure dans la rubrique des dépenses de vin pour 12 muys pour lui et 12 muys pour les enfants de chœur, dans la rubrique paiement des officiers : « a Phelippon Basiron maistre des enffan de cuers aux gaiges de 120 livres tournois payables en 4 termes [et] audit Phelippon Basiron auquel a esté payé la somme de 12 livres tournois et 4 setiers de blé par moitié froment et seigle pour la nourriture de Jehan de Nevers et pour ung an entier avecques 6 écus pour messieurs luy ont donné pour s’en aller » et dans la rubrique des dépenses pour l’habillement des enfants de chœur « au pelletier pour une pane toute neuve d’aignaulx noirs baillée au maistre des enffans nommé Phelippon Baziron pour son sallaire d’avoir joué des orgues ». En 1470-1471, il figure dans la rubrique pain de chapitre : « a Phelippon Basiron pour les enfants de chœur par huit cedulles » ; dans la rubrique dépenses de froment : « au maistre des enffans auquel messieurs ont fait delivrer 4 setiers de blé, un tonneau de vin et 4 livres tournois pour le nourrissement du filz Robinet » ; dans les dépenses de seigle : « au maistre des enffans pour le nourrissement du filz feu Robinet 4 setiers par moitié froment et seigle » ; la rubrique des distributions de vin de Saint-Privé « a Phelippe Basiron tant pour lui que pour les enffans, 6 tonneaux qui font 24 muys 2 setiers » et dans la rubrique habillement des enffans de cueur : « 3 aulnes de violet pour faire une robbe au maistre des enffans ». En 1472-1473, dans la rubrique pain de chapitre : « au maistre des enffans par 12 cedulles » ; dans la rubrique distribution de vin de Saint-Privé : à Philippon Basiron 2 tonneaux pour lui et 3 pour les enfants ; dans la rubrique paiement des officiers : « a Philippon Basiron, vicaire et maistre des enffans d’aubbe… aux gaiges de 120 livres tournois » (Higgins 1990 et Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1650, f. 101, 8G 1651 f. 81, 92, 1652 f. 88v, 92v, 8G 1653, f. 56-57, 132v, 8G 1654, f. 97v, 112).
Philippe Basiron est mentionné dans les registres des délibérations de la Sainte-Chapelle.
Le 12 mai 1464, Pierre Lambert est destitué de son office de maître des enfants, commis à cette charge Anthoine Pastoris, tandis que Philippe, enfant de chœur, est chargé d’instruire les autres enfants en chant et en musique. [memorati domini capitulantes destituerunt dominum Petrum Lamberti presbyterum magistrum puerum dicte sacre capelle ab officio magistratus dictorum puerum ad quorum regimen iidem domini capitulantes commisserunt Anthonio Pastoris ordinantes quod Philipus alter jam dictorum puerorum instruet et docebit alios pueros in cantus ive arte musice]. Le 1er avril 1466, on accorde 15 livres tournois à Jean Vigier sur les 20 qu’il demande pour 2 mois à cause des enfants de chœur (dont il a été déchargé) ; et 100 sous à Philippon Barrizon. [concluserunt quod solvatur domino Johanni Vigier de 20 libris turonensibus quas petit de et pro duobus mensis racione puerorum chori quos tenet summa quindecim librarum turonensium et Philippo Barizon 100 solidos turonenses] (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-AD 18, 8G 1510, f. 18, 44).
Le 3 septembre 1468, Philippe Basiron est mentionné quand il est décidé que le maître des enfants de chœur [Jean Laloyer] recevra son frère, sans doute Jean Basiron, comme enfant de chœur. [fuit conclusum quod dictus magister puerorum recipiet in domo sua fratrem Philippi [blanc] et sibi ministrabit neccessaria sua aliis pueris]. Le 21 janvier 1469, Philippe Bazizon a demandé à ce qu’on l’aide en lui confiant les enfants de l’eglise comme on le lui avait promis. Il dit avoir refusé des offres du cardinal d’Angers, de l’archevêché de Bourges et d’autres tres nombreux qui lui avoient promis monts et merveilles. Mais il a à sa charge sa mère, ses frères et des parents, et si on ne l’aide pas vite, il ne pourra plus supporter cette charge. Aussi ces messieurs décident de lui donner la maitrise et de denoncer l’autre maître, et que d’ici un mois il doit faire des provisions. On l’en pourvoira le 4 février en chapitre général. [Philipus Basizon requisivit ut sibi videlicet quod traderentur sibi pueri ecclesie prout alias fuerat sibi promissum quoniam pro servicio ecclesie renuerat et reffutaverat servicium domini cardinalis Andegavensis domini archiepiscopi Bituricensis et aliorum quam plurimorum dominorum qui sibi promiserant facere quam plurima bona habebatque magnum onus de matre fratribus et parentis suorum quare nisi ei breviter provideretur non posset supportare dicta onera ; conclusum fuit per dictos dominos capitulantes, excepto magistro Martino Bonin quod sibi tradent pueri dicte ecclesie et quod denuncietur alteri quod infra mensem presentem faciat provisiones et sibi provideat ; et die lune Via mensis februarii in capitulo generali celebrato post festum beati Juliani anno quo supra dictus magister Martinus Bonin consentiit huiusmodi conclusioni et dictam conclusionem approbavit. [en marge : radiatur de concensu dictorum dominorum presente domino thesaurio]. Le 4 février 1469, messieurs donnent le gouvernement des enfants de chœur à Philippe baziron et l’enlèvent à Jean Laloyer. [prefati domini capitulantes denuo tradiderunt regimen peuerorum chori dicte capelle Philipo Bazison amoto Johanne Laloyer quem eciam amoverunt et denunciaverunt amotum certis de causis ad hoc animum suum meventibus inhibuerunt quod domino Dionysio le Duc eorum receptori ne habeat eidem Laloyer tradere nec expedire aliquas pecunias pro et occasione regiminis puerorum sub pena recuperendi ab eo id quod tradiderit]. Le 28 mars 1469, sera donné à Vincent Rabier chapelain de la chapelle ses distributions pour le temps qu’il a été à Paris parler au trésorier pour le maître des enfants de chœur [Philippon Basiron]. Le 30 octobre 1469, messieurs ont ordonné que sera payé à Philipon Basiron une fourrure pour la tunique que lui donne l’eglise comme maître des enfants (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-BnF n.a.l. 1533, f. 21v, F-BnF n.a.l. 1534, f. 11v, 18v, 20, 43).
Le 14 juin 1471, Philippon Basiron se présente avec des lettres du roi signées le 8 mai 1471, pour une prébende de Saint Outrille du château et mandement de collation par le chapitre : le trésorier en avoit pourvu Denis Le Duc, qui avoit déjà 2 ou 3 benefices de valeur similaire… . Philippe Basiron en sera pourvu (selon les Bulles obtenues par le duc de Berry son frère) « tamquam sufficienti adhoc et benemerito ut ilote qui ab ephebis et infancia sua usque ad provect aetatem continue… ineadem capella servicit, et nunc ad pueorum chori educationem vigil intendit ». Mais le chapitre refuse le 18 juin 1471. Le 18 juin 1471, [prefati domini capîtulantes responderunt et responsum facerunt Philippo Basiron de et super litteris regiis superius insertis in hunc qui sequitur modum] : « a la requeste de Phelipon Basiron par laquelle demande collacion luy estre faicte par le chappitre de ceans au moyen des lettres par luy presenties audit chappitre de la prebende du Chasteau [Saint Oustrille du Chasteau] que tient et posside il a trois ans ou environ messire Denis Le Duc prebtre ; respond ledit chappitre que voulentiers s’il povoit et devoit, feroit ladite collacion ainsi que le Roy le mande. Maiz pour plusieurs causes et trois principalles ne peut ne doit sans encorir les peines cy apres declairees. La premiere cause car selon raison toutesfoyz qu’il appert aucun estre possesseur d’un benefice sine cum titullo sive collocato. On ne puit faire collacion dudit benefice en ce quil est contenu en icelles. Mandantes quatenus casu predicto etc… qui n’est autre chose que evocation de partie. Or est ledit Le Duc possesseur de ladite prebende ; et ainsi la confesse ledit Basiron ? Parquoy il s’en suit que de ladite prebende ledit chappitre ne peut ne doit faire collacion comme premierement ne soit appelle ledit Le Duc et oy. La seconde car le privillege sur lequel sont causees lesdites lettres dudit Basiron jamais ne sortit effect. Le 5 juillet 1471, le lieutenant du Bailli de Berry vient ordonner au chapitre de faire la collation à Basiron, sous peine de voir leur temporel confisqué par ordre du roi. [dominus locumtenens videlicet magister Johannes de Fleur pro virtute dictarum litterarum regiarum praecepit eisdem dominis capitulantibus quatenus collacionem canonicatus et prebende ecclesie de castro quos nuper et ultimo obtinere solebat dominus Stephanus Le Gendre Philippo Basiron facerent alias ipse dominus locumtenens temporalem capituli saisiret et poneret in manu regia secundum tenorem litterarum regiarum cuiquid domino locumtenenti prefati domini capitulantes…]. Le 20 juillet 1471, on fait nettoyer aux frais du maître, la chantrerie qu’ont quitté les enfants, disant que c’est le maître qui a mis et laissé les immondices qui s’y trouvaient. [tradi cuidem cadrigario qui mandavit domum domini cantoris in qua moram trahebant pueri chori. Id quod sibi debetur expensis tamen magistri dictorum puerorum qui immundicias ibid existent in eadem domo posuit et relequid (sic)]. Le 11 janvier 1474, messieurs ont commis François Maugis comme maître des enfant de chœur de la Sainte-Chapelle tant quil leur plaira. [domini deputaverunt dominum Franciscum Maugis vicarium huius sacre capelle magistrum puerorum huius sacre capelle tamdiu quamdiu eisdictibus dominibus capitulantibus placuent] (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-BnF n.a.l. 1534, f. 78, 79, 80v, 81v, 135).
Dans une supplique au pape pour obtenir la prébende de Saint-Oustrille le Château, il est qualifié d’étudiant en droit canon « perpetuus vicarius dicte sacre capelle quatenus sibi qui puerorum chori eiusdem ecclesie ordinator et magister, et in universitate Bituricensis in facultate decretorum actu studens existit » (Higgins 1990, p. 11 d’après Archivio Segreto del Vaticano, Reg. Suppl. 668, f. 104v).
Paula Higgins fait l’hypothèse que le Philippe Bourges organiste à Orléans pourrait être Philippe Basiron après qu’il ait quitté la maîtrise des enfants de chœur de la Sainte-Chapelle, tout en restant affilié à la Sainte-Chapelle. En tant que vicaire de Notre-Dame dans l’église de Saint-Pierre le Guillard, il jouit d’une maison dans la rue des Arènes à Bourges. On peut lire dans le Terrier Denis Le Duc ou Livre Vert [non daté entre mai 1489 et mai 1491] : « Maistre Phelippe Basiron de sa maison et jardin qui tient a cause de sa vicairie fondée en ladicte esglise de Saint-Pierre-le-Guillard a l’autel de Nostre-Dame tenant d’une part derriere au jardin dudit maistre Loys David d’autre part a la maison messire Loys [Allabat] qui est de la vicairie de Saint-Nicolas fondée a l’autel de Saint-Nicolas en ladicte esglise de Saint-Pierre-le-Guillard et d’autre part a la maison dudit maistre Estienne d’Orsanville et doit cens non accordables » (Higgins 1990, p. 25 d’après F-AD 18, 8G 1566, f. 61).
Philippe Basiron est cité une dernière fois dans les registres de la Sainte-Chapelle, le 8 juin 1491, ce qui permet d’approcher la date de sa mort. La délibération de ce jours se réfère à des lettres de Charles VIII datées du 31 mai 1491, recommandant de nommer Johannes Barizon, chapelain de la Sainte-Chapelle au vicariat perpétuel de Nostre-Dame de Saint-Pierre le Guillard que tenait feu maître Philippe Barizon. Il est donc probable que Philippe Basiron soit décédé peu de temps avant le 31 mai 1491. Le 8 juin 1491, [magister Johannes Barizon capellanus huius cappelle existens in commixtura plurinam capellanorum et vicariorum dicte capelle honorabili viro magistro Johanni Vesse in legibus licenciato presentavit dominis canonicis et capitulo ibidem existentibus quasdem mitteras presentationis domini nostri francorum Regis de data die ultime mesnsis maii ultime fluxi per quas idem dominus noster rex presentat eisdem dominis dictum Barizon ad vicariam perpetuam fundatam in ecclesia parrochiali sancti Petri Guillardi Bituricensis ad altare Beatae Marie Virginis quam nuper obtinere solebat deffunctus magister Philippus Barizon clericus dicte capelle ; et hoc ob deffunctum debite provisionis eis requirens quatenus virtute ipsarum litterarum vellent sibi dare et conferre collationem dicte vicarie secundum tenorem dictarum litterarum] (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-AD 18, 9G 1511, f. 54-54v).
• Cathédrale d’Orléans, > 1474 ?. Philippe Basiron pourrait être le Philippe Bourges organiste à Orléans pendant le règne de Louis XI lequel meurt en 1483.
• Sa réputation.
Philippe Basiron est mentionné par Crétin (Cretin OCK) dans sa déploration sur le trépas de Jean Ockegheim, Eloy d’Amerval dans son livre de la Déablerie (Paris, 1508) et Moulu, dans son motet Mater floreat. Des exemples de sa musique sont cités par Gaffurius, dans sa Practica musice (Milan, 1496), et par Spataro dans son Tractato di musica (Venice, 1531). Il était estimé de ses contemporains et fut copié dans toute l’Europe et réédité jusqu’en 1520. S. Vanneus, dans son Recanetum de musica aurea (Rome, 1531), liste Johannes Basiron en compagnie de plus jeunes musiciens comme Willaert, Festa et Conseil. Il s’agit soit d’une erreur Jean à laplace de Philippe soit réellement du frère de Philippe Basiron, Jean Basiron qui pourrait être le compositeur de Mary de par sa mère, qui semble avoir été composé après 1491.
• Œuvres
Une édition est en préparation par J. Dean.
Messa de Franza, 4vv, CZ-HKm II.A.7, I-Rvat C.S.51, Sc K.I.2 (inc.), 15091; extract ed. in OHM, ii (1905, 2/1932), 194
Missa ‘L’homme armé, 4vv, Rvat C.S.35; ed. in Monumenta Polyphoniae Liturgicae Sanctae Ecclesiae Romanae, 1st ser., i (Rome, 1948)
Missa ‘Regina celi’, 4vv, Rvat C.S.51, VEcap DCCLXI
Missa tetradi plagis [sic], lost, attested by F. Gaffurius, Tractatus practicabilium proportionum (MS, c1480, Bc A69), f.22
Inviolata, integra et casta es, 4vv, 15052; Rvat C.S.15 (with added 5th v)
Regina celi, 4vv, Rvat C.S.42
Salve regina, 4vv, Rvat C.S.46, 15201; ed. in MRM, viii (1987)
De m’esjouir, 3vv, D-W 287 extrav., I-Fr 2794, US-Wc M2.1 L25 Case [Laborde]; ed. M. Gutiérrez-Denhoff, Der Wolfenbütteler Chansonnier (Mainz, 1988)
D’ung aultre amer, 4vv, textless, I-Bc Q17
D’ung aultre amer/L’homme armé, 4vv, textless, Bc Q17, Rvat C.G.XIII.27; ed. A. Smijers, Van Ockeghem tot Sweelinck, i (Amsterdam, 1939)
Je le sçay bien, 3vv, D-W 287 extrav., US-Wc Laborde; ed. Gutiérrez-Denhoff, Der Wolfenbütteler Chansonnier
Nul ne l’a telle, 3vv, D-W 287 extrav., DK-Kk Thott 291 8o, US-Wc Laborde; D-Bkk Kupferstichkabinett 78.B.17 [Rohan] (text only); ed. K. Jeppesen, Der Kopenhagener Chansonnier (Copenhagen, 1927, 2/1965), Gutiérrez-Denhoff, Der Wolfenbütteler Chansonnier
Tant fort me tarde, 3vv, F-Pn n.a.fr.4379/IV, I-Rc 2856, US-Wc Laborde
• Oeuvres probables (sources anonymes)
Missa ‘D’ung aultre amer’, 4vv, I-Rvat C.S.51, San Pietro B80, VEcap DCCLV; excerpts ed. in Wegman
O sacrum convivium, 4vv, Rvat C.S.42, Pal.lat.1976–9
• Oeuvres d’attribution douteuse
Mary de par sa mère, 4vv, textless, CH-SGs 461, D-Rp C120, F-Pn fr.1597 (attrib. ‘Basseron’ in D-Rp C120 seulement ; style probablement trop tardif pour Philippe Basiron, trop tôt pour Johannes Bonnevin alias Beausseron ; peut-être Jean ou Pierre Basiron); ed. F.J. Giesbert, Ein altes Spielbuch: Liber Fridolini Sichery (Mainz, 1936), 80–81
Rose playsante, 3vv, attrib. ‘Philippon’ in 15043 (avec une 4° voix ajoutée), ‘Caron’ in I-Fn B.R.229, ‘Jo. Dusart’ in Rc 2856 (3-v originale probablement pas par Basiron) ; ed. in MRM, vii (1983)
• Sainte-Chapelle de Bourges, 1458-1491. Philippe Basiron est mentionné comme vicaire de la Sainte-Chapelle de 1467-1468 à 1472-1473 avec des distributions normales aux 4 termes (Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1650-1653).
Il figure aussi dans des comptes antérieurs comme enfant de chœur. En 1458-1459, messieurs ont baillé « a messire Jehan Gaudier alias Doucet, chappellin dicelle chapelle pour le nourissement et instruction de Philipon et Pierron, enffans de cuer dicelle chapelle depuis les premiers 15 jours d’octobre jusques au derrenier jour de mars ensuivant l’an de ce present compte. La somme de 18 livres 6 sols 8 deniers tournois comme appert par le mandement de mesdiz seigneurs [et] a Poncelet barbier pour avoir visité et guary Philipon l’ung des enffans de cuer dicelle chapelle d’une maladie estant en sa jambe dudit Philipon, ung escu d’or [qui vaut] pour ce icy 27 sols 6 deniers tournois ». En 1462-1463, a été baillé « par le commandement de messeigneurs a Phillebert Guerin, barbier, la somme de 5 sols tournois pour ses peynes et sallaire d’avoir visité et appareillé Philipon l’ung des enffans de cueur de ladicte chapelle d’une maladie surmenné audit Philipon à l’occasion d’une pointure d’espine [et] par le commandement et ordonnance de mesdiz seigneurs 40 sols tournois pour l’achapt d’ung manicordium pour Philipon Barizon l’ung des enffens de cueur de ladicte chapelle (Higgins 1990 et Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1648, f. 113v, 122v, 8G 1649, f. 145v, 148).
En tant que vicaire puis maître des enfants de chœur, il est mentionné plus particulièrement dans tous les comptes existants. En 1467-1468, il est cité dans la rubrique des dons « a Phelipon Barison, vicaire de ladicte Saincte Chapelle, auquel messieurs ont donné pour avoir une chape 4 livres tournois ; en 1468-1469, dans la rubrique payement des officiers « a Jehan Laloyer et Phelippon Basiron maistres des enfants de cueur de ladite Saincte Chapelle aux gaiges de 120 livres tournois par an a payer à 4 termes » et dans la rubrique autres dépenses de voyage « a Phelippon Basizon, auquel a esté payé et baillé par le commandement de messieurs la somme de 75 sols tournois qu’il avoit despenduz pour avoir envoyé à Paris par devers monseigneur le tresorier pour estre maistre des enffans de cueur de ladicte chapelle ». En 1469-1470, Philipon Basiron figure dans la rubrique des dépenses de vin pour 12 muys pour lui et 12 muys pour les enfants de chœur, dans la rubrique paiement des officiers : « a Phelippon Basiron maistre des enffan de cuers aux gaiges de 120 livres tournois payables en 4 termes [et] audit Phelippon Basiron auquel a esté payé la somme de 12 livres tournois et 4 setiers de blé par moitié froment et seigle pour la nourriture de Jehan de Nevers et pour ung an entier avecques 6 écus pour messieurs luy ont donné pour s’en aller » et dans la rubrique des dépenses pour l’habillement des enfants de chœur « au pelletier pour une pane toute neuve d’aignaulx noirs baillée au maistre des enffans nommé Phelippon Baziron pour son sallaire d’avoir joué des orgues ». En 1470-1471, il figure dans la rubrique pain de chapitre : « a Phelippon Basiron pour les enfants de chœur par huit cedulles » ; dans la rubrique dépenses de froment : « au maistre des enffans auquel messieurs ont fait delivrer 4 setiers de blé, un tonneau de vin et 4 livres tournois pour le nourrissement du filz Robinet » ; dans les dépenses de seigle : « au maistre des enffans pour le nourrissement du filz feu Robinet 4 setiers par moitié froment et seigle » ; la rubrique des distributions de vin de Saint-Privé « a Phelippe Basiron tant pour lui que pour les enffans, 6 tonneaux qui font 24 muys 2 setiers » et dans la rubrique habillement des enffans de cueur : « 3 aulnes de violet pour faire une robbe au maistre des enffans ». En 1472-1473, dans la rubrique pain de chapitre : « au maistre des enffans par 12 cedulles » ; dans la rubrique distribution de vin de Saint-Privé : à Philippon Basiron 2 tonneaux pour lui et 3 pour les enfants ; dans la rubrique paiement des officiers : « a Philippon Basiron, vicaire et maistre des enffans d’aubbe… aux gaiges de 120 livres tournois » (Higgins 1990 et Pilleboue PCR d’après F-AD 18, 8G 1650, f. 101, 8G 1651 f. 81, 92, 1652 f. 88v, 92v, 8G 1653, f. 56-57, 132v, 8G 1654, f. 97v, 112).
Philippe Basiron est mentionné dans les registres des délibérations de la Sainte-Chapelle.
Le 12 mai 1464, Pierre Lambert est destitué de son office de maître des enfants, commis à cette charge Anthoine Pastoris, tandis que Philippe, enfant de chœur, est chargé d’instruire les autres enfants en chant et en musique. [memorati domini capitulantes destituerunt dominum Petrum Lamberti presbyterum magistrum puerum dicte sacre capelle ab officio magistratus dictorum puerum ad quorum regimen iidem domini capitulantes commisserunt Anthonio Pastoris ordinantes quod Philipus alter jam dictorum puerorum instruet et docebit alios pueros in cantus ive arte musice]. Le 1er avril 1466, on accorde 15 livres tournois à Jean Vigier sur les 20 qu’il demande pour 2 mois à cause des enfants de chœur (dont il a été déchargé) ; et 100 sous à Philippon Barrizon. [concluserunt quod solvatur domino Johanni Vigier de 20 libris turonensibus quas petit de et pro duobus mensis racione puerorum chori quos tenet summa quindecim librarum turonensium et Philippo Barizon 100 solidos turonenses] (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-AD 18, 8G 1510, f. 18, 44).
Le 3 septembre 1468, Philippe Basiron est mentionné quand il est décidé que le maître des enfants de chœur [Jean Laloyer] recevra son frère, sans doute Jean Basiron, comme enfant de chœur. [fuit conclusum quod dictus magister puerorum recipiet in domo sua fratrem Philippi [blanc] et sibi ministrabit neccessaria sua aliis pueris]. Le 21 janvier 1469, Philippe Bazizon a demandé à ce qu’on l’aide en lui confiant les enfants de l’eglise comme on le lui avait promis. Il dit avoir refusé des offres du cardinal d’Angers, de l’archevêché de Bourges et d’autres tres nombreux qui lui avoient promis monts et merveilles. Mais il a à sa charge sa mère, ses frères et des parents, et si on ne l’aide pas vite, il ne pourra plus supporter cette charge. Aussi ces messieurs décident de lui donner la maitrise et de denoncer l’autre maître, et que d’ici un mois il doit faire des provisions. On l’en pourvoira le 4 février en chapitre général. [Philipus Basizon requisivit ut sibi videlicet quod traderentur sibi pueri ecclesie prout alias fuerat sibi promissum quoniam pro servicio ecclesie renuerat et reffutaverat servicium domini cardinalis Andegavensis domini archiepiscopi Bituricensis et aliorum quam plurimorum dominorum qui sibi promiserant facere quam plurima bona habebatque magnum onus de matre fratribus et parentis suorum quare nisi ei breviter provideretur non posset supportare dicta onera ; conclusum fuit per dictos dominos capitulantes, excepto magistro Martino Bonin quod sibi tradent pueri dicte ecclesie et quod denuncietur alteri quod infra mensem presentem faciat provisiones et sibi provideat ; et die lune Via mensis februarii in capitulo generali celebrato post festum beati Juliani anno quo supra dictus magister Martinus Bonin consentiit huiusmodi conclusioni et dictam conclusionem approbavit. [en marge : radiatur de concensu dictorum dominorum presente domino thesaurio]. Le 4 février 1469, messieurs donnent le gouvernement des enfants de chœur à Philippe baziron et l’enlèvent à Jean Laloyer. [prefati domini capitulantes denuo tradiderunt regimen peuerorum chori dicte capelle Philipo Bazison amoto Johanne Laloyer quem eciam amoverunt et denunciaverunt amotum certis de causis ad hoc animum suum meventibus inhibuerunt quod domino Dionysio le Duc eorum receptori ne habeat eidem Laloyer tradere nec expedire aliquas pecunias pro et occasione regiminis puerorum sub pena recuperendi ab eo id quod tradiderit]. Le 28 mars 1469, sera donné à Vincent Rabier chapelain de la chapelle ses distributions pour le temps qu’il a été à Paris parler au trésorier pour le maître des enfants de chœur [Philippon Basiron]. Le 30 octobre 1469, messieurs ont ordonné que sera payé à Philipon Basiron une fourrure pour la tunique que lui donne l’eglise comme maître des enfants (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-BnF n.a.l. 1533, f. 21v, F-BnF n.a.l. 1534, f. 11v, 18v, 20, 43).
Le 14 juin 1471, Philippon Basiron se présente avec des lettres du roi signées le 8 mai 1471, pour une prébende de Saint Outrille du château et mandement de collation par le chapitre : le trésorier en avoit pourvu Denis Le Duc, qui avoit déjà 2 ou 3 benefices de valeur similaire… . Philippe Basiron en sera pourvu (selon les Bulles obtenues par le duc de Berry son frère) « tamquam sufficienti adhoc et benemerito ut ilote qui ab ephebis et infancia sua usque ad provect aetatem continue… ineadem capella servicit, et nunc ad pueorum chori educationem vigil intendit ». Mais le chapitre refuse le 18 juin 1471. Le 18 juin 1471, [prefati domini capîtulantes responderunt et responsum facerunt Philippo Basiron de et super litteris regiis superius insertis in hunc qui sequitur modum] : « a la requeste de Phelipon Basiron par laquelle demande collacion luy estre faicte par le chappitre de ceans au moyen des lettres par luy presenties audit chappitre de la prebende du Chasteau [Saint Oustrille du Chasteau] que tient et posside il a trois ans ou environ messire Denis Le Duc prebtre ; respond ledit chappitre que voulentiers s’il povoit et devoit, feroit ladite collacion ainsi que le Roy le mande. Maiz pour plusieurs causes et trois principalles ne peut ne doit sans encorir les peines cy apres declairees. La premiere cause car selon raison toutesfoyz qu’il appert aucun estre possesseur d’un benefice sine cum titullo sive collocato. On ne puit faire collacion dudit benefice en ce quil est contenu en icelles. Mandantes quatenus casu predicto etc… qui n’est autre chose que evocation de partie. Or est ledit Le Duc possesseur de ladite prebende ; et ainsi la confesse ledit Basiron ? Parquoy il s’en suit que de ladite prebende ledit chappitre ne peut ne doit faire collacion comme premierement ne soit appelle ledit Le Duc et oy. La seconde car le privillege sur lequel sont causees lesdites lettres dudit Basiron jamais ne sortit effect. Le 5 juillet 1471, le lieutenant du Bailli de Berry vient ordonner au chapitre de faire la collation à Basiron, sous peine de voir leur temporel confisqué par ordre du roi. [dominus locumtenens videlicet magister Johannes de Fleur pro virtute dictarum litterarum regiarum praecepit eisdem dominis capitulantibus quatenus collacionem canonicatus et prebende ecclesie de castro quos nuper et ultimo obtinere solebat dominus Stephanus Le Gendre Philippo Basiron facerent alias ipse dominus locumtenens temporalem capituli saisiret et poneret in manu regia secundum tenorem litterarum regiarum cuiquid domino locumtenenti prefati domini capitulantes…]. Le 20 juillet 1471, on fait nettoyer aux frais du maître, la chantrerie qu’ont quitté les enfants, disant que c’est le maître qui a mis et laissé les immondices qui s’y trouvaient. [tradi cuidem cadrigario qui mandavit domum domini cantoris in qua moram trahebant pueri chori. Id quod sibi debetur expensis tamen magistri dictorum puerorum qui immundicias ibid existent in eadem domo posuit et relequid (sic)]. Le 11 janvier 1474, messieurs ont commis François Maugis comme maître des enfant de chœur de la Sainte-Chapelle tant quil leur plaira. [domini deputaverunt dominum Franciscum Maugis vicarium huius sacre capelle magistrum puerorum huius sacre capelle tamdiu quamdiu eisdictibus dominibus capitulantibus placuent] (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-BnF n.a.l. 1534, f. 78, 79, 80v, 81v, 135).
Dans une supplique au pape pour obtenir la prébende de Saint-Oustrille le Château, il est qualifié d’étudiant en droit canon « perpetuus vicarius dicte sacre capelle quatenus sibi qui puerorum chori eiusdem ecclesie ordinator et magister, et in universitate Bituricensis in facultate decretorum actu studens existit » (Higgins 1990, p. 11 d’après Archivio Segreto del Vaticano, Reg. Suppl. 668, f. 104v).
Paula Higgins fait l’hypothèse que le Philippe Bourges organiste à Orléans pourrait être Philippe Basiron après qu’il ait quitté la maîtrise des enfants de chœur de la Sainte-Chapelle, tout en restant affilié à la Sainte-Chapelle. En tant que vicaire de Notre-Dame dans l’église de Saint-Pierre le Guillard, il jouit d’une maison dans la rue des Arènes à Bourges. On peut lire dans le Terrier Denis Le Duc ou Livre Vert [non daté entre mai 1489 et mai 1491] : « Maistre Phelippe Basiron de sa maison et jardin qui tient a cause de sa vicairie fondée en ladicte esglise de Saint-Pierre-le-Guillard a l’autel de Nostre-Dame tenant d’une part derriere au jardin dudit maistre Loys David d’autre part a la maison messire Loys [Allabat] qui est de la vicairie de Saint-Nicolas fondée a l’autel de Saint-Nicolas en ladicte esglise de Saint-Pierre-le-Guillard et d’autre part a la maison dudit maistre Estienne d’Orsanville et doit cens non accordables » (Higgins 1990, p. 25 d’après F-AD 18, 8G 1566, f. 61).
Philippe Basiron est cité une dernière fois dans les registres de la Sainte-Chapelle, le 8 juin 1491, ce qui permet d’approcher la date de sa mort. La délibération de ce jours se réfère à des lettres de Charles VIII datées du 31 mai 1491, recommandant de nommer Johannes Barizon, chapelain de la Sainte-Chapelle au vicariat perpétuel de Nostre-Dame de Saint-Pierre le Guillard que tenait feu maître Philippe Barizon. Il est donc probable que Philippe Basiron soit décédé peu de temps avant le 31 mai 1491. Le 8 juin 1491, [magister Johannes Barizon capellanus huius cappelle existens in commixtura plurinam capellanorum et vicariorum dicte capelle honorabili viro magistro Johanni Vesse in legibus licenciato presentavit dominis canonicis et capitulo ibidem existentibus quasdem mitteras presentationis domini nostri francorum Regis de data die ultime mesnsis maii ultime fluxi per quas idem dominus noster rex presentat eisdem dominis dictum Barizon ad vicariam perpetuam fundatam in ecclesia parrochiali sancti Petri Guillardi Bituricensis ad altare Beatae Marie Virginis quam nuper obtinere solebat deffunctus magister Philippus Barizon clericus dicte capelle ; et hoc ob deffunctum debite provisionis eis requirens quatenus virtute ipsarum litterarum vellent sibi dare et conferre collationem dicte vicarie secundum tenorem dictarum litterarum] (Pilleboue PCR et Higgins 1990 d’après F-AD 18, 9G 1511, f. 54-54v).
• Cathédrale d’Orléans, > 1474 ?. Philippe Basiron pourrait être le Philippe Bourges organiste à Orléans pendant le règne de Louis XI lequel meurt en 1483.
• Sa réputation.
Philippe Basiron est mentionné par Crétin (Cretin OCK) dans sa déploration sur le trépas de Jean Ockegheim, Eloy d’Amerval dans son livre de la Déablerie (Paris, 1508) et Moulu, dans son motet Mater floreat. Des exemples de sa musique sont cités par Gaffurius, dans sa Practica musice (Milan, 1496), et par Spataro dans son Tractato di musica (Venice, 1531). Il était estimé de ses contemporains et fut copié dans toute l’Europe et réédité jusqu’en 1520. S. Vanneus, dans son Recanetum de musica aurea (Rome, 1531), liste Johannes Basiron en compagnie de plus jeunes musiciens comme Willaert, Festa et Conseil. Il s’agit soit d’une erreur Jean à laplace de Philippe soit réellement du frère de Philippe Basiron, Jean Basiron qui pourrait être le compositeur de Mary de par sa mère, qui semble avoir été composé après 1491.
• Œuvres
Une édition est en préparation par J. Dean.
Messa de Franza, 4vv, CZ-HKm II.A.7, I-Rvat C.S.51, Sc K.I.2 (inc.), 15091; extract ed. in OHM, ii (1905, 2/1932), 194
Missa ‘L’homme armé, 4vv, Rvat C.S.35; ed. in Monumenta Polyphoniae Liturgicae Sanctae Ecclesiae Romanae, 1st ser., i (Rome, 1948)
Missa ‘Regina celi’, 4vv, Rvat C.S.51, VEcap DCCLXI
Missa tetradi plagis [sic], lost, attested by F. Gaffurius, Tractatus practicabilium proportionum (MS, c1480, Bc A69), f.22
Inviolata, integra et casta es, 4vv, 15052; Rvat C.S.15 (with added 5th v)
Regina celi, 4vv, Rvat C.S.42
Salve regina, 4vv, Rvat C.S.46, 15201; ed. in MRM, viii (1987)
De m’esjouir, 3vv, D-W 287 extrav., I-Fr 2794, US-Wc M2.1 L25 Case [Laborde]; ed. M. Gutiérrez-Denhoff, Der Wolfenbütteler Chansonnier (Mainz, 1988)
D’ung aultre amer, 4vv, textless, I-Bc Q17
D’ung aultre amer/L’homme armé, 4vv, textless, Bc Q17, Rvat C.G.XIII.27; ed. A. Smijers, Van Ockeghem tot Sweelinck, i (Amsterdam, 1939)
Je le sçay bien, 3vv, D-W 287 extrav., US-Wc Laborde; ed. Gutiérrez-Denhoff, Der Wolfenbütteler Chansonnier
Nul ne l’a telle, 3vv, D-W 287 extrav., DK-Kk Thott 291 8o, US-Wc Laborde; D-Bkk Kupferstichkabinett 78.B.17 [Rohan] (text only); ed. K. Jeppesen, Der Kopenhagener Chansonnier (Copenhagen, 1927, 2/1965), Gutiérrez-Denhoff, Der Wolfenbütteler Chansonnier
Tant fort me tarde, 3vv, F-Pn n.a.fr.4379/IV, I-Rc 2856, US-Wc Laborde
• Oeuvres probables (sources anonymes)
Missa ‘D’ung aultre amer’, 4vv, I-Rvat C.S.51, San Pietro B80, VEcap DCCLV; excerpts ed. in Wegman
O sacrum convivium, 4vv, Rvat C.S.42, Pal.lat.1976–9
• Oeuvres d’attribution douteuse
Mary de par sa mère, 4vv, textless, CH-SGs 461, D-Rp C120, F-Pn fr.1597 (attrib. ‘Basseron’ in D-Rp C120 seulement ; style probablement trop tardif pour Philippe Basiron, trop tôt pour Johannes Bonnevin alias Beausseron ; peut-être Jean ou Pierre Basiron); ed. F.J. Giesbert, Ein altes Spielbuch: Liber Fridolini Sichery (Mainz, 1936), 80–81
Rose playsante, 3vv, attrib. ‘Philippon’ in 15043 (avec une 4° voix ajoutée), ‘Caron’ in I-Fn B.R.229, ‘Jo. Dusart’ in Rc 2856 (3-v originale probablement pas par Basiron) ; ed. in MRM, vii (1983)
Bibliography
Higgins 1990
NG2
Pilleboue 1990
Pilleboue PCR