Le Petit, Claude (…-…). Musician; Singer

Chapelle de Bourgogne, 1465-1479. Retenu directement au rang de clerc de la chapelle de Philippe le Bon le 1.2.1465, ce ténoriste est promu chapelain le 1.11.1473 et sert en continu jusqu’en 1479. Encore présent dans la liste du 14 mai de cette année, son nom est rayé dans celles des 19 et 21, puis disparaît définitivement. Cette chronologie indique que Le Petit fut remplacé, au jour près, par Jean Cordier dont la première mention dans la chapelle date du 19 mai. Dès le 26 mai suivant, le chapitre cathédral de Besançon accuse réception de “lettres de grâce expectative présentées au nom de Claude Petit, prêtre de Lyon, chapelain de Maximilien d’Autriche”, qui font suite à une procédure engagée par une obligation d’Henri de Berghes à Rome en janvier 1477 (Roth 1991, p. 541), dans laquelle ce chantre est qualifié de chanoine de Besançon, un bénéfice qu’il semble ne jamais être parvenu à obtenir. Bien qu’ayant quitté la cour, Le Petit figure encore sur le rôle des bénéfices dressé en 1481, pour les prébendes de Soignies (3e/4) et de Dijon (1er/4). La principale monographie sur l’église de Soignies (Demeuldre 1902) ne le mentionne pas (à moins que le “Claude Pavonis”, nommé une seul fois [p. 324] comme chanoine reçu en 1498 soit une lecture fautive pour “Claude Parvus”). La fin de sa carrière est inconnue, mais il pourait s’être retiré à Lyon, ville dont il était originaire (Fiala 2002 / PCR).

Lettre à Laurent de Médicis ? Une lettre adressée à Laurent de Médicis de Lyon le 26 juin (année non précisée) est en effet signée de “Vostre très humble serviteur, Le Petit, Me à Lyon” (I-ASF, ; texte publié dans Beccherini 1941, p. 94 ; traduction anglaise D’Accone 1961, p. 327). Ce Le Petit envoie à Lorenzo un motet “nouvellement composé” et lui propose de lui faire parvenir d’autres nouveautés. Il est impossible, en l’état actuel des connaissances, de certifier que le signataire de cette lettre est l’ancien ténoriste de la chapelle de Bourgogne, mais de tous les musiciens nommés Le Petit susceptibles de l’avoir écrite, il est le seul dont l’origine lyonnaise est bien attestée.