Bouvart de Trecht, Jean (…-…). Musician

“Johannes nepveu de Constant”, engagé comme sommelier en 1453. Il n’apparaît pas sur la liste compilée par Marix pour 1454, mais sur toutes les suivantes (Marix1939, p.201, 252-63). Malgré une étrange annotation sur la liste juin-août 1465 (“Johannes de Tricht [ajout interlinéaire:] ou lieu de Johannes Bouvart”, F-AD 59, B2054, f.137v), le “Johannes Bovart de Trecht” des listes antérieures est sans aucun doute le sommelier appelé “Johannes Mastricht” puis toujours “Johannes de Trecht” ensuite, promu clerc le 1.9.1465, jusqu’à sa dernière mention à Gand en décembre 1476. Chanoine de St-Jean de Liège dans la liste d’annates de janvier 1477 (“Johannis Bonart”; Roth1991, p.542-43). En 1465, il est payé “pour avoir noté certaine messe de chanterie nouvelle” et qualifié de responsable des coffres de la chapelle (AGR, CC 1922, ff.130 & 132). Rayé de l’escroe du 22.7.1470 et absent jusqu’à celui du 15.8 suivant, comme Pasquier des Prez*, Philippe du Passage* et Robert Morton*, il sont tous remboursés “de leurs gaiges ordinaires de certains jours que du congié de mondit seigneur ilz ont esté absens de ladite chappelle combien que en cas semblables, autres suppotz d'icelle sont demourez comptez” par un mandement particulier du 4.10. (1470R, f.56v-57). Ses arriérés de gages 1473-1476 sont de 58£ 14s pour 1474 et de 88£ 1s 9d. pour 1475. La graphie ambigüe du nom (Bonnart, Bonart, Bovart, Bouvart) laisse place à de nombreuses hypothèses. Ainsi, un prêtre appelé Johannes Bonnart fut chanoine de la cathédrale d’Amiens de 1466 à son décès le 4.5.1509 (Fasti-Amiens, n°199), mais le chantre bourguignon ne fut apparemment jamais ordonné et se retira probablement dans sa région d’origine, Maastricht.

Il est en revanche possible qu’avant son engagement à la cour, il soit le “Jan Bouwoer” mentionné comme chanteur de N.D. d’Anvers en 1448 (Van den Nieuwenhuizen 1978, p. 38).