Champagne (de), Mathieu (…-1533). Musician; Singer

Chapelle de Louis de Bourbon, évêque de Liège, 1480. En août 1480, “Regnault Peletier et Mahieu Champaigne, chantres de monseigneur l'evesque de Liege”, Louis de Bourbon, reçoivent un don de 8£ de Maximilien “en consideration de ce qu'il les avoit par certains jours retenuz devers lui et fait chanter en sa chappelle dommestique avec ses autres chantres d'icelle pour son plaisir” (Fiala 2002 / À paraître).

Chapelle de Bourgogne, 1492-1500. Mentionné à Bois-le-Duc (’s-Hertogenbosch) en 1492 parmi les huit “cantores regis romanorum” récompensés pour leur visite (“Matheus de Campania”), il reçut ensuite une somme correspondant à environ 690 jours de service à 10s par jour (346£ 8s 6d) sur la liste des gages des années 17.11.1492-30.9.1495, où il est appelé “Mahienet” ou “Mathiot” de Champagne. Promu chapelain le 1.1.1497, avec le titre de messire à partir de l’ordonnance du 10.3 suivant, il figure sur les listes journalières jusqu’au 13.7.1500. Le 28.10.1500, Philippe le Beau lui octroie un don de 50£ “afin… qu’il ait mieulx de quoy se entretenir en la residence de ses benefices ausquelz du congié et consentement de mondit seigneur, il se retiroit lors.” Il ne prit donc pas part aux voyages de la cour en Espagne et ne figure pas sur le rôle des bénéfices de 1501. En juillet 1505, une lettre de collation d’une prébende de la Salle a Valenciennes qu’il résigne au profit de “sire Michiel Panniot” l’appelle “sire Mahieu de Champagne alias Le Velu”. En 1524, qualifié de chanoine de Soignies et chapelain de l’empereur, il reçut une charte d’affranchissement du droit d’aubanité (F-AD59, B 1616, f. 14v) et un don “en consideration de ses services” (F-AD59, B 2320, f. 300) (Fiala 2002 / À paraître).

Collégiale Saint-Vincent de Soignies, 1500-1533 ? C’est apparemment à la collégiale Saint-Vincent de Soignies qu’il se retira en 1500, où il jouissait d’une prébende depuis 1495. L’obituaire de 1500-1510 signale qu’il habitait alors une maison rue de Mons. Il décéda en 1533 (Demeuldre 1902, p. 121).